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Le pied diabétique : tout savoir sur cette complication du diabète

Publié le 15 mars 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce qu’un pied diabétique exactement ? Quels sont les symptômes de cette complication ? Et comment réagir ?

    Qu’est-ce qu’un pied diabétique ?

    Le diabète - de type I ou de type II - peut être à l’origine de plusieurs complications, touchant différents organes ou fonctions de l’organisme. Les pieds en font partie.

    Une complication du diabète

    Même lorsque la maladie est prise en charge, il arrive que les hyperglycémies soient fréquentes. On parle alors d’un diabète « mal contrôlé », qui se caractérise par un taux dans le sang d’hémoglobine glyquée (un indice de surveillance de la glycémie sur 3 mois) supérieur à 7 %.

    Or, lorsque le diabète est mal contrôlé à long terme, ces hyperglycémies fréquentes et prolongées peuvent altérer les nerfs et les vaisseaux sanguins, entraînant des complications artérielles et neurologiques.

    Les messages nerveux ne sont plus correctement transmis au cerveau et le sang ne circule plus de manière optimale. Les cellules s’abiment et différents organes peuvent être atteints : le cœur, les yeux, les mains, les reins, les dents ou encore les pieds.


    Une atteinte au niveau des pieds

    Un mauvais contrôle du diabète induit à long terme différentes complications qui peuvent affecter les pieds :

    • de l’artériopathie : ce trouble vasculaire rétrécit les vaisseaux sanguins, ce qui a pour effet de diminuer l’apport d’oxygène dans les jambes et les pieds. Cette mauvaise circulation sanguine favorise l’apparition de plaies et d’ulcères, complique leur cicatrisation et ralentit leur guérison ;

    • des déformations des tissus musculaires et osseux, qui accentuent les points de pression à certains endroits du pied ;

    • une perte progressive de la fonction nerveuse dans les membres inférieurs (neuropathie périphérique) : il s’agit de l’une des complications du diabète les plus fréquentes. Les pieds deviennent moins sensibles à la chaleur et au froid, ainsi qu’à la douleur : la douleur (ou l’inconfort) provoquée par des traumatismes minimes et des petites blessures du pied (crevasses, mycoses, ongles incarnés, coupures, ampoules, cors ou durillons) n’est plus perçue immédiatement. Ces anomalies s’installent progressivement, s’aggravent et finissent parfois par s’infecter. Sans réaction de la part du patient, elles peuvent aller jusqu’à la gangrène et un risque d'amputation de l’orteil, du pied ou de la jambe.


    Si elle atteint en général les pieds en premier, la neuropathie diabétique peut également toucher les mains.

    Facteurs de risque

    Si l’apparition d'un pied diabétique résulte en général d’une diminution de l’apport sanguin et d’une perte de sensibilité nerveuse, d’autres facteurs aggravants peuvent participer à l’apparition de cette complication :

    • le tabagisme ;

    • l’embonpoint ;

    • une mauvaise hygiène des pieds ;

    • un taux élevé de triglycérides dans le sang.

    Quels symptômes ?

    Signes d’un diabète mal équilibré, les complications de la maladie sont parfois silencieuses. Mais elles peuvent également se manifester par des symptômes très caractéristiques, notamment en cas de pied diabétique.


    Les symptômes apparaissent progressivement, et peuvent s’intensifier dans le temps :

    • une perte de sensation dans les membres inférieurs (neuropathie sensorielle) : le patient ne ressent plus le chaud, le froid ou la douleur ;

    • une sensation de brûlure ou de petites décharges électriques au niveau des pieds, des engourdissements, des picotements ou des fourmillements ;

    • des faiblesses musculaires au niveau des membres inférieurs ;

    • un affaissement de la voûte plantaire (pied plat) : la neuropathie diabétique perturbe la statique du pied. Elle peut être responsable d’une hyperkératose plantaire (de la corne se développe au niveau des points d’appui), qui provoque des saignements en profondeur et des ulcérations de la peau. C’est ce que l’on appelle le « mal perforant plantaire » ;

    • des infections bactériennes et fongiques fréquentes au niveau des pieds : leur apparition est favorisée par l’excès de glucose dans le sang ;

    • des plaies qui ne guérissent pas au niveau des pieds (ou qui guérissent mal).

    Si ces symptômes sont ignorés, l’évolution d’un pied diabétique peut entraîner des complications plus douloureuses et plus graves. Sans traitement, cette pathologie peut avoir pour conséquences :

    • des infections ;

    • une ulcération hémorragique ;

    • la gangrène (nécessitant alors l’amputation d’une partie du pied ou du pied entier).


    Il est donc essentiel de contacter son médecin, dès l’apparition des premiers symptômes.


