Le responsable : l'herpès simplex virus (HSV)
L'herpès génital est le résultat d'une infection par l'herpès simplex virus.
Il en existe de deux types :
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Le virus de type 1 (HSV1) qui est responsable de l'herpès labial (les boutons de fièvre). Cependant, dans environ un tiers des cas d'herpès génital, c'est le HSV1 qui est en cause.
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Le virus de type 2 (HSV2) qui est responsable de deux tiers des cas d'herpès génital.
Une fois dans l'organisme, ce virus se multiplie au niveau du site infecté et y induit, la plupart du temps, une inflammation. Parallèlement, il gagne un ganglion nerveux correspondant à la zone infectée où il s'installe définitivement.
De temps en temps, le virus sort du ganglion pour retourner sur la muqueuse, ce qui provoque une nouvelle poussée d'herpès.
Herpès génital : la transmission par contact
La transmission du virus se fait par contact lors d'un rapport sexuel avec ou sans pénétration. En effet, le virus peut aussi être transmis via la main ou la bouche en cas de contact bucco-génital. Il faut savoir que le virus peut se transmettre d'une personne à l'autre même si la personne porteuse ne présente pas de symptômes !
L'herpès simplex virus ne résiste pas à l'air libre, il ne peut donc y avoir de contamination via la cuvette des toilettes ou à la piscine.
Les symptômes de l'herpès génital
L'herpès peut se révéler très douloureux : démangeaisons, picotements et brûlures.
Cette maladie peut aussi s'accompagner de :
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fièvre ;
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maux de tête ;
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douleurs lorsqu'on urine ou lors des rapports sexuels.
L'herpès génital commence généralement par l'apparition de rougeurs. Ensuite, un ou deux jours après le début de l'inflammation, de petites vésicules, sortes de « cloques », apparaissent à l'endroit des démangeaisons. Celles-ci finissent par se rompre, laissant place à des plaies douloureuses.
Si les symptômes sont les mêmes chez l'homme et la femme, ils sont généralement moins intenses et donc moins douloureux chez l'homme.
Une infection par le virus HSV1 ou HSV2 n'est pas forcément synonyme de démangeaisons. On peut très bien être porteur du virus sans présenter de symptômes.
Localisation de l’herpès génital
Les rougeurs et lésions caractéristiques de l'herpès génital peuvent se trouver au niveau du sexe ainsi que dans l'urètre, sur les fesses, les cuisses et l'anus.
Chez la femme, le virus peut se cantonner au vagin et au col de l'utérus, ce qui rend son diagnostic difficile à poser.
Herpès génital : le diagnostic
En cas de rougeurs et/ou d'irritation au niveau des organes sexuels, il est important de consulter rapidement un médecin. Et pour cause, les symptômes de l'herpès peuvent être confondus avec ceux d'une mycose ou d'autres infections sexuellement transmissibles.
Pour poser le diagnostic, il existe deux options :
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L'examen clinique par un médecin expérimenté qui reconnaît les lésions de l'herpès.
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La mise en culture de cellules prélevées au niveau des lésions.
Le traitement de l’herpès
Le traitement repose sur la prise d'un antiviral par voie orale. Celui-ci bloque la reproduction du virus et met fin aux symptômes, mais ne permet pas son élimination. Plus le traitement est débuté précocement, plus il est efficace. D'où l'intérêt de consulter un médecin dès l'apparition des premières rougeurs.
Contrairement à l'herpès labial, les antiviraux locaux sont inefficaces face à l’herpès génital. Il n’y a malheureusement pas de vaccin disponible actuellement.
Herpès génital et grossesse
Le risque majeur de l'herpès génital est le risque de contamination de l'enfant au contact des lésions maternelles lors de l'accouchement. Si vous avez déjà souffert d'herpès ou si vous souffrez d'herpès au cours de votre grossesse, parlez-en avec votre gynécologue.
Notez que le risque de transmission au bébé concerne surtout les primo-infections survenant en fin de grossesse.
Herpès génital : les bons gestes pour éviter la transmission
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Eviter tout contact avec la bouche en cas d'herpès labial ;
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Utiliser un préservatif en cas d'herpès génital ;
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Bien se laver les mains après un contact avec une lésion herpétique ;
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Eviter de toucher les zones lésées (les siennes et celles d'autrui).
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Source
Interview du Prof. Philippe Judlin, Chef du service de gynécologie de la maternité régionale universitaire de Nancy.