Quels sont les signes des oreillons ? Comment s’attrape cette maladie ? Et comment faire dégonfler les oreillons ?
Les oreillons chez le bébé, qu’est-ce que c’est ?
L’apparition des oreillons est due à la contamination par un virus, qui infecte les glandes salivaires situées à l’arrière de la mâchoire. Très contagieuse, la maladie présente des symptômes caractéristiques.
Par quoi cette maladie est-elle provoquée ?
Les oreillons sont provoqués par un paramyxovirus (ou virus « ourlien »). N’affectant que les êtres humains, ce virus est transmis par les gouttelettes de salive émises par une personne contaminée, lorsqu’elle parle, tousse ou éternue. Il peut également être transmis par contact avec les mains souillées par la salive, ou avec des objets contaminés.
Les oreillons sont très contagieux à la fin de la phase d’incubation (deux jours avant l’apparition des premiers symptômes) et ensuite pendant 4 jours environ. Une fois la maladie contractée, la personne est immunisée à vie. Le vaccin ROR confère également une immunité permanente.
Le virus infecte les glandes salivaires situées au fond de la mâchoire, devant les oreilles (les « glandes parotides »). Dans des cas plus rares, il peut affecter d’autres organes (méninges, nerf auditif, pancréas…). Il provoque une inflammation, qui passe parfois inaperçue. Mais les oreillons peuvent aussi être à l’origine de symptômes douloureux et désagréables.
Quels sont ses symptômes ?
Les symptômes des oreillons chez le bébé apparaissent entre 15 et 24 jours après la contamination (c’est-à-dire après le premier contact avec le virus).
La maladie apparaît ensuite de manière brutale, et se manifeste par :
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une fièvre légère à modérée, associée à des douleurs au niveau des oreilles ;
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un gonflement douloureux d’un côté de la mâchoire inférieure (inflammation des glandes parotides, situées devant les oreilles), puis des deux côtés : devant et sous l’oreille, la peau devient tendue, brillante, rouge et chaude ;
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des difficultés à mâcher, à avaler et à parler ;
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une fièvre qui augmente (entre 38 et 39,5 °C) ;
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une fatigue importante, une perte d’appétit ;
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parfois, des maux de tête.
Les adolescents peuvent également souffrir d’une inflammation des testicules ou des ovaires (accompagnée d’une forte fièvre et de douleurs abdominales).
Les oreillons étant une infection d’origine virale, les symptômes disparaissent spontanément en une dizaine de jours. La fièvre ne dure qu’entre 1 et 3 jours, et la tuméfaction des glandes disparaît au bout de 5 à 7 jours.
Pourquoi consulter ?
Chez les adultes et les adolescents non vaccinés, les oreillons peuvent être à l’origine de certaines complications. Les symptômes des oreillons peuvent également être particulièrement désagréables et douloureux. Il est donc recommandé de consulter son médecin traitant dès l’apparition des premiers symptômes, pour qu’il puisse prescrire un traitement adapté.
Pour éviter certaines complications
Les oreillons sont une maladie bénigne, provoquée par un virus : ils disparaissent en général spontanément, au bout de quelques jours. Mais, et même si cela reste rare (notamment chez les bébés et les jeunes enfants), il arrive parfois que les oreillons soient à l’origine de certaines complications. C’est pourquoi la vaccination contre les oreillons est aujourd'hui obligatoire chez le bébé.
Le virus qui provoque l’inflammation des glandes parotides peut toucher d’autres organes (avant ou pendant l’inflammation, ou de manière indépendante). Les principales complications des oreillons sont alors :
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une méningite virale (l’inflammation guérit généralement sans laisser de séquelles) ;
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une encéphalite (très rare), qui peut laisser des séquelles ;
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une perte de l’audition d’un seul ou des deux côtés (qui persiste rarement) ;
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une inflammation d’un testicule (chez les adolescents pubères et les jeunes adultes) : quelques jours après l’inflammation des glandes parotides, le testicule grossit et devient sensible et douloureux (orchite). L’inflammation touche parfois les deux testicules. Si elle disparaît en 1 à 2 semaines, elle peut parfois laisser place à une atrophie de l’un des testicules (sans pour autant avoir d’impact sur la production de testostérone, ou sur la stérilité) ;
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une inflammation du pancréas (pancréatite), qui reste rare et guérit sans laisser de séquelles.
Ces complications touchent principalement :
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les femmes enceintes pendant le premier trimestre de grossesse (les oreillons n’affectent pas l’embryon, mais peuvent provoquer une fausse couche) ;
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les personnes qui souffrent de problèmes auditifs ;
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les hommes qui n’ont plus qu’un seul testicule.
Pour opter pour un traitement adapté
Le médecin confirme le diagnostic des oreillons après un examen clinique et un interrogatoire précis sur les symptômes rencontrés.
