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traitement fibrome utérin

Fibrome utérin : quels traitements ?

Publié le 22 avril 2025 — 8 Min de lecture

Quels sont les traitements proposés en cas de fibrome utérin ? Est-il possible de réduire le fibrome naturellement ? Explications.

SOMMAIRE

Un fibrome utérin est une tumeur bénigne, qui se développe dans le muscle de l’utérus. Souvent découverte par hasard, elle est fréquente chez les femmes âgées de 30 à 50 ans. Même si le fibrome de l’utérus reste bénin et devient rarement cancéreux, il peut évoluer et être à l’origine de certaines complications. Il est donc important de le diagnostiquer pour savoir comment le prendre en charge, et pour mettre en place un traitement adapté.

Alors comment se développe ce type de fibrome exactement ? Quels sont les traitements pour se débarrasser d’un fibrome ? Est-il possible de réduire ou de faire fondre un fibrome naturellement, sans opération ?

Qu’est-ce qu’un fibrome de l’utérus ?

Un fibrome utérin est une tumeur bénigne de l’utérus (non cancéreuse), constituée de tissu musculaire et fibreux. Il s’agit de la tumeur la plus fréquente de l’appareil génital féminin. Ses symptômes passent en général inaperçus, et elle régresse souvent spontanément après la ménopause.

Une tumeur bénigne dans le muscle de l’utérus

Aussi désigné sous les termes de « fibromyome », « myome de l’utérus », « méiomyome » ou « léiomyome », le fibrome utérin peut se développer à différents endroits du muscle de l’utérus (il est issu de cellules musculaires lisses). Il peut s’agir de :

  • un fibrome sous-séreux : il se forme sous la surface externe de l’utérus. Il est plus ou moins proéminent et saillant, et se développe dans la cavité pelvienne (pouvant toucher la vessie, le rectum, l’utérus et le vagin). Il s’agit du fibrome utérin le plus fréquent ;
  • un fibrome interstitiel ou intramural : il se forme à l’intérieur de la paroi utérine (dans le tissu musculaire), et peut provoquer l’apparition d’une petite bosse sur la paroi de l’utérus ;
  • un fibrome sous-muqueux ou endocavitaire : plus rare, ce type de fibrome grossit sous la couche interne de l’utérus, vers l’intérieur. Il peut occuper un espace plus ou moins important dans la cavité utérine.

Plus ou moins volumineux (de quelques millimètres à plusieurs centimètres), le fibrome forme généralement une masse dans le muscle de l’utérus. Mais il peut aussi être simplement rattaché au muscle par un pédicule (un petit pied constitué de vaisseaux sanguins et lymphatiques, et de nerfs) : on parle alors de fibrome pédiculé (sous-séreux ou sous-muqueux). Si un seul fibrome peut apparaître (de manière isolée), ils sont en général plusieurs à se développer en même temps. 

Un problème fréquent chez les femmes

Les fibromes utérins touchent de nombreuses femmes de plus de 30 ans (entre 20 et 30 % développent ce type de tumeur bénigne). Particulièrement fréquents après 40 ans, leur apparition et leur évolution pourraient être favorisées par certains facteurs (l’hérédité et la sécrétion importante d’œstrogènes, notamment). Les femmes originaires d'Afrique ou des Caraïbes, les femmes obèses ou en surpoids, les femmes qui ont eu leurs règles jeunes (avant 12 ans) et les femmes qui n’ont pas eu d’enfants semblent aussi plus touchées par ce type d’affection.

Les hormones sexuelles jouent un rôle important dans le développement des fibromes utérins : ils apparaissent rarement avant la puberté, et ont tendance à régresser spontanément après la ménopause sans aucun traitement (lorsque le taux d’œstrogènes dans le sang diminue). Ils peuvent aussi être favorisés par une grossesse (lorsque la concentration en œstrogènes est particulièrement élevée).

Des symptômes qui passent souvent inaperçus

Les fibromes utérins restent souvent asymptomatiques. Ils peuvent être découverts lors d’un examen de contrôle chez le gynécologue, lors d’une échographie réalisée pour une autre raison (à l’occasion d’une grossesse, par exemple), ou lors d’un bilan sanguin prescrit pour une anémie ou une infertilité.

Mais ils peuvent aussi être responsables de certains symptômes, plus ou moins gênants au quotidien :

  • des saignements anormaux pendant les règles : les saignements sont plus abondants (avec parfois des caillots de sang), les règles sont plus rapprochées, elles durent plus longtemps ;
  • des saignements entre les périodes de règles ;
  • des douleurs pelviennes parfois brutales, des rapports sexuels douloureux ;
  • une sensation de pesanteur, de pression ou de lourdeur dans le bas-ventre, des envies d’uriner impérieuses ou fréquentes, une constipation, des hémorroïdes…

L’intensité et le type de symptômes dépendent du nombre de fibromes, de leur taille et de leur emplacement. En présence de l’un de ces signes, il est toujours conseillé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue.

Comment les fibromes sont-ils diagnostiqués ?

Si les fibromes utérins restent généralement bénins et asymptomatiques, ils peuvent parfois être à l’origine de symptômes particulièrement gênants. Ils peuvent aussi évoluer de manière imprévisible, et engendrer certaines complications : une anémie (carence en fer due aux importants saignements), des douleurs brutales (lorsqu’un fibrome pédiculé se tord, par exemple), une infertilité, ou des complications pendant une grossesse (une fausse couche, un travail avant terme et un accouchement prématuré, une présentation anormale du fœtus avant l’accouchement, une hémorragie post-partum…). Il est donc important de diagnostiquer les fibromes utérins, pour ensuite pouvoir mettre en place un traitement adapté.

