L’anémie est un problème de santé fréquent qui se caractérise par une diminution du taux d’hémoglobine (globules rouges) dans le sang. Chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique sévère, elle est plus fréquente encore. Plus d’un patient sur deux doit soigner son anémie.
De l’insuffisance rénale à l’anémie
Le sang contient des cellules appelées globules rouges (ou hémoglobine) qui remplissent une mission importante : transporter l’oxygène vers les muscles et les organes. En cas d’anémie, le nombre de globules rouges diminue. Bien souvent, cette pathologie est la conséquence d’une insuffisance rénale. Les reins, en effet, produisent une hormone, l’érythropoïétine (EPO), qui stimule la production de globules rouges, et donc d’hémoglobine. Lorsque votre fonction rénale diminue, votre organisme produit de moins en moins d’EPO. La croissance des globules rouges n’est plus stimulée et une anémie peut alors s’installer.
Les symptômes de l’anémie
Les symptômes caractéristiques d’une anémie sont multiples : fatigue intense, manque d’énergie, troubles de la concentration, etc. Lorsqu’elle n’est pas prise en charge, l’anémie peut également influencer l’activité cardiaque : le sang transportant moins d’oxygène, le cœur bat plus vite et un essoufflement peut apparaître.
Un traitement par érythropoïèse (EPO)
Il existe toutefois un traitement qui améliore sensiblement la qualité de vie du patient anémique : le traitement par agents stimulants de l’érythropoïèse. Son rôle ? Remplacer l’EPO qui n’est plus fabriquée par les reins et restimuler la croissance des globules rouges. Seuls les médecins spécialistes en néphrologie peuvent administrer ce traitement par voie sous-cutanée, après avoir écarté les autres causes d’anémie.
Une surveillance régulière
Avec ce traitement, il est nécessaire de réaliser une surveillance biologique régulière, c’est-à-dire une prise de sang mensuelle par un néphrologue. En effet, si l’augmentation d’hémoglobine dans le sang est trop rapide ou trop élevée, le patient peut courir certains risques cardiovasculaires.
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Source
Merci au Dr Glowacki, néphrologue au CHRU de Lille.