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Rappel du vaccin contre la coqueluche : pourquoi est-il si important ?

Publié le 18 janvier 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Pourquoi se faire vacciner contre la coqueluche ?

    La coqueluche fait partie des maladies respiratoires qui peuvent engendrer de graves complications, notamment chez les nourrissons. En plus de prévenir l’apparition de cette maladie infectieuse, la vaccination permet de protéger son entourage en limitant la contagion. Pour savoir si l'on a été vacciné contre la coqueluche, il faut se référer à son carnet de santé.

    La coqueluche, une maladie respiratoire très contagieuse

    En France, la coqueluche est principalement due à la bactérie « Bordetella pertussis » : elle libère une toxine dans l’épithélium de la trachée et des bronches, qui neutralise les cils respiratoires. Cette maladie respiratoire est très contagieuse, notamment pendant la première semaine de toux. Elle reste contagieuse pendant trois semaines en l’absence de traitement, et pendant les 5 jours qui suivent la prise d’un traitement antibiotique efficace. On estime qu’une personne malade peut en contaminer entre 15 et 17.


    La maladie se transmet par voie aérienne, via les gouttelettes de salive émises par la personne infectée (lorsqu’elle parle, tousse ou éternue). La bactérie pénètre facilement dans l’organisme des personnes à proximité, par leur nez ou leur bouche. En revanche, la coqueluche ne peut pas être transmise par une mère enceinte à son fœtus. Celle-ci peut uniquement transmettre la maladie à son nouveau-né par voie respiratoire, si elle la contracte en fin de grossesse ou après son accouchement.


    Dans les pays où les enfants ne sont pas vaccinés contre la coqueluche, la contamination a le plus souvent lieu entre eux. Dans les pays où les enfants sont vaccinés (comme en France), ce sont en général des adultes qui contaminent des nourrissons qui ne sont pas encore vaccinés. Ils peuvent aussi infecter d’autres adultes ou des adolescents, qui ne sont plus protégés contre la coqueluche (d’où l’importance des rappels du vaccin).

    Des symptômes violents

    La coqueluche provoque des symptômes particulièrement violents et fatigants. Elle évolue en trois phases distinctes. Asymptomatique, la phase d’incubation dure entre 7 jours et 3 semaines (une dizaine de jours en général). De légers symptômes apparaissent ensuite : un écoulement nasal, parfois une fièvre très légère… Ils peuvent faire penser à un simple rhume et durent entre une et deux semaines.


    C’est au début de la phase « paroxystique » que les premiers épisodes de toux apparaissent. La toux s’installe et évolue en quintes de plus en plus rapprochées. Elles sont de plus en plus importantes et fréquentes, sans qu’aucun autre symptôme ne se manifeste. Particulièrement violents, ces accès de toux peuvent provoquer des vomissements, des spasmes et des asphyxies. La reprise de la respiration est difficile et sonore (une longue et grave inspiration avec un son aigu, en « chant du coq »).


    En l’absence de traitement, les symptômes peuvent durer entre 4 et 6 semaines. La toux régresse ensuite lentement et progressivement, jusqu’à guérison complète.

    De graves complications, surtout chez les nourrissons

    En plus de ces symptômes impressionnants et éprouvants, la coqueluche peut engendrer de graves complications chez certaines personnes fragiles. Elle peut par exemple provoquer des contractions utérines chez la femme enceinte, ou être à l’origine d’otites, de pneumonies ou de pertes de connaissance chez les enfants et les adultes.


    Mais ce sont surtout les nourrissons qui risquent de souffrir de sévères complications. Chez les nourrissons de moins de 6 mois, la coqueluche peut en effet être très grave, voire mortelle (provoquant une défaillance respiratoire ou multiviscérale). C’est la raison pour laquelle les nourrissons de moins de 3 mois sont systématiquement hospitalisés en cas de coqueluche. En plus de leur administrer le traitement adapté, cela permet de surveiller leur état respiratoire et de prévenir l’apparition d’éventuelles complications (déshydratation, dénutrition, surinfection, pneumonie, encéphalite, défaillance cardiaque, rénale ou neurologique…).


    Obligatoire chez les nourrissons à partir de 2 mois, le vaccin contre la coqueluche permet d’éviter d’attraper cette maladie très contagieuse. Mais elle permet également de prévenir sa transmission par l’entourage, à un âge où le nouveau-né n’est pas encore complètement protégé par le vaccin (et ses rappels).

    Le vaccin contre la coqueluche, un traitement préventif très efficace

    Lorsque le microbe pénètre dans l’organisme, il libère des toxines et déclenche l’apparition de la maladie. Le corps humain dispose alors d’un outil de défense performant pour lutter contre cette agression : le système immunitaire. Certaines cellules reconnaissent en effet des parties spécifiques du microbe (les antigènes) : le système immunitaire s’active et produit des anticorps, pour éliminer le microbe.