Dans certains cas (forme inhabituelle des oreillons chez le bébé, maladie récidivante ou survenant chez un patient déjà vacciné), il peut avoir recours à certains examens complémentaires. Un bilan sanguin permet par exemple de confirmer la présence du virus dans le sang (ou la présence d’anticorps).
Une fois la maladie identifiée, le médecin peut prescrire le traitement le plus adapté.
Comment soigner les oreillons ?
Les oreillons sont provoqués par un virus : les antibiotiques sont donc inutiles. Le traitement passe simplement par la prise en charge des symptômes (principalement la fièvre et la douleur). Mais le meilleur moyen de se protéger contre cette maladie reste évidemment la vaccination.
Se faire vacciner
La généralisation de la vaccination ROR a permis de réduire considérablement la fréquence d’apparition de la maladie. Le vaccin offre en effet une immunité à vie contre ces trois maladies. Néanmoins, plusieurs foyers d’épidémies d’oreillons ont été signalés ces dernières années en France. La maladie survenait principalement chez des adolescents et de jeunes adultes non vaccinés (la population la plus sensible aux éventuelles complications).
Aujourd’hui, le vaccin ROR (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) est devenu obligatoire chez les bébés nés à partir du 1er janvier 2018. Efficace, fiable et gratuit, il est également fortement recommandé pour les enfants nés avant cette date. La vaccination consiste simplement en l’injection d’une première dose à 12 mois, et d’une seconde entre 16 et 18 mois (avec un délai minimum d’un mois entre les deux injections).
Un rattrapage de la vaccination ROR est également possible à l’adolescence ou à l’âge adulte, notamment pour les personnes pouvant être exposées au virus (les professionnels de la petite enfance, les professions médicales et sanitaires, les personnes travaillant dans des collectivités accueillant des enfants…). Chez l’adulte, une seule injection est programmée.
La vaccination ROR est en revanche contre-indiquée chez les femmes enceintes, en cas d’allergie à certaines substances du vaccin et chez les personnes immunodéprimées.
Soulager les symptômes avec des médicaments
Le traitement des oreillons chez le bébé consiste à soulager les symptômes les plus gênants et douloureux, c’est-à-dire la fièvre et les douleurs provoquées par l’inflammation.
Le médecin prescrit en général du paracétamol. Antipyrétique, ce médicament permet aussi de calmer les douleurs chez le bébé et l’enfant. Il est à utiliser en priorité chez le bébé de moins de 3 mois, pour faire baisser la fièvre provoquée par les oreillons (sur avis médical). L’ibuprofène peut être prescrit chez le bébé de plus de 3 mois, en cas de contre-indications au paracétamol.
Attention : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène ou kétoprofène) ne doivent jamais être administrés à un enfant qui souffre de varicelle, déshydraté ou victime d’une infection bactérienne. D’autre part, l’aspirine doit également être évitée chez l’enfant (elle peut provoquer l’apparition du syndrome de Reye). Dans tous les cas, la posologie et la fréquence d’administration du médicament doivent être scrupuleusement respectées. En cas de doutes, demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Veiller au confort de l’enfant
Plusieurs gestes simples permettent également de lutter contre l’inconfort provoqué par la fièvre et les douleurs chez le bébé et l’enfant :
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lui proposer régulièrement à boire (pour éviter le risque de déshydratation) ;
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privilégier une alimentation liquide et molle (pour ne pas accentuer les douleurs à la déglutition) ;
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ne pas trop le couvrir, sans le déshabiller complètement ;
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surveiller sa température et l’apparition d’autres symptômes (maux de ventre, gonflement d’un testicule, maux de tête…) ;
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aérer régulièrement sa chambre, et maintenir la température ambiante à 19 °C ;
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le garder à la maison pendant toute la phase de contagion, et avertir le personnel des collectivités qu’il fréquente (crèche, école, club de sport…).
Limiter la propagation du virus
Maladie contagieuse, les oreillons se transmettent facilement d’une personne à l’autre (par contact direct ou indirect). Adoptées au quotidien, plusieurs mesures d’hygiène simples permettent de limiter la contagion :
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se laver les mains régulièrement, à l’eau et au savon (les solutions hydro-alcooliques ne sont à utiliser qu’en cas d’absence de point d’eau) ;
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tousser, éternuer et se moucher dans un mouchoir en papier à usage unique, et le jeter immédiatement après utilisation, laver le nez de son bébé avec du sérum physiologique ;
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éviter le contact avec l’entourage (embrassades, poignées de main, partage d’objets personnels…) ;
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nettoyer les objets du quotidien potentiellement contaminés (poignées de portes, jouets, téléphones…) ;
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aérer le logement plusieurs fois par jour, et maintenir la température intérieure à 19 °C.
Sources :
Ameli.fr - Modes de transmission
Ameli.fr - Symptômes, diagnostic, évolution
Ameli.fr - Traitement
Ameli.fr - Mesures d'hygiène et vaccination
Manuel MSD - Les oreillons
Vidal.fr - Les oreillons