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mesurer la pression artérielle

Mesurer la pression artérielle : pourquoi et comment ?

Publié le 14 avril 2025 — 8 Min de lecture

Quelles sont les méthodes utilisées pour mesurer la pression artérielle ? A quoi sert cette mesure ? Et comment procéder ?

SOMMAIRE

Si elle n’est pas prise en charge et correctement traitée, l’hypertension artérielle peut engendrer de graves complications. Mais cette maladie vasculaire chronique ne provoque pas toujours de symptôme et peut parfois être difficile à détecter. Indolore, facile et rapide, la mesure de la tension artérielle permet heureusement de la diagnostiquer, ou de suivre son évolution.

Alors qu’est-ce la tension artérielle exactement ? Quels sont les risques d’une tension trop élevée ? Et comment mesurer sa pression artérielle ?

Pourquoi mesurer la pression artérielle ?

La mesure de la tension artérielle permet de vérifier le niveau de pression du sang sur les artères. Si la pression est trop haute, un traitement doit être mis en place. L’hypertension artérielle peut en effet être responsable de plusieurs complications.

La tension artérielle, qu’est-ce que c’est ?

Lorsque le cœur se contracte (avec en moyenne 70 battements par minute), il propulse le sang dans les artères. Cette pompe cardiaque permet d’acheminer l’oxygène et les nutriments jusqu’aux muscles et aux organes, pour assurer leur bon fonctionnement. Lorsqu’il circule dans les artères, le sang exerce une pression sur leur paroi : c’est ce que l’on appelle la tension (ou la pression) artérielle.

La tension artérielle est établie à partir de deux mesures, exprimées en centimètres de mercure (cmHg) :

  • la pression artérielle systolique, relevée lorsque le cœur se contracte et propulse le sang dans les artères (ou pression maximale) ;
  • la pression artérielle diastolique, relevée lorsque le cœur se relâche et se remplit à nouveau de sang (ou pression minimale).

En temps normal, la pression maximum est comprise entre 10 et 14, et la pression minimum entre 6 et 8. Cette pression varie au cours de la journée, pour s’adapter aux différents besoins et niveaux d’activité de l’organisme (elle baisse par exemple la nuit, en position allongée). Mais de manière générale, la tension d’une personne en bonne santé tourne autour de 12/8.

Une pression parfois trop haute

Il arrive parfois que la pression exercée par le sang sur la paroi des artères soit trop importante. Si la tension relevée est supérieure à 14/9, on parle d’hypertension artérielle. Si cette hypertension n’est généralement due à aucune cause particulière (on parle aussi d’hypertension « essentielle »), elle est souvent favorisée par plusieurs facteurs de risque.

Avec l’âge, les parois des artères deviennent par exemple moins souples, et la pression augmente naturellement. Les artères peuvent aussi être abîmées par une mauvaise hygiène alimentaire (alimentation riche en sel et pauvre en fibres), la consommation excessive d’alcool ou de tabac, le manque d’activité physique, de mauvais niveaux de cholestérol sanguin, un surpoids… Parmi les autres facteurs de risque d’hypertension, on retrouve aussi les antécédents familiaux, et l’origine ethnique (les personnes originaires des Antilles ou du sud de l’Asie présentent plus de risques de développer cette maladie). Même si cela reste rare, l’hypertension artérielle peut enfin être due à une maladie (apnées du sommeil, maladie des reins ou des glandes surrénales…), à la prise de certains médicaments (comme des antidépresseurs ou des corticoïdes) ou à une grossesse.

L’hypertension artérielle est la plupart du temps asymptomatique, ou responsable de symptômes peu spécifiques (maux de tête, vertiges, bourdonnements d’oreille, insomnies, troubles de la vision, anxiété, sueurs…). Elle peut en revanche être responsable de graves complications.

Prendre sa tension, pour prévenir certaines complications

L’hypertension artérielle essentielle de l’adulte (ou HTA) est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Si elle n’est pas traitée, elle peut endommager les artères et rendre le travail de la pompe cardiaque plus difficile et moins efficace. Le cœur se fatigue, et plusieurs complications peuvent survenir :

  • un trouble cardio-vasculaire : hypertrophie du cœur, insuffisance cardiaque, angine de poitrine, infarctus du myocarde ou « crise cardiaque »… ;
  • un AVC (accident vasculaire cérébral) ;
  • des lésions au niveau des reins, voire une insuffisance rénale ;
  • une artérite des membres inférieurs ;
  • des lésions de la rétine (rétinopathie), voire une perte de la vue (cécité) ;
  • une maladie neurodégénérative (maladie d’Alzheimer, par exemple).

Mesurer la pression artérielle permet de détecter une éventuelle hypertension, pour ensuite mettre en place un traitement adapté et éviter ces complications. Pour confirmer le diagnostic de cette maladie cardiovasculaire chronique, la pression artérielle doit être mesurée en cabinet médical plusieurs fois, sur une période de 3 à 6 mois. Des mesures de contrôle sont ensuite réalisées régulièrement à domicile.

Comment mesurer la tension artérielle ?

La mesure de la tension artérielle permet de diagnostiquer une hypertension artérielle, ou de vérifier l’efficacité d’un traitement antihypertenseur. Elle peut être faite chez le médecin ou à domicile, à l’aide de plusieurs appareils.

