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vaccin variole du singe mpox

Tout savoir sur le vaccin contre la variole du singe

Publié le 09 décembre 2024 — 9 Min de lecture

Le vaccin contre la variole du singe : pour qui et quand ?

SOMMAIRE

    La variole du singe est une maladie infectieuse rare, due au virus Monkeypox. Transmis de l’animal à l’homme, puis entre êtres humains, ce virus est surtout présent en Afrique du centre et de l’ouest. Mais depuis le printemps 2022, de nouveaux foyers de contamination sont signalés en Europe et en France, sans lien direct avec un voyage dans l’un de ces pays à risque. La maladie fait donc l’objet d’une surveillance renforcée, et la Haute Autorité de Santé recommande d’élargir la vaccination contre la variole du singe, de manière préventive.

    Alors pourquoi faut-il éviter de contracter cette maladie ? Qui doit se faire vacciner ? Et quel est le schéma vaccinal du vaccin contre la variole du singe ?

     

    Pourquoi se faire vacciner contre la variole du singe ?

    Transmis à l’origine de l’animal à l’homme, le virus de la variole du singe peut ensuite passer d’une personne à l’autre. La maladie provoque l'apparition de symptômes caractéristiques, avec une éruption cutanée étendue. Si elle reste généralement bénigne, elle peut parfois être à l’origine de graves complications.

     

    Une maladie infectieuse contagieuse

    Maladie infectieuse virale, la variole du singe est due au virus Monkeypox (orthopoxvirus simien). Si les principaux foyers infectieux se trouvent dans des pays d’Afrique centrale et de l’ouest, il arrive parfois que des épidémies apparaissent dans d’autres zones du monde. Il y a quelques mois, des cas ont été signalés en Amérique du Nord et en Europe, sans aucun rapport avec des voyages dans des zones à risque.

    À l’origine, la maladie est transmise à l’homme par un animal infecté (un singe ou un rongeur, généralement). On parle aussi de zoonose virale. La contamination a lieu après un « contact direct » avec l’animal infecté : via une morsure ou une griffure, lors de la manipulation ou de la préparation de sa viande, ou au moment de sa consommation si elle n’est pas assez cuite. Et une fois l’organisme humain contaminé, le virus peut aussi être transmis à une autre personne. La transmission interhumaine se fait au moment d'un « contact rapproché » avec une personne qui présente les symptômes de la variole du singe (une éruption cutanée). Le virus peut être transmis via des lésions de la peau ou des muqueuses (bouche, anus, organes génitaux), des gouttelettes respiratoires et, plus rarement, des objets contaminés.

    Aujourd’hui, la plupart des cas en France concernent des hommes. Le plus souvent, ce sont des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, et des partenaires multiples.

     

    Des symptômes désagréables, avec parfois de graves complications

    Les premiers symptômes apparaissent entre 5 et 21 jours après la contamination par le virus de la variole du singe. La personne souffre d’abord de fièvre, de maux de tête et de douleurs musculaires, ainsi que d’une fatigue généralisée (avec parfois des maux de gorge et des douleurs à la déglutition). Un à trois jours après, une éruption cutanée apparaît (d’abord sur le visage, puis sur l’ensemble du corps et sur les muqueuses de la bouche, de l’anus et des organes génitaux). Les boutons évoluent (en macules, papules, vésicules et pustules), puis cicatrisent et s’assèchent (avec la formation de croûtes, qui finissent par tomber). La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers boutons, et jusqu’à leur cicatrisation.

    Si la maladie reste généralement bénigne, elle peut parfois engendrer de graves complications (nécessitant une hospitalisation) : une éruption très étendue avec la chute de grands lambeaux de peau, des douleurs très intenses, une atteinte de la glotte et des difficultés à avaler, une surinfection bactérienne des lésions, une atteinte de la cornée des yeux, des complications neurologiques ou pulmonaires… Parmi les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie, on retrouve les femmes enceintes, les nouveaux-nés et les enfants, et les personnes immunodéprimées.

    Pour éviter ces complications et limiter la transmission du virus, il est indispensable de consulter son médecin dès l'apparition des premiers symptômes de variole du singe.

     

    Une infection virale, sans traitement spécifique

    Le médecin interroge son patient sur les circonstances d'apparition de ses symptômes (contacts à risque, derniers voyages dans des zones endémiques…). Il examine les lésions cutanées et écarte d’autres maladies (zona ou varicelle, par exemple). Pour confirmer son diagnostic, il a recours à un examen biologique (analyse d’un prélèvement, avec recherche de l’ADN du virus de la variole du singe). La variole du singe est une maladie à déclaration obligatoire : une fois le diagnostic confirmé, le médecin doit alerter les autorités compétentes (ARS).

