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Les MST : modes de transmission, prévention et dépistage

Publié le 31 août 2022 — 11 Min de lecture

SOMMAIRE

    Quelles sont les principales maladies sexuellement transmissibles ? Est-ce que les MST se transmettent par la salive ? Et comment éviter l’apparition de ces maladies ?

    Quelles sont les MST les plus courantes ?

    Le sigle MST regroupe l’ensemble des Maladies Sexuellement Transmissibles. Aujourd’hui, on a tendance à utiliser l’abréviation IST, pour Infections Sexuellement Transmissibles. Excepté pour le VIH (le nombre annuel de cas de séropositivité détectés reste stable), les MST sont en augmentation en France. Zoom sur les principales MST et leurs modes de transmission.

    Les infections par les HPV (papillomavirus humain)

    La transmission des virus responsables de cette MST se fait très facilement, par n’importe quel type de contact sexuel (avec ou sans pénétration, dans une relation hétérosexuelle ou homosexuelle). IST les plus fréquentes, elles touchent aussi bien les hommes que les femmes et ne provoquent aucun symptôme inflammatoire.


    Si en temps normal l’infection guérit, il arrive que le virus persiste et modifie le développement de certaines cellules. Il peut alors entraîner l’apparition de condylomes ou de verrues génitales, ou être à l’origine de lésions précancéreuses ou cancéreuses (au niveau de la vulve, du vagin, du col de l’utérus, de l’anus, du pénis, de la langue, des amygdales et de la gorge).

    L’herpès génital

    Cette MST est causée par le virus HSV2 (parfois par le HSV1 : la transmission a lieu pendant des rapports sexuels bucco-génitaux). Après la primo-infection, le virus s’installe dans l’organisme. Il reste endormi la plupart du temps, et se manifeste lors de poussées (provoquant des lésions vésiculaires sur les organes génitaux ou à proximité).

    Les chlamydioses

    Provoquées par la bactérie Chlamydia trachomatis, elles sont en augmentation en France (surtout chez les jeunes). Elles peuvent provoquer une infection uro-génitale (en majorité chez les femmes) ou ano-rectale (la quasi-totalité des cas concerne des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes).

    L’hépatite B

    Cette maladie est provoquée par un virus très contagieux (VHB), qui se transmet par voie sexuelle ou par le sang. Touchant principalement le foie, elle peut guérir ou évoluer vers une forme chronique. Elle est alors traitée avec des médicaments antiviraux.

    La gonococcie

    Aussi appelée blennorragie (ou « chaude-pisse »), cette infection sexuellement transmissible est en augmentation en France. Elle est provoquée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. L’infection se manifeste par une inflammation de l’urètre (écoulement purulent, douleurs intenses lors de la miction, démangeaisons et inflammation de la verge chez l’homme). Les symptômes apparaissent principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

    La syphilis

    Provoquée par la bactérie Treponema pallidum, cette IST est également en augmentation depuis plusieurs années. La majorité des cas rapportés concerne des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

    Les infections par des mycoplasmoses et la trichomonase

    Les mycoplasmoses sont provoquées par une bactérie (mycoplasme). La trichomonase est quant à elle due à un parasite (trichomonas vaginalis). La maladie se manifeste surtout chez les femmes (démangeaisons, brûlures et pertes vaginales).
    Ces infections peuvent passer inaperçues. Or, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent menacer la fertilité. Il est donc essentiel de les diagnostiquer, pour les prendre en charge et les soigner.

    Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

    Responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), le VIH s’attaque aux cellules du système immunitaire (lymphocytes T4). Les défenses immunitaires de la personne contaminée sont affaiblies. Le traitement de l'infection repose sur une association de plusieurs médicaments antirétroviraux. Une surveillance médicale régulière doit également être mise en place.


    Depuis 2007, le nombre de découvertes de séropositivité est stable.

    Quels sont les principaux modes de transmission des MST ?

    Les maladies sexuellement transmissibles peuvent être provoquées par plusieurs types d’agents pathogènes :

    • des virus : le VIH-sida, l’hépatite B, l’herpès génital, le papillomavirus humain (HPV)… ;

    • des bactéries ou des parasites : la syphilis, la chlamydiose, la gonorrhée, la trichomonase…


    En général, la transmission du germe responsable de la MST a lieu lors d’un rapport sexuel entre deux personnes, quel que soit le type de rapport (oral, vaginal ou anal) et quel que soit le sexe des partenaires. En plus d’un contact étroit, il y a en effet un échange de liquides biologiques génitaux (ou autres), qui favorise la transmission des MST. La transmission de certaines MST passe donc par la salive.


    Certaines MST peuvent aussi être transmises via les cellules sanguines et le lait maternel, ou encore de la mère à l’enfant pendant la grossesse et à l’accouchement (herpès, syphilis, VIH…).

    Quand consulter ?

