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TDAH : un trouble au coeur de la famille

Publié le 31 août 2012 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Maladie « inventée » ? Problème d’éducation ? Les enfants atteints de Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) mais aussi leurs parents doivent souvent faire face à l’incompréhension de leur entourage.

    Et les préjugés ont la dent dure ! Au quotidien, c’est toute une famille qui est touchée et qui doit se battre pour (faire) comprendre cette maladie.


    Un défaut d’inhibition

    À la base de ce trouble, un défaut d’inhibition. Les personnes atteintes éprouvent en effet des difficultés à réprimer leurs impulsions. « Il peut s’agir aussi bien d’impulsions motrices – qui se traduisent alors par de l’agitation physique : l’enfant saute dans tous les sens – que de pensées », explique le Dr Caci, pédopsychiatre au CHU Lenval de Nice.

    Un cerveau en activité permanente

    Le cerveau « bouillonne »… La moindre pensée devient prétexte à une rêverie. « Il peut s’agir d’une idée qui survient sans crier gare comme nous en avons tous. Mais pour quelqu’un qui souffre de TDAH, cette idée fait perdre le fil. » L’hyperactivité se traduit donc par une difficulté à filtrer les informations. En classe, Marie, 12 ans, est par exemple incapable de ne pas prêter attention à son camarade qui lui fait des grimaces ou à ce joli papillon coloré. Quant à ce que dit le professeur…?

    Avec ou sans Hyperactivité ?

    TDAH ne rime pas forcément avec hyperactivité. Il est par exemple possible d’être atteint d’un Trouble Déficitaire de l’Attention sans Hyperactivité.

    • TDAH sans hyperactivité

    Paul vient d’avoir 16 ans et souffre d’une forme de Trouble Déficitaire de l’Attention sans Hyperactivité : « Je suis souvent en train de rêver et j’éprouve beaucoup de difficultés à rester concentré sur une tâche. Je suis capable de rester le regard dans le vide pendant une vingtaine de minutes sans m’en rendre compte ».

    • TDAH avec hyperactivité

    Pour David par contre, c’est une autre histoire comme l’explique son papa : « Il ne tient pas en place lorsqu’il doit faire ses devoirs. Il peut se montrer impulsif, agir sans réfléchir aux conséquences, nous coupe souvent la parole et se bagarre sans arrêt… »

    Dans la famille TDAH je demande…

    Inattention, impulsivité, hyperactivité motrice…

    Voici le triptyque qui caractérise le TDAH. Mais ces différents symptômes ne sont pas l’apanage de tous les « hyperactifs », ils se combinent différemment chez chacun.

    Une prise en charge multidisciplinaire

    La solution ? Une prise en charge multidisciplinaire : traitements médicamenteux, psychothérapie cognitive, orthophonie…

    Autant d’angles d’attaque qu’il est utile de combiner. « La rééducation cognitive permet par exemple de travailler des aspects très pratiques liés au TDAH », explique le Dr Caci. « Le psychologue coache très concrètement l’enfant sur certaines difficultés : l’organisation, la planification, et la structuration du travail scolaire… et l’aide à établir des stratégies adéquates. »

    Le rôle important des parents

    Les parents ont aussi leur rôle à jouer ! « En tant que parents, il faut pouvoir établir des règles à la maison : heure de coucher, utilisation de l’écran (télévision, ordinateur…?). Mais il faut aussi savoir se montrer plus souple et encourager l’enfant », explique Christine Iltis, mère d’un enfant atteint de TDAH et Présidente de l’association TDAH-PACA.

    Une maman soulagée

    Au quotidien, les parents d’enfants TDAH rencontrent toutefois un autre problème : l’accès aux soins. « Il n’est pas toujours aisé de trouver des médecins ou des psychologues spécialisés dans le TDAH dans sa région », explique le Dr Caci. « C’est d’autant plus dommageable
    qu’une bonne prise en charge peut vraiment changer la donne. »
    Confirmation de Christine Iltis : « Depuis qu’il est correctement pris en charge, mon fils ne se fait plus enguirlander sans arrêt par ses profs, il est plus concentré, il a plus d’amis », sourit-elle. Bref, une maman soulagée.

    Des troubles associés

    Différents troubles sont fréquemment associés au TDAH :

    • Plus d’un tiers des enfants hyperactifs souffriraient également de troubles de l’apprentissage : dyslexie (un trouble de l’apprentissage de la lecture), dysgraphie (un trouble de l’apprentissage de l’écriture) par exemple.

    • Un peu plus d’un quart des enfants hyperactifs présenteraient également des symptômes d’anxiété et/ou de dépression.


    Différentes associations proposent informations et soutien aux personnes souffrant d’un TDAH, à leurs proches, ainsi qu’à toutes personnes intéressées :
    TDAH-PACA : www.tdah-paca.fr - Tél. : 06 40 62 34 89 - E-mail : contact@tdah-paca.fr
    TDAH France : www.tdah-france.fr

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    Source
    Merci à Christine Iltis, Présidente de l’association TDAH-PACA, et au Dr Hervé Caci, spécialiste du TDAH et pédopsychiatre au CHU Lenval de Nice.

    TDAH : un trouble au coeur de la famille

    4 Min de lecture