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Le paludisme

Publié le 30 mars 2014 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce que le paludisme ?

    Le paludisme (aussi appelé malaria) est une maladie infectieuse due à un parasite, le Plasmodium. Il est transmis par les moustiques, vecteurs de la maladie.
    Répandu surtout en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, il se manifeste essentiellement par des poussées de fièvre intense. Dès les premiers symptômes, il doit être traité au plus vite.
    Chaque année en France, on dénombre entre 3.000 et 4.000 cas d’importation de paludisme. Il s’agit d’une maladie dangereuse, qui cause entre 20 et 30 morts par an en France.

    Paludisme : transmission par un moustique

    Le paludisme se transmet d’une personne à l’autre par la piqûre de certaines espèces de moustiques, vecteurs de la maladie. Ces moustiques silencieux sont actifs principalement en fin de journée et durant la nuit.
    Lorsqu’un moustique porteur du parasite se pose sur une personne et perce un petit vaisseau sanguin afin de s’alimenter en sang, le parasite est injecté dans le sang humain, via la salive de l’insecte.

    Fièvres cycliques et période d’incubation

    Une fois piqué par un moustique infecté, on ne ressent pas directement les symptômes. Il faut en moyenne deux semaines pour qu’ils apparaissent. Le temps que le parasite se reproduise…
    Lors de sa piqûre, le moustique injecte le parasite sous forme d’une cellule appelée sporozoïte. Celle-ci se dirige alors vers le foie, où elle se multiplie (pendant une à trois semaines) pour donner naissances à des millions de nouveaux parasites.
    Ceux-ci quittent ensuite le foie pour pénétrer dans les globules rouges, où ils se reproduisent à nouveau.
    Les globules rouges éclatent et libèrent de nouveaux parasites, qui vont à leur tour envahir d’autres globules rouges. C’est là qu’apparaissent les premiers symptômes du paludisme.
    Les fièvres cycliques correspondent à ces ruptures successives de globules rouges.

    Symptômes du paludisme

    Le symptôme principal du paludisme est une poussée aiguë de fièvre (40 à 41°C), qui revient de manière cyclique : toutes les 24 heures, tous les deux ou trois jours.
    Ces épisodes sont généralement accompagnés

    • de sueurs froides,

    • de tremblements,

    • et d’une transpiration intense.

    D'autres symptômes peuvent être présents mais ils sont peu spécifiques :

    • maux de tête,

    • douleurs musculaires,

    • nausées...

    C’est pourquoi le paludisme peut facilement être confondu avec un début de grippe.
    Au retour d'un voyage lointain, ces symptômes doivent donc éveiller la vigilance ! Si vous avez été dans une zone impaludée et que vous avez de la fièvre, il est primordial d’informer votre médecin de ce voyage. Et ce jusqu’à trois mois après !

    Les poussées de fièvre peuvent aussi réapparaître des mois ou des années après l’infection. En cause ? Les formes dormantes de la maladie, où le parasite reste dans le foie et se réactive.

    Paludisme : personnes à risque

    • Les enfants vivant dans les zones à risque

    Dans les régions du monde où le paludisme est très présent, certaines personnes peuvent être si souvent infectées qu’elles en deviennent presque « immunisées ». Lorsqu’elles sont à nouveau infectées, elles sont porteuses du parasite mais elles ne ressentent plus aucun symptôme ! Il ne s’agit pas d’une protection totale mais le risque de problèmes sévères suite à l’infection est réduit.
    Toutefois, les enfants sont eux plus à risque car ils n’ont pas eu le temps de développer une immunité suffisante. En Afrique, ils constituent la majorité des cas de décès liés au paludisme.

    • Les voyageurs issus de pays non touchés par le paludisme (adultes ou enfants)

    N’étant pas du tout immunisées, les personnes venant d’Europe (ou venant de zones à risque mais vivant en Europe depuis longtemps) présentent un risque élevé de contracter la maladie.
    C’est pourquoi elles doivent absolument prendre un traitement préventif et suivre des mesures de précaution lorsqu’elles se rendent dans les zones à risque.
    Les femmes enceintes, les personnes âgées ainsi que les personnes immunodéprimées sont encore plus à risque car leur système immunitaire est affaibli.

    Diagnostic du paludisme

    Pour confirmer le diagnostic de paludisme, on réalise une prise de sang qu’on examine au microscope.
    Le principal problème est que le diagnostic arrive souvent tard, car les symptômes ont été pris pour ceux de la grippe. C’est pourquoi il faut toujours signaler à votre médecin un voyage récent dans une zone à risque.

    Traitement de la crise de paludisme

    Les ACT (Artemisinin-based Combination Treatment) constituent aujourd’hui le meilleur traitement contre le paludisme.
    Ces médicaments existent sous forme orale ou injectable et permettent d’éliminer très rapidement les parasites présents dans le sang.
    On réalise ensuite un suivi régulier avec des prises de sang, jusqu’à la guérison. L’important est de vérifier que le parasite n’est pas résistant au traitement.

    Les formes graves du paludisme

    Certains types de parasite Palmodium (falciparum) peuvent induire une forme grave de paludisme, qui peut être mortelle et nécessite une hospitalisation rapide.
    Ses symptômes sont plus graves :

    • troubles de la conscience,

    • détresse respiratoire,

    • convulsions à répétition,

    • œdème pulmonaire,

    • ictère (jaunisse),

    • hémorragies de la rétine,

    • hypoglycémie,

    • insuffisance rénale,

    • anémie,


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    Source
    Article réalisé en collaboration avec le Dr Dubois, praticien attaché à Santé-Voyages au CHU de Rouen.

    Le paludisme

    5 Min de lecture