    Il n’existe pas de traitement contre la variole du singe. Le médecin prescrit simplement des médicaments pour soulager les symptômes (du paracétamol pour la fièvre, des produits locaux anesthésiques et des bains de bouche ou de siège pour les douleurs). Des médicaments antiviraux et des immunoglobulines sont parfois prescrits aux personnes les plus fragiles. En attendant la disparition des symptômes, le médecin rappelle à la personne infectée les gestes barrière à adopter. Pour éviter de transmettre le virus, le patient doit par exemple s’isoler, porter un masque en présence d’autres personnes et se laver les mains très régulièrement. La personne infectée ne doit pas avoir de rapports sexuels (même avec un préservatif), et ne doit pas partager ses affaires et ses objets personnels. Elle doit aussi éviter tout contact avec les animaux.

     

    Le vaccin contre la variole du singe, le meilleur moyen de se protéger contre la maladie

    Depuis le mois de mai 2022, plusieurs foyers de contamination par le virus de la variole du singe ont été détectés en Europe et en Amérique du nord. Face à cette nouvelle épidémie, l’OMS a déclenché son niveau d’alerte maximal. En France, l’HAS (Haute autorité de santé) préconise aujourd’hui de se faire vacciner contre cette maladie de manière préventive.

     

    Qui doit se faire vacciner ?

    Le vaccin contre la variole du singe n'est pas un vaccin obligatoire. Au début de l’épidémie, le vaccin contre la variole du singe était uniquement recommandé en post-exposition, c’est-à-dire aux adultes ayant eu un contact à risque (un contact rapproché avec une personne infectée et malade). Il était administré dans les 4 jours du contact à risque, et jusqu’à 14 jours après.

    Pour un meilleur contrôle de l’épidémie, le ministère de la Santé recommande aujourd’hui une vaccination préventive, chez les personnes les plus exposées au virus Monkeypox.

    Le vaccin contre la variole du singe est ainsi recommandé aux :

     

     

    • hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et des partenaires sexuels multiples ;

     

     

    • personnes trans multipartenaires ;

     

     

    • travailleurs du sexe (personnes en situation de prostitution, acteurs de films pornographiques) ;

     

     

    • professionnels qui travaillent dans des lieux de consommation sexuelle.

     

     

    La vaccination préventive contre la variole du singe n’est pas recommandée aux professionnels de santé (elle peut être envisagée au cas par cas, ou sur demande). Pour éviter toute contamination, il leur suffit en effet d’adopter les mesures d’hygiène habituelles et de porter des équipements de protection adaptés.

    La vaccination des enfants et des adolescents n’est pas non plus recommandée (en cas d’exposition au virus, elle est évaluée au cas par cas). Par mesure de prudence, il est aussi préférable de l’éviter chez les femmes enceintes ou allaitantes (toujours avec une évaluation au cas par cas).

     

    Quel vaccin ?

    Deux vaccins peuvent aujourd’hui être utilisés pour prévenir l’infection par les virus de la variole du singe et de la variole chez l’adulte : Imvanex® (développé initialement pour protéger les adultes contre la variole, il peut aussi être utilisé pour lutter contre la variole du singe) et Jynneos® (il peut être utilisé pour prévenir la variole et la variole du singe). Interchangeables, ces deux vaccins de troisième génération sont développés à partir du virus vivant modifié de la vaccine (ou variole de la vache).

    Le schéma vaccinal prévoit l’administration de deux doses du vaccin : elles doivent être espacées d’au moins 28 jours, et peuvent se faire avec des vaccins différents. Pour les personnes qui ont déjà été vaccinées contre la variole dans leur enfance (avant 1980, date d’éradication de la maladie en France), une seule dose suffit. Les personnes immunodéprimées doivent quant à elle recevoir trois doses du vaccin (même si elles ont déjà été vaccinées contre la variole dans leur enfance). Les doses de rappel doivent aussi être espacées d’au moins 28 jours.

    Le vaccin n’offre une protection efficace contre la variole du singe qu’à partir de 2 semaines après la deuxième dose. Pour les personnes qui ont déjà été vaccinées contre la variole, la dose de rappel est efficace après 7 jours. Mais le vaccin n’est pas efficace à 100 % : pour une protection optimale, les personnes vaccinées doivent continuer à éviter les contacts à risque avec les personnes infectées ou susceptibles de l’être.

     

    Où se faire vacciner ?

    Le vaccin contre la variole du singe peut être administré par un médecin, ou par un autre professionnel de santé sur prescription médicale, dans l’un des centres de vaccination désignés par le ministère de la Santé, dans un établissement de santé ou dans certains CéGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic). Le vaccin peut aussi être effectué par un pharmacien ou par un préparateur en pharmacie, dans certaines pharmacies.

    Pour en savoir plus ou prendre rdv, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre pharmacien ou à contacter Monkeypox Info Service (au 0 801 90 80 69, tous les jours de 8h à 23h). Les coordonnées des centres de vaccination sont également publiées et actualisées sur le site www.sante.fr/monkeypox.

     

    Sources :

    https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Variole-du-singe-Monkeypox

    https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15816

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/variole-singe-monkeypox

    https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/infections/poxvirus/variole-du-singe

     

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