    Comment réagir ?

    En France, on dénombre chaque année plus de 10.000 amputations causées par les complications du diabète. Pourtant, un grand nombre d’entre elles pourraient être évitées grâce à une meilleure prévention, à un diagnostic précoce et à des soins adaptés.

    En effet, si l’apparition d’une neuropathie diabétique est souvent inévitable, les complications du pied diabétique peuvent quant à elles être évitées.

    Adopter certaines mesures d’hygiène

    Plusieurs réflexes et habitudes quotidiennes permettent en effet de garder des pieds en bonne santé :

    • un suivi irréprochable du traitement contre le diabète, afin d’éviter au maximum les hyperglycémies ;

    • une hygiène scrupuleuse des pieds (y compris des ongles) : les pieds doivent être lavés régulièrement, à l’aide d’un savon doux et à l’eau tiède. Ils doivent ensuite être entièrement séchés (orteils, ongles et pieds). Les bains de pieds doivent être évités. Les ongles doivent être bien entretenus, à l’aide d’une lime à ongles (plutôt que d’un coupe-ongles). Ils ne doivent pas être coupés trop court, à angle droit légèrement arrondi. Pour conserver une peau souple, une crème hydratante ou une huile peut être appliquée quotidiennement sur la peau des pieds ;

    • des contrôles réguliers de l’état de santé des pieds : il est recommandé d’examiner ses pieds tous les jours, même en absence de douleur ou de sensation d’engourdissement. Cela permet de vérifier l’absence de champignons ou de plaies pouvant s’infecter. Des visites régulières chez le podologue (une fois par an) permettent également de procéder à un contrôle complet. Effectués chaque jour, des mouvements d’assouplissement des pieds permettent de les maintenir en forme ;

    • des soins appropriés à la moindre petite anomalie ou blessure : la corne (cors, durillons ou corne talonnière) doit être retirée à l’aide d’une pierre ponce. L’utilisation de ciseaux ou de tout autre objet contondant doit être évitée. En cas de doute, il est recommandé de se rapprocher de son médecin ou de son pharmacien ;

    • un choix de chaussures confortables et adaptées à la morphologie des pieds, pour éviter de se blesser : de préférence à bout large et à lacets, les chaussures doivent être portées fermées, avec des chaussettes propres. Avant de les enfiler, il convient de vérifier qu’aucun corps étranger (un caillou par exemple) n’y est malencontreusement tombé. Dans la mesure du possible, il est préférable de changer de chaussures un jour sur deux, et d’éviter de marcher pieds nus.


    Consulter un podologue

    Si les méthodes de prévention ne suffisent pas, il est indispensable de se rendre chez un médecin spécialiste (ou dans un centre spécialisé) dès l’apparition d’une plaie ou d’un champignon au niveau des pieds. Comment traiter un pied diabétique ?

    L’observation du pied permet d’abord au médecin d’évaluer le niveau de risque, suivant cette classification :

    • grade 0 : absence de neuropathie sensitive ;

    • grade 1 : présence d’une neuropathie sensitive ;

    • grade 2 : la neuropathie sensitive est associée à une déformation du pied et / ou à une artériopathie diabétique des membres inférieurs ;

    • grade 3 : présence d’un antécédent d’ulcération ou d’amputation.

    En cas de pied diabétique, l’intervention du pédicure-podologue est obligatoire à partir du grade 2. Après avoir établi son diagnostic, il pourra prescrire :

    • un traitement des ongles, notamment en présence d’un ongle incarné ;

    • des orthèses plantaires : ces semelles sur mesure ont pour objectif de répartir uniformément le poids sur les pieds, et de soulager les points de pression ;

    • l’ablation des callosités.


    Lorsqu’elles sont prises en charge à temps, les plaies guérissent en général en quelques mois. Le traitement passe en général par un nettoyage de la plaie, par la pose d’un pansement et par la prescription de chaussures spécialisées. C’est également l’occasion pour le médecin de réaliser un bilan du diabète. Mais, dans certains cas, il est nécessaire de procéder à une amputation (de l’orteil, du pied, du tibia ou de la jambe).


    Le podologue peut également procéder à un examen général, à l’occasion d’une simple visite de contrôle. Grâce à plusieurs appareils spécifiques, il détermine d’abord le niveau de sensibilité du pied. Il évalue également la santé globale du pied, et vérifie l’absence d’anomalies et de petites blessures.


    Bien vivre avec son diabète

    Plusieurs habitudes et comportements au quotidien permettent également de mieux vivre avec son diabète, de manière générale. Pour cela, il est notamment recommandé de :

    Sources:

    https://www.federationdesdiabetiques.org
    https://www.diabete.fr
    https://www.who.int/fr
    https://www.ameli.fr

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