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Les différents types d'endoscopie digestive

Publié le 28 septembre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    L’endoscopie digestive peut être haute (elle permet d’explorer l’œsophage, l’estomac et le duodénum) ou basse (pour observer le rectum et le colon). Dans un cas comme dans l’autre, l’examen ne se limite pas toujours à une simple visualisation des parois : il est également utilisé pour retirer des tissus, pour une analyse postérieure. C’est ce que l’on appelle une biopsie.

    Qu’est-ce qu’une endoscopie digestive ?

    Il s’agit d’un examen qui permet au médecin de visualiser l’ensemble du tube digestif. Le dispositif comprend un câble souple, équipé d’une caméra miniature et d’un éclairage.

    Ce câble peut être introduit par l’anus ou par la bouche, en fonction du type d’endoscopie réalisée. Quelle est la différence entre une fibroscopie et une endoscopie ? Il s'agit de la même chose puisque l’endoscopie digestive porte également le nom de fibroscopie.


    Pourquoi faire une endoscopie (une fibroscopie) de l’estomac ? On distingue deux types d’endoscopie : l’endoscopie haute et l’endoscopie basse, plus communément appelée coloscopie.

    La première permet parfois de détecter un cancer de l’estomac. Elle est également pratiquée pour vérifier la présence d’une gastrite, de polypes, d’ulcères ou de tumeurs. La seconde est utilisée dans le cadre de la recherche d’un cancer du côlon ou du rectum.

    L’endoscopie haute

    Comme son nom l’indique, elle permet de visualiser l’œsophage, l’estomac et le duodénum, qui constituent la partie supérieure de l’appareil digestif. L’appareil qui permet de procéder à l’examen, l’endoscope, ne permet pas seulement d’observer. Dans certains cas, il est utilisé pour procéder à un prélèvement de tissus (la biopsie) ou pour enlever une tumeur. Pour cela, le médecin utilise les pinces dont est muni l’endoscope.

    Avant l’examen

    Au moment de la programmation du rendez-vous pour une endoscopie haute, le patient signale ses éventuelles allergies à son médecin. Il doit également le prévenir s'il suit un traitement, ponctuel ou permanent. Le médecin vérifie qu’il n’existe pas de contre-indication à réaliser l’endoscopie digestive haute.


    Il est capital d’être à jeun lors de l’examen : aucune boisson, aucun aliment et aucun médicament ne doivent être ingérés dans les six heures qui le précèdent. De même, dans la mesure où le tabac augmente le volume des sécrétions gastriques, il est important de stopper tout comportement tabagique pendant le même laps de temps.


    L’endoscopie digestive haute est contre-indiquée dans certaines situations. C’est notamment le cas lorsque le patient souffre de troubles cardiaques, de problèmes respiratoires ou de problèmes de coagulation sanguine.

    Pendant l’examen : le choix de l’anesthésie

    Si le patient est particulièrement stressé à l’idée de l’endoscopie - même si celle-ci est plus désagréable que douloureuse - il est possible d’envisager une anesthésie générale. Un rendez-vous avec un médecin anesthésiste est alors programmé, dix jours environ avant l'intervention.


    Pendant l’examen, l’endoscope pénètre dans le corps via la bouche ou le nez. De l’air est envoyé pour écarter les parois de l’estomac, et obtenir des conditions optimales du point de vue de la lisibilité. Le médecin procède à l’exploration des parties concernées et, dans certains cas, effectue un prélèvement (une biopsie).


    Si l’examen est réalisé sous anesthésie générale, elle est légère et n’oblige pas le patient à passer la nuit à l’hôpital.

    S'il s'agit d’une anesthésie locale (dans la majorité des cas), elle est réalisée au moyen d’un spray ou d’un gel. L’examen se déroule dans une salle prévue à cet effet. Le patient s'allonge sur le côté. Pendant toute la durée de l’examen, qui n’excède pas une quinzaine de minutes, le patient doit veiller à conserver une respiration régulière et à ne pas avaler sa salive : elle doit naturellement s’écouler par la bouche.

    Après l’examen

    L’air soufflé lors de l’examen peut provoquer un ballonnement au niveau de l'abdomen du patient. Des gaz et des renvois peuvent également survenir. Ne présentant aucun caractère dangereux, ces désagréments ne durent en général pas plus que quelques heures.


    Si le patient a opté pour une anesthésie locale, il peut conserver une impression désagréable d’insensibilité dans la bouche et la gorge. Mais là aussi, cette sensation s’atténue et disparaît au bout de quelques heures. Dans le cas d’une anesthésie locale, la surveillance consécutive à l’examen est réduite.

    Soixante minutes après, le patient peut s’alimenter à nouveau, et rentrer seul chez lui. En revanche, le retour non-accompagné est fortement déconseillé après une anesthésie générale. Ce type d'intervention peut en effet entraîner un état de somnolence : le patient doit donc se rendre impérativement à l’examen avec un tiers, qui le raccompagne ensuite à son domicile.

    Les complications

    L’endoscopie digestive haute est un examen simple. À ce titre, les complications sont rarissimes. Elles ne peuvent pour autant pas être exclues : ce type d’examen peut provoquer une perforation de la paroi digestive ou une hémorragie.