    Les IST provoquent en général des symptômes désagréables et douloureux. Certaines infections peuvent également se propager à d’autres parties de l’organisme, et être à l’origine de complications plus ou moins graves (infections cardiovasculaires et cérébrales, cancers, péritonite…). Il est donc recommandé de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes (qui varient d’une maladie sexuellement transmissible à l’autre) :

    • inflammation des organes génitaux : irritations et rougeurs au niveau de la peau, augmentation du volume du scrotum ou des grandes et petites lèvres ;

    • pertes vaginales anormales, écoulement par le pénis ;

    • lésions cutanées (ou boutons) près des organes génitaux, ou au niveau des muqueuses génitales ;

    • brûlures lors de la miction, douleurs (ou brûlures) lors des rapports sexuels ;

    • ganglions de l’aine enflés et douloureux, douleurs dans le bas-ventre ;

    • fièvre, fatigue, maux de tête…


    Après avoir confirmé son diagnostic (par un examen clinique, une analyse de sang, d’urine ou d’écoulement), ce dernier peut prescrire le traitement le plus adapté pour soulager les symptômes. Il indique également à son patient les mesures à adopter pour éviter la transmission de la MST.

    Comment lutter contre la transmission des IST ?

    Pour éviter la transmission des MST, la première chose à faire est de se protéger pendant les rapports sexuels (prévention). En cas de rapports non protégés, il est recommandé de se faire dépister.

    La prévention

    Le principal facteur de risque de transmission d’une MST est le rapport sexuel non protégé. Essentielle, la prévention des infections sexuellement transmissibles passe donc par l'utilisation du préservatif à chaque rapport. Véritable barrière protectrice, il s’agit en effet du moyen le plus efficace pour éviter la transmission des MST. Il peut s'agir d’un préservatif féminin ou masculin.


    Pour être efficace, il doit être utilisé correctement (mettre en place un nouveau préservatif sur le pénis en érection avant la pénétration, le manipuler délicatement pour ne pas l’endommager, prévoir un espace suffisant au bout du préservatif pour pouvoir recueillir le sperme, veiller à la bonne lubrification pendant le rapport sexuel, utiliser uniquement des lubrifiants à base d’eau, tenir fermement le préservatif lors du retrait).


    Néanmoins, le préservatif ne protège pas entièrement contre les infections par le virus HPV (papillomavirus humain). Il est donc recommandé de se faire vacciner en prévention. Le vaccin est recommandé pour les jeunes filles et les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. La vaccination contre l’hépatite B est quant à elle obligatoire chez tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018.


    Attention : les autres moyens de contraception (pilule contraceptive, stérilet, implant, anneau, spermicides) ne protègent pas contre les IST.

    Le dépistage

    Comment savoir si j'ai attrapé une MST ? En cas de doutes (rapport sexuel à risque) ou de partenaires sexuels multiples, il est recommandé d’effectuer un test de dépistage des MST. En effet, l’IST n’est pas toujours symptomatique. D’autre part, plus la maladie est détectée tôt, plus elle est facile à prendre en charge. Le risque de contagion ultérieure est également diminué.


    Le dépistage est aussi nécessaire lorsque le patient souhaite arrêter le préservatif avec son partenaire sexuel régulier. Les deux partenaires doivent alors se faire tester.


    Le test peut être prescrit par son médecin traitant ou son gynécologue. Le TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) est un test de dépistage rapide du VIH. Totalement fiable lorsqu’il est réalisé trois mois après une prise de risque VIH, il permet d’obtenir le résultat en 30 minutes. Il est disponible en autotest (à utiliser seul, à son domicile).

    Les traitements

    En cas de suspicion de MST, il est recommandé de consulter rapidement. Les rapports sexuels doivent être évités jusqu’à la guérison (ou avec préservatif impérativement). Les partenaires sexuels doivent également être prévenus, pour programmer un test de dépistage et se faire soigner si besoin.


    Le traitement d’une MST dépend de l’agent infectieux responsable de la maladie. Le médecin peut prescrire des antibiotiques (en cas d’infection bactérienne) ou des médicaments antiviraux (en cas d’infection virale). Les doses, le nombre de prises par jour et la durée du traitement de l’IST doivent être scrupuleusement respectés (même en cas de disparition des symptômes). En cas de doutes, demandez toujours conseil à votre médecin (médecin traitant ou gynécologue) ou à votre pharmacien.



    Malheureusement, certaines maladies sexuellement transmissibles ne peuvent toujours pas être soignées définitivement (herpès génital, infection par le VIH, infection à papillomavirus humain et hépatite B). Une prise en charge adaptée est néanmoins mise en place.

    La période estivale étant propice aux rencontres, au relâchement et... aux comportements à risque, petit point pour rester vigilant.

    VRAI ou FAUX sur les IST

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    Cliquez sur les affirmations ci-dessous pour découvrir les réponses.

    Syphilis, blennoragie, VIH… c’est de l’histoire ancienne !

    Des « solutions de rattrapage » existent

    Il n’y a pas de vaccins

    Les IST se transmettent seulement entre partenaires sexuels

    Il faut se faire dépister très rapidement, dans les jours suivant la prise de risque

    IST = infidélité !

    Surcontamination et drogue sont liées

    Le sexe oral est une pratique moins risquée

    Sources :
    Présentation des maladies sexuellement transmissibles (MST)
    Maladies et infections sexuellement transmissibles
    Symptômes, diagnostic et évolution des IST

    Prévenir les IST

    Le traitement des IST

    Dépister les IST

    Les MST : modes de transmission, prévention et dépistage

    11 Min de lecture