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Vaccin coqueluche : tout ce qu'il faut savoir

Publié le 31 janvier 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Se vacciner contre la coqueluche : quel intérêt ?

    Maladie respiratoire très contagieuse, la coqueluche est provoquée par la bactérie Bordetella pertussis. Se développant dans l’épithélium de la trachée et des bronches, elle y libère ensuite une toxine qui neutralise les cils des voies respiratoires.

    La coqueluche, une maladie très contagieuse

    Très contagieuse, la maladie se transmet pendant la première semaine de toux, par voie aérienne. Lorsque la personne infectée tousse, éternue ou parle, elle émet des gouttelettes de salive contaminées, qui passent facilement dans l’organisme des personnes à proximité (via le nez ou la bouche).


    Lorsqu’une personne est contaminée, on peut observer une période d’incubation (sans symptômes) de sept à dix jours. Ensuite, les symptômes sont similaires à un rhume (une rhinite, avec parfois une très légère fièvre), avant de laisser place à la toux.


    Pendant la phase paroxystique, la toux se manifeste par quintes violentes et soudaines, qui s’enchaînent les unes après les autres. Elles peuvent provoquer des difficultés respiratoires (avec une reprise de la respiration difficile et sonore, comparable au « chant du coq »). Chez certaines personnes, la toux peut entraîner des vomissements, une congestion du visage ou une cyanose.


    En général, la toux est persistante et peut durer plusieurs semaines, avec des crises plus prononcées la nuit. Au bout d’une semaine de toux sans autres symptômes et sans amélioration, la possibilité d’un cas de coqueluche doit être envisagée, et doit faire l'objet d'une consultation chez votre médecin.

    De graves complications chez les nourrissons et les personnes fragiles

    Chez les nourrissons de moins de 6 mois, dont le système respiratoire est encore fragile, la coqueluche peut avoir de graves conséquences (parfois mortelles). En effet, cette maladie peut s'accompagner d'une défaillance respiratoire ou multiviscérale. Il s'agit aujourd'hui de la première cause de décès chez les enfants de moins de 2 mois, par infection bactérienne. C'est pourquoi les nourrissons de moins de 3 mois sont systématiquement hospitalisés en cas de coqueluche. Cela permet de surveiller une éventuelle déshydratation ou dénutrition, de prévenir l'apparition d'une surinfection (bronchite, otite, pneumonie…), d’une affection neurologique (encéphalite, crises convulsives…), d’une détresse respiratoire, ou d’une défaillance cardiaque ou rénale.


    D'autre part, en plus d'être à l'origine de quintes de toux violentes et fatigantes, la coqueluche peut provoquer de sévères complications chez certaines personnes fragiles (personnes âgées et femmes enceintes, notamment).


    Le vaccin contre la coqueluche a permis de faire chuter le nombre de cas depuis sa généralisation dans les années 1960. La vaccination permet en effet d’éviter d’attraper la maladie, et diminue également le risque de transmission aux nourrissons de moins de 6 mois (qui ne sont pas encore complètement protégés grâce au vaccin). Néanmoins, on assiste à une recrudescence de la maladie depuis les années 2000. Certains adultes ne sont en effet pas vaccinés et d’autres contractent la coqueluche malgré le vaccin (en l’absence de rappels). La vaccination contre la coqueluche est aujourd’hui obligatoire.

    Comment fonctionne le vaccin contre la coqueluche ?

    Disponible uniquement sous forme combinée, le vaccin contre la coqueluche (dont l’efficacité n’est plus à prouver) est un vaccin inactivé.

    Quel type de vaccin ?

    À ce jour, tous les vaccins existants contre cette maladie sont des vaccins combinés. C’est-à-dire que les vaccins contiennent plusieurs antigènes, destinés à prévenir plusieurs maladies et infections.


    Aujourd’hui, trois vaccins existent contre la coqueluche (ils portent des noms différents) :

    • Le vaccin tétravalent ou dTcaP : contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche ;

    • Le vaccin pentavalent : contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les méningites à Haemophilus Influenzae b, et la coqueluche ;

    • Le vaccin hexavalent : contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les méningites à Haemophilus Influenzae b, l’hépatite B, et la coqueluche.

    Le vaccin utilisé va varier selon les patients, en fonction de leur âge, de leur profil de santé et de leur calendrier vaccinal. C’est votre professionnel de santé qui déterminera le vaccin à utiliser.

    Est-il obligatoire ?

    Depuis les années 2000, plusieurs vagues d’épidémies mortelles ont été recensées, et l’encadrement du vaccin contre cette maladie a évolué en conséquence. Depuis le 1er janvier 2018, il est obligatoire chez tous les nourrissons, à partir de 2 mois (la maladie peut en effet engendrer de graves complications chez les nourrissons). La vaccination est d'ailleurs exigible pour l’entrée ou le maintien en collectivité de l’enfant (crèche, école).


    Elle est également recommandée chez les adolescents et les adultes de l’entourage d’un nourrisson de moins de 6 mois. Elle doit aussi être envisagée chez les adultes non vaccinés qui ont un projet d’enfant, chez les membres de l’entourage familial d’une femme enceinte et chez la mère qui vient d’accoucher (et qui n’a pas été vaccinée avant sa grossesse). Certains professionnels doivent également justifier d’un calendrier vaccinal à jour (rappels effectués dans les temps) : les personnels soignants, les personnels de la petite enfance, les étudiants des filières médicales et paramédicales.