    Les symptômes peuvent survenir pendant l’examen, mais également quelques jours après. Si des nausées, des vomissements ou du sang dans les selles apparaissent, il est urgent de consulter rapidement son médecin.

    L’endoscopie basse

    Également connu sous le nom de coloscopie, ce type d’endoscopie consiste à observer le colon et le rectum. Cet examen est prescrit chez la personne qui présente de façon persistante certains symptômes comme, par exemple, des diarrhées ou du sang dans les selles.


    L’endoscopie basse permet d’observer et / ou de retirer d’éventuelles lésions. Si la coloscopie est un acte médical particulièrement redouté, il est également très courant : plus d’un million de coloscopie sont pratiquées tous les ans en France.

    Avant l’examen

    Avant une endoscopie digestive basse, le patient doit suivre certaines recommandations. En raison de la nature même de la coloscopie, il est nécessaire que l’intestin et ses parois soient « propres » au moment de l’examen. Dans le cas contraire, il faut parfois y renoncer et le reprogrammer. Ainsi, le patient doit s'astreindre à un régime sans résidus (pas de légumes, de viandes grasses, de fruits crus, d’épices…), dans les 48 heures qui précèdent l’examen.


    Une préparation colique doit également être ingérée, afin d’évacuer les matières fécales et ainsi améliorer la visibilité de l’examen. Si celle-ci déclenche des diarrhées, elles ne sont pas douloureuses. Enfin, il convient d’être à jeun, depuis la veille.

    Durant l’examen

    À la différence de l’endoscopie digestive haute, la coloscopie se pratique sous anesthésie générale. Le patient, une fois endormi à l’aide d’un sédatif, est placé sur le dos ou sur le côté gauche.


    Le coloscope pénètre par l’anus et remonte le rectum et le côlon. Là aussi, de l’air est insufflé pour écarter les parois et améliorer la visibilité. Des prélèvements sont parfois nécessaires. La durée totale de la coloscopie est d’environ une demi-heure.

    Après l’examen

    Le patient reste en salle de réveil pendant environ une heure, avant de regagner sa chambre. Il reste sous surveillance pendant quelques heures, durant lesquelles les premières observations réalisées grâce à l’examen lui sont communiquées.


    Si une biopsie a été réalisée, un délai de quelques jours est nécessaire pour connaître les résultats. Dans la majorité des cas, l’hospitalisation ne dépasse pas une journée.

    Les complications

    L’endoscopie digestive basse est un acte sûr, ce qui ne signifie pas qu’il soit sans risque. Des complications peuvent survenir. Dans la majorité des cas (50 % environ), elles sont liées à l’anesthésie générale (qui provoque une diminution de la concentration d’oxygène dans le sang).


    Dans le cas où un polype a été retiré, une hémorragie ou une perforation du colon peuvent survenir.

    Certains troubles se manifestent alors, plusieurs jours après l’examen : il est conseillé de consulter son médecin sans attendre.

    L’écho-endoscopie du pancréas

    Le cancer du pancréas est fréquent. Il s’agit d’une pathologie grave, n’offrant au patient que peu de chances de survie.

    Aujourd’hui, le seul traitement qui potentiellement permet de guérir du cancer du pancréas est la chirurgie. Mais elle est extrêmement lourde et ne peut s’appliquer qu’à 15 % des patients, pour un taux de survie avoisinant les 20 % sur le long terme. C’est pourquoi il est absolument essentiel de dépister ce cancer au stade le plus précoce. Sinon, c'est la chimiothérapie qui est préconisée, soit en traitement seul, soit associée à la rédiothérapie.


    Pour obtenir un diagnostic fiable et une histologie de la tumeur, l’écho-endoscopie reste sans doute le meilleur examen (malgré le développement récent du scanner multidétecteurs hélicoïdal).


    Afin de pouvoir réaliser une ponction, l’appareil est équipé d’une aiguille qui est parfaitement visualisée par l’échographe. Elle peut donc être introduite dans une lésion avec une grande précision, et permet d’obtenir du matériel cytologique ou histologique. La taille et le diamètre des aiguilles varient en fonction des besoins.

    L’endoscopie interventionnelle

    Lors de sa création, l’endoscopie avait pour unique objectif de permettre au médecin d’explorer et de visualiser les organes creux du corps (comme l'intestin, la vessie ou l'estomac). Depuis, de nombreuses avancées technologiques ont permis d’améliorer la qualité des images produites.


    L’endoscopie digestive interventionnelle a émergé dans les années 1990. Les fibroscopes sont alors équipés d’une sonde électronique linaire. Dès lors, si le champ de vision se rétrécit un peu, il est possible de suivre le mouvement de l’instrument à la sortie de l’appareil.


    Aujourd’hui, l’endoscopie interventionnelle est incontournable dans le traitement des patients atteints d’un cancer de l’estomac, mais également en cancérologie, de manière générale. Le perfectionnement général des endoscopes a conduit à une précision extrême des observations des lésions, et à une meilleure fiabilité des traitements.

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