    La vaccination consiste à soumettre l’organisme à un microbe atténué ou à une toxine inoffensive, avant qu’il ne soit véritablement exposé à cet agent pathogène extérieur. Le corps apprend ainsi à le reconnaître et à produire rapidement des anticorps pour l’éliminer. Cette réaction est gardée en mémoire : lorsqu’il est à nouveau confronté à ce microbe (actif cette fois-ci), l’organisme sait comment réagir pour se défendre.


    Si la vaccination a permis de faire complètement disparaître certaines maladies en France (comme la variole ou la diphtérie), elles peuvent toujours être présentes dans d’autres régions du monde, ou réapparaître. Il est donc essentiel de continuer à se faire vacciner contre ces maladies graves.


    Depuis la généralisation de la vaccination contre la coqueluche (dans les années 1960 en France), le nombre de cas a très fortement baissé. Néanmoins, la bactérie circule toujours au sein de la population : on a notamment assisté à une importante recrudescence des cas dans les années 2000. La plupart des enfants concernés n’avaient pas été vaccinés, ou n’étaient pas à jour de leurs rappels du vaccin contre la coqueluche.


    Le vaccin contre la coqueluche (schéma vaccinal complet, avec ses rappels) est devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2018, chez tous les nourrissons à partir de 2 mois. La vaccination est d'ailleurs exigible pour l’entrée ou le maintien en collectivité de l’enfant (crèche, école).

    Vaccin contre la coqueluche : premières injections et rappels

    Disponible uniquement sous forme combinée, il s’agit d’un vaccin inactivé. Le vaccin contre la coqueluche nécessite plusieurs injections et rappels, à différents âges. Il ne présente aucune contre-indication particulière.

    Zoom sur le vaccin

    Le vaccin contre la coqueluche est un vaccin inactivé : il ne contient pas d’agents infectieux vivants, mais un ou plusieurs antigènes purifiés.


    Il s’agit d’un vaccin combiné (il n’existe pas de vaccin uniquement contre la coqueluche), qui permet de prévenir plusieurs maladies et infections :

    • le vaccin tétravalent (contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche) ;

    • le vaccin pentavalent (contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les méningites à Haemophilus Influenzae b, et la coqueluche) ;

    • le vaccin hexavalent (contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les méningites à Haemophilus Influenzae b, l’hépatite B, et la coqueluche).


    Le vaccin est choisi en fonction du profil de chaque patient, après examen de l’âge, de l’état de santé général et du calendrier vaccinal.

    Quand se faire vacciner contre la coqueluche ?

    En France, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018. Elle est également recommandée pour les enfants nés avant cette date. Le vaccin consiste en l’injection de deux doses chez le nourrisson : une première dose à 2 mois, et une deuxième à 4 mois.

    Un premier rappel doit ensuite être effectué à l’âge de 11 mois, un autre à 6 ans et le dernier entre 11 et 13 ans.


    Indispensables pour maintenir un bon niveau de protection, les rappels consistent à renouveler l’administration du vaccin contre la coqueluche. L’immunité conférée par le vaccin ne dure en effet qu’une dizaine d’années. Pour être mieux tolérés, les vaccins destinés aux rappels de la coqueluche contiennent des doses réduites d’antigènes coquelucheux.


    La vaccination contre la coqueluche est aussi proposée à l’adulte qui n’a pas été vacciné au cours des 5 dernières années (à l’occasion du rappel du vaccin diphtérie-tétanos-poliomyélite, à 25 ans). Un rattrapage est également possible jusqu’à ses 39 ans révolus.


    Pour protéger les nourrissons de moins de 6 mois, qui ne sont pas encore complètement protégés par le vaccin, il est recommandé à son entourage de se faire vacciner (stratégie du « cocooning »). Cela concerne :

    • les adultes ayant un projet d’enfant ;

    • l’entourage de l’enfant à naître (frères et sœurs, conjoint, grands-parents, baby-sitters…) ;

    • la mère (juste après son accouchement, si elle n’a pas été vaccinée avant sa grossesse).

    La vaccination (ou les rappels du vaccin contre la coqueluche) doit également être à jour chez tous les professionnels soignants (notamment ceux en contact avec des nourrissons et de jeunes enfants), les professionnels de la petite enfance, et les étudiants des filières médicales et paramédicales. Aujourd’hui, les rappels programmés à 25, 35 et 45 ans comportent tous le vaccin contre la coqueluche.


    Pour en savoir plus sur les contre-indications et les effets indésirables de ce vaccin, rapprochez-vous de votre médecin ou de votre pharmacien.


    Sources :

    https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Coqueluche

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/coqueluche

    https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-coqueluche.html

    Rappel du vaccin contre la coqueluche : pourquoi est-il si important ?

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