Petit rappel d’anatomie. L’urètre est une sorte de tuyau qui relie la vessie à l’extérieur du corps. C’est par là que s’évacue l’urine. Il arrive que certaines bactéries pénètrent dans l’urètre, y prolifèrent et remontent jusqu’à la vessie, y provoquant une inflammation. C’est la cystite.
Cystite : un problème de femme ?
Ces messieurs souffrent rarement de cystite. Et si ça arrive, c’est généralement lié à une anomalie du système urinaire. Par exemple, chez les hommes de plus de 50 ans, l’augmentation de la taille de la prostate peut empêcher la vessie de se vider correctement. L’urine y stagne, favorisant ainsi la prolifération bactérienne.
Cela étant dit, la cystite touche beaucoup plus souvent les femmes. Près de la moitié d’entre elles en souffriront un jour ou l’autre. En cause ? Leur anatomie ! L’urètre féminin ne mesure que 3 cm en moyenne, contre une quinzaine de centimètres chez les hommes. Les bactéries ont donc beaucoup moins de chemin à faire pour arriver à la vessie ! Pire : à cause de sa proximité « géographique » avec le vagin et l’anus, deux importants foyers bactériens, ce même urètre est plus facilement colonisé par des germes potentiellement pathogènes.
Deux périodes à risque de cystite
Il y a deux grandes périodes dans la vie d’une femme pendant lesquelles celle-ci est plus susceptible d’avoir une cystite.
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La première est liée à des modifications du climat hormonal. Exemple typique : la ménopause qui s’accompagne souvent de déséquilibres au niveau de la flore vaginale. Les germes se développent alors plus volontiers, ce qui augmente les risques d’infection urinaire.
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La seconde période à risque, c’est lorsque l’on a un nouvel… amoureux ! Eh oui ! Cette « cystite de la lune de miel » survient lorsque le sexe de la femme entre en contact avec certaines bactéries (encore elles !), naturellement présentes sur le pubis de son nouveau partenaire. Raison pour laquelle il est conseillé aux femmes qui ont fréquemment des cystites de toujours uriner après avoir fait l’amour, afin d’évacuer les bactéries indésirables.
Cystite : facteurs de risque et mauvaises habitudes
D’autres facteurs augmentent le risque de cystite.
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Aux toilettes, s’essuyer de l’arrière vers l’avant après avoir uriné est le meilleur moyen de ramener des bactéries d’origine anale vers l’urètre !
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Faire pipi régulièrement, c’est un peu comme tirer la chasse : ça nettoie la « tuyauterie » ! Ne pas boire assez ou se retenir d’uriner fait le lit de la prolifération bactérienne.
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Les cystites sont favorisées par la constipation, un affaiblissement du système immunitaire (à cause d’une grossesse, d’une maladie ou de certains traitements médicaux) ou encore une anomalie du système urinaire (exemples : un calcul rénal, un urètre particulièrement court, etc.).
Une cystite peut en cacher une autre !
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La cystite simple, sans fièvre, survient chez la femme ne présentant pas de facteur de risque particulier (grossesse, ménopause, etc.).
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On parle de cystite récidivante lorsque celle-ci réapparait moins de 3 mois après la première, moins de 6 mois après 2 épisodes ou à partir de 3 cystites par an.
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La cystite est dite compliquée lorsque l’infection s’étend aux reins ou se propage dans le sang (septicémie)…, ce qui constitue des urgences médicales !
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