    Adulte et enfant : à quel âge doit-on se faire vacciner ?

    Le calendrier vaccinal recommandé pour le vaccin contre la coqueluche est le suivant :

    • Chez les nourrissons, il est nécessaire de faire trois injections : une à 2 mois, une à 4 mois, une à 11 mois (il s’agit du premier rappel) ;

    • Chez les enfants, un rappel est recommandé à l’âge de 6 ans, puis un autre entre 11 et 13 ans.

    • Chez les adultes, un rappel est recommandé à l’âge de 25 ans (une dose de vaccin combiné avec le vaccin contre la coqueluche). Si vous avez loupé ce rappel, il peut être effectué jusqu’à vos 39 ans.

    Sachez également qu’en cas de projet parental, un rappel du vaccin de la coqueluche est recommandé chez les parents et l’entourage familial (grands-parents, frères et sœurs…), pour limiter au maximum les risques de contamination. C’est ce qu’on appelle la stratégie cocooning : on vaccine les adultes en contact avec les nourrissons de moins de 6 mois, car, à cet âge, leur vaccination n’est pas encore complète. Le rappel est donc aussi recommandé pour les professionnels de santé, ou les professionnels dans le domaine de la puériculture. Enfin, même si un nourrisson est contaminé par la maladie, il est tout de même nécessaire de lui administrer le vaccin pour le protéger par la suite.


    Attention, la protection fournie par le vaccin contre la maladie n’est pas instantanée. De manière générale, il faut un délai de deux à trois semaines pour que le vaccin soit réellement efficace. Bien sûr, les rappels doivent être faits dans le respect du calendrier vaccinal en vigueur, pour que la vaccination reste efficace dans le temps.

    Quelles sont les éventuelles contre-indications ?

    Il existe peu de contre-indications au vaccin contre la coqueluche. Lors de votre rendez-vous pour la vaccination, votre médecin effectuera un examen préalable et vous posera plusieurs questions pour détecter d’éventuelles contre-indications. Ces contre-indications peuvent être temporaires ou durables. Par exemple, la vaccination devra être différée en cas de maladie aiguë, s’accompagnant de fièvre. Pour autant, une infection bénigne n’est pas une contre-indication.


    En dehors de cette hypothèse, il existe plusieurs autres contre-indications au vaccin contre la coqueluche :

    • une hypersensibilité ou une allergie connue à l’un des composants du vaccin ;

    • une suspicion d’immunodéficience ou des antécédents familiaux qui n’auraient pas été encore écartés ;

    • la présence avérée d’une maladie chronique ou d’un cancer ;

    • la préexistence de réactions allergiques, suite à la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche ou la poliomyélite ;

    • la préexistence de certaines affections neurologiques consécutives à une vaccination.

    Attention, il s’agit ici de contre-indications générales, mais celles-ci peuvent différer selon chaque vaccin. Il est indispensable de consulter la liste des constituants, et de vous appuyer sur les conseils de votre médecin avant de vous faire vacciner. Si dans les 48 heures après la vaccination, vous présentez une fièvre supérieure à 40 °C, ou si un épisode d’hypotonie-hyperréactivité ou de convulsions survient, il faut vous rendre aux urgences immédiatement. Un professionnel pourra mesurer les risques éventuels, avant de pouvoir envisager toute autre vaccination.

    Et les effets indésirables ?

    La vaccination contre cette maladie présente peu d’effets secondaires.


    Parmi les effets secondaires connus, on retrouve ceux communs à tous les vaccins injectables :

    • une réaction locale, au niveau du site d’injection (rougeur, gonflement, douleur) ;

    • une fièvre supérieure à 38 °C survenant dans les 24 h après le vaccin ;

    • des douleurs articulaires ou musculaires ;

    • de la somnolence ;

    • des cris persistants chez les jeunes enfants, pendant les 48 heures qui suivent la vaccination ;

    • une réaction allergique (effet indésirable très rare).


    Attention ! Il est recommandé de contacter immédiatement un médecin ou les urgences médicales si certains symptômes d’une réaction allergique grave apparaissent : éruption cutanée avec démangeaisons ou bulles, gonflement des yeux et du visage, difficultés à avaler ou à respirer, chute de la pression artérielle, perte de connaissance…


    Pour connaître l’ensemble des réactions et effets secondaires du vaccin anti coqueluche (chez l'adulte et l'enfant), rapprochez-vous de votre médecin ou de votre pharmacien. Vous pouvez également vous référer à la notice du vaccin.


    Sources:

    vaccination-info-service.fr

    mesvaccins.net-/la coqueluche

    eurekasante.vidal.fr

    mesvaccins.net-vaccination-contre-la-coqueluche-nouvelles-recommandations-pour-les-adultes

    www.ameli.fr

    vaccination-info-service.fr/Questions-frequentes

    sante.lefigaro.fr

    Vaccin coqueluche : tout ce qu'il faut savoir

    8 Min de lecture