Chez le médecin

Pour mesurer la pression artérielle de son patient, le médecin utilise une méthode rapide et indolore, à l’aide d’un sphygmomanomètre : il se présente sous la forme d’un brassard en caoutchouc souple connecté à une pompe en caoutchouc, et équipé d’un manomètre qui affiche la pression du brassard, en millimètres de mercure (mm Hg).

Le patient doit être assis, les jambes décroisées et le dos soutenu. Le médecin enfile le brassard autour du bras dénudé du patient, posé sur une table à la même hauteur que son cœur. Une fois le brassard ajusté, le médecin le gonfle à l’aide de la petite pompe, pour comprimer l’artère qui se trouve au niveau du bras. Il écoute l’artère en même temps, à l’aide de son stéthoscope. Une fois l’artère suffisamment comprimée (la circulation sanguine est bloquée), le brassard est ensuite progressivement dégonflé. Lorsque le médecin entend une pulsation dans l’artère, il relève la mesure sur le cadran du brassard : elle correspond à la pression systolique (maximale). Lorsque le médecin n’entend plus le sang couler dans l’artère, il relève à nouveau la mesure indiquée sur le brassard : c’est la pression diastolique (minimale).

Le médecin peut également utiliser un tensiomètre électrique pour mesurer la pression artérielle. Placé autour du bras du patient, le brassard se gonfle et l’appareil lui donne le résultat sur son cadran. La tension est mesurée au moins deux fois au cours de l’examen médical (assis, couché ou après un repos de plusieurs minutes), et au niveau des deux bras. Le chiffre retenu par le médecin est la moyenne des chiffres relevés par le tensiomètre. La tension artérielle est ensuite mesurée debout, pour détecter une éventuelle hypotension orthostatique (chute anormale de la tension en position debout).

Pour confirmer le diagnostic d’hypertension, le médecin mesure la tension artérielle du patient à trois reprises au moins, sur des consultations programmées sur une période de 3 à 6 mois. L’hypertension artérielle est diagnostiquée lorsque la tension est systématiquement trop élevée, à chaque consultation.

Chez soi

Il est recommandé aux personnes hypertendues de contrôler elles-mêmes leur tension à domicile, de manière régulière. Cela permet notamment de vérifier l’efficacité du traitement antihypertenseur. Le médecin peut aussi demander à son patient de vérifier sa pression artérielle à la maison, avant de confirmer son diagnostic d’hypertension artérielle permanente.

Avec quel appareil ?

Deux types d’appareils électroniques permettent de mesurer facilement sa pression artérielle à domicile :

  • un tensiomètre automatique (ou autotensiomètre) : vendu en pharmacie, cet appareil de mesure peut aussi être utilisé par les pharmaciens, les infirmiers et les médecins. Il doit s’agir d’un appareil de qualité, validé et recommandé par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS). Il existe des tensiomètres pour le bras ou pour le poignet. Le tensiomètre brassard est beaucoup plus fiable que celui du poignet (il s’agit du modèle à privilégier). L’appareil se place autour du bras, et permet également de mesurer le rythme cardiaque. Certains appareils permettent d’enregistrer les valeurs relevées. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à interroger votre pharmacien ;
  • un appareil MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle) : il permet de mesurer la pression artérielle à domicile et lors des déplacements, de manière automatique et régulière (toutes les 15 minutes environ). Il est généralement porté pendant 24 heures (y compris la nuit), sur demande du médecin.

L’automesure tensionnelle permet d’obtenir plusieurs valeurs, à différents moments de la journée (et sans l’effet « blouse blanche », qui a tendance à augmenter la tension).

Comment bien prendre sa tension ?

Pour bien prendre sa tension artérielle, il est d’abord important de respecter la « règle des 3 » :

  • effectuer 3 relevés le matin, espacés d’une à deux minutes (à jeun et avant d’avoir pris d’éventuels médicaments) ;
  • effectuer 3 relevés le soir, espacés d’une à deux minutes (avant de se coucher) ;
  • prendre ces mesures pendant 3 jours de suite.

Il faut d’abord s’asseoir confortablement sur une chaise, le dos soutenu et les jambes décroisées, dans un environnement calme. Après être resté assis pendant 5 minutes, le bras doit être posé sur une table, légèrement fléchi (le coude doit être au même niveau que le cœur). Le brassard est enfilé sur le bras nu, et l’appareil est mis en marche. Pendant la mesure, il est important de ne pas bouger, de ne pas parler et de rester détendu (il faut aussi éviter de boire du café et de fumer pendant les 5 minutes qui précèdent la mesure). Le brassard se gonfle, se dégonfle, et la mesure apparaît sur l’écran. Les deux valeurs doivent être soigneusement notées (pression systolique et pression diastolique, en mm HG). Les 18 valeurs relevées pendant les 3 jours sont ensuite transmises au médecin.

Sources :

https://www.pharmaciengiphar.com/maladies/problemes-vasculaires/hypertension/hypertension-arterielle-symptomes-causes-complications

https://www.vidal.fr/maladies/coeur-circulation-veines/hypertension-arterielle/complications-depistage.html

https://www.vidal.fr/actualites/17855-les-avantages-de-prendre-sa-tension-chez-soi.html

https://www.ameli.fr/assure/sante/bons-gestes/soins/prendre-tension-arterielle-domicile

Mesurer la pression artérielle : pourquoi et comment ?

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