Le diagnostic du fibrome utérin est toujours confirmé par un examen d’imagerie. Après avoir évalué l’aspect et la forme de l’utérus lors d’un examen pelvien, le médecin peut réaliser un frottis (pour dépister un cancer du col de l’utérus). En cas de doute, il prescrit ensuite des examens complémentaires. Réalisée à l’aide d’une sonde introduite dans le vagin ou passée sur la paroi de la région pelvienne, une échographie abdomino-pelvienne permet de visualiser les éventuels fibromes, leur taille et leur emplacement. Cet examen peut être complété par une IRM (pour les visualiser de manière plus détaillée), et parfois par une hystéroscopie (pour prélever un échantillon de tissu).

Quels sont les traitements mis en place en cas de fibrome utérin ?

Un traitement médical est envisagé lorsque les fibromes utérins provoquent des symptômes gênants, ou s’ils peuvent engendrer des complications (empêcher une grossesse, par exemple). Dans le cas contraire, la patiente est simplement surveillée de manière régulière (avec des examens programmés tous les 6 à 12 mois). Si les médicaments prescrits ne suffisent pas à soulager les symptômes ou à contrôler le développement des fibromes, un traitement chirurgical peut être envisagé.

Des médicaments pour diminuer les symptômes

Un traitement médicamenteux est mis en place lorsque les fibromes utérins sont responsables de symptômes importants (avec un impact sur la vie quotidienne de la patiente), ou lorsqu’ils peuvent être responsables de certaines complications (empêcher une grossesse ou provoquer une anémie, par exemple). Avant d’avoir recours à ce type de traitement, le médecin prend en compte l’âge et l’état de santé de la patiente, ainsi que le nombre, la taille et l’emplacement des fibromes. 

Il peut prescrire plusieurs types de médicaments, qui permettent de soulager les symptômes des fibromes ou de limiter leur développement :

  • des progestatifs : administrés par voie intra-utérine (avec l’implantation d’un stérilet), ils permettent de diminuer les saignements pendant et entre les règles (en revanche, ils ne permettent pas de diminuer la taille du fibrome). Les progestatifs par voie orale ne sont plus recommandés, en raison d’un risque élevé de développement d’un méningiome (une tumeur des méninges, qui reste souvent bénigne) ;
  • des analogues de la gonadolibérine (GnRH) : administrés via des injections intramusculaires, ils bloquent l’action d’une hormone de la reproduction et freinent la production d’œstrogènes. Ce traitement permet de limiter le développement des fibromes et de réduire le volume des saignements. Agissant de manière temporaire, il est généralement pris avant une intervention chirurgicale (qui vise à retirer les fibromes), ou en attendant la ménopause (et la disparition spontanée des symptômes) ;
  • des médicaments qui agissent sur la coagulation : ils permettent de réduire les saignements ;
  • des antalgiques (AINS) : ils permettent de diminuer les douleurs associées.

Une intervention chirurgicale pour retirer l’utérus ou le fibrome

Si les fibromes utérins grossissent très rapidement, ou s’ils sont particulièrement volumineux ou responsables de symptômes intenses (hémorragies, fortes douleurs, fausses couches, infertilité, constipation, obstruction des voies urinaires), le médecin peut recommander un traitement chirurgical :

  • une hystérectomie (ablation de l’utérus) : il peut s’agir d’une ablation totale ou subtotale de l’utérus (avec conservation du col de l’utérus). Cette intervention entraîne une infertilité définitive. Elle n’est donc envisagée que si la patiente n’a pas ou plus de désir de grossesse ;
  • une myomectomie (ablation des fibromes) : seuls les fibromes sont retirés, ce qui permet normalement d’envisager une grossesse future. Les récidives restent néanmoins fréquentes, et peuvent nécessiter une hystérectomie.

Le type d’intervention dépend du nombre, de la taille et de la localisation des fibromes. La chirurgie peut être réalisée par laparotomie (en ouvrant l’abdomen), par laparoscopie (via plusieurs petites incisions près du nombril) ou par hystéroscopie (en passant par le vagin).

Une embolisation artérielle pour réduire le volume du fibrome

Alternative à la chirurgie, l’embolisation artérielle consiste à boucher les artères qui vascularisent le fibrome utérin, en injectant un produit spécial. Cela permet de priver la tumeur de tout apport sanguin, pour diminuer son volume et réduire les symptômes. L’intervention est réalisée sous contrôle radiologique par un radiologue spécialisé, et ne nécessite qu’une simple anesthésie locale (au niveau des points de ponction). Ce type de traitement est en revanche contre-indiqué en cas de troubles graves de la coagulation sanguine.

La patiente est informée que le traitement par embolisation peut avoir un impact sur sa fertilité (même si le risque d’infertilité reste rare). Elle doit aussi rester vigilante après l’intervention, et surveiller l’apparition d’éventuelles complications.

Sources :

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/fibrome-uterin

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/problèmes-de-santé-de-la-femme/fibromes/fibromes

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3323001/fr/traitements-non-medicamenteux-des-fibromes-uterins-fiche-pertinence-note-de-cadrage

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