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Phobie : quand l'eau est source d'angoisse

Publié le 03 octobre 2018 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Natacha, 36 ans, sait nager, mais panique dès qu’elle reçoit de l’eau sur le visage. Lors de ses dernières vacances, elle a failli se noyer dans une piscine où elle avait pied… Quant à François, il n’a jamais osé prendre des cours de natation, sa peur de l’eau le garde à distance des plages et des piscines. « On estime qu’une personne sur cinq souffre d’aquaphobie », explique Catherine Bouquet-Proteau, aquathérapeute. « Et on ne parle pas d’une simple peur, ces personnes ont une peur maladive de l’eau qu’elles associent à la mort. Celle-ci est telle qu’elles s’angoissent et se mettent en danger même dans très peu d’eau. »

    Règle n°1 : ne pas forcer les choses

    Toute expérience négative avec l’eau ne fait qu’intensifier ce phénomène. Raison pour laquelle il est tout à fait inutile, voire dangereux, de forcer un proche qui souffre d’une telle phobie à aller dans l’eau. En revanche, ce n’est pas une fatalité ! « En étant bien encadré, de préférence par un professionnel, il est tout à fait possible d’en venir à bout. Et assez rapidement, le tout est de procéder en douceur », poursuit l’aquathérapeute.

    La phobie de l'eau : apprendre à lâcher prise

    Dans les ateliers qu’elle organise, Catherine Bouquet-Proteau apprend aux participants à lâcher prise dans toute situation aquatique : « C’est essentiel, puisque pour flotter il faut être détendu. Pour ce faire, je travaille en trois étapes :

    • apprivoiser l’eau, comme le fait un enfant qui la découvre,

    • prendre du plaisir dans l’eau,

    • apprendre à respirer dans l’eau ».

    Quelles que soient les étapes, la thérapeute fonctionne par jeux, ce qui permet de rendre les séances ludiques et d’« éliminer » le stress qui peut les entourer.

    Flotter, la base de tout !

    Passage obligé pour se libérer de cette phobie : réussir à flotter, tant en petite qu’en grande profondeur. « Une personne qui a conscience qu’elle est capable de flotter ne craint plus de s’aventurer dans l’eau puisqu’elle sait que quoiqu’il arrive, elle pourra garder la tête hors de l’eau sans effort. Pour y arriver, on commence par des exercices en très petite profondeur : progressivement les participants posent les mains au sol, s’allongent, sentent que leurs jambes sont portées par l’eau et lorsqu’ils s’en sentent capables lâchent leurs mains. D’abord quelques secondes, puis plus. »

    Se redresser, s’immerger…

    Ensuite, les participants apprennent à leur rythme à se redresser, à flotter sur le dos et réalisent des jeux d’immersion. « Ces exercices, répartis sur deux jours, leur permettent d’apprendre à respirer sous l’eau et à prendre conscience que ce sont eux qui décident de ce qu’ils font, l’eau n’a pas le dessus sur eux. Enfin, une fois que la peur est canalisée, il est important de continuer à aller dans l’eau sinon la phobie peut se réinstaller », conclut Catherine Bouquet-Proteau.

    Aquaphobie : quelles causes ?

    Plusieurs situations peuvent être à l’origine d’aquaphobie :

    • un événement traumatique lié à l’eau pendant l’enfance : un enfant qui perd pied et qui boit la tasse, par exemple ;

    • un conditionnement négatif par rapport à l’eau : cela peut arriver lorsqu’un parent ou un proche associe constamment l’eau à une source de danger. Même chose pour les insulaires qui se représentent la mer comme risquée (inondation, tsunami, etc.).

    Peur de l'eau : vive la thérapie de groupe !

    Catherine Bouquet-Proteau travaille essentiellement en groupe, ce qui lui offre une dynamique intéressante : « Les participants se comprennent puisqu’ils ont les mêmes peurs. Donc lorsque l’un d’entre eux réussit un exercice, les autres se disent que c’est possible, qu’ils en sont capables eux aussi. Les participants s’entraident, il y a une solidarité très forte. Beaucoup deviennent amis, d’ailleurs ».

    Votre enfant a peur de l’eau ?

    Généralement, on parle d’aquaphobie pour des adultes, les enfants ont plutôt peur de l’eau sans que ce ne soit déjà une phobie. Pour éviter d’en arriver là, rassurez-le. « Il est très important de jouer dans l’eau avec des enfants qui en ont peur. Allez dans la petite profondeur avec lui, faites-lui prendre conscience qu’il peut y rester sans qu’il ne lui arrive rien. Portez-le dans des profondeurs plus importantes, il faut qu’il se sente à l’aise. Ce n’est qu’une fois qu’il aime l’eau qu’il pourra apprendre à nager. »

    Plus d’infos
    Un livre : « Libérez-vous de vos peurs grâce à l’aquathérapie », Catherine Bouquet-Proteau, Éditions Guy Trédaniel
    Un site : www.nagerdanslebonheur.com

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