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symptômes de la septicémie

Comment reconnaître les symptômes d'une septicémie ?

Publié le 16 décembre 2024 — 8 Min de lecture

Qu'est-ce qu'une septicémie (ou sepsis) ? Quels sont les symptômes de cette complication ? Et comment réagir ?

SOMMAIRE

     

    Désignée aujourd’hui sous le terme plus international de « sepsis », la septicémie est une réaction grave de l’organisme, déclenchée par la présence de bactéries dans la circulation sanguine. Elle entraîne le dysfonctionnement ou la défaillance d’un ou de plusieurs organes, et peut avoir des conséquences mortelles. Il est donc important de savoir reconnaître les symptômes de cette complication infectieuse, pour pouvoir la prendre en charge rapidement.

     

     

    Alors quels sont les symptômes de la septicémie ? À quoi est due cette complication ? Et peut-on guérir d'une septicémie ?

     

     

     

     

     

     

    La septicémie (ou sepsis), qu’est-ce que c’est ?

     

     

     

    La septicémie est une réaction généralisée de l’organisme face à une infection. Souvent due à une infection bactérienne, elle provoque un dérèglement de certains organes ou fonctions, et l’apparition de symptômes sévères. 

     

     

     

     

     

     

    La complication d’une infection, souvent d’origine bactérienne

     

     

     

    Lorsqu’un agent pathogène pénètre dans l’organisme (une bactérie, un virus, un champignon ou un parasite), il se multiplie ou libère des toxines. Pour le combattre, l’organisme active son système immunitaire : c’est ce qui provoque l’apparition des différents symptômes de l’infection. Les infections bactériennes peuvent toucher différentes parties de l’organisme (le système ORL, l’appareil urinaire, la peau…), et être plus ou moins étendues ou sévères. Leur traitement repose généralement sur la prise d’antibiotiques, pour empêcher la prolifération des bactéries ou pour les éliminer.

     

     

    Du grec « sêptikós » (putréfaction) et « haîma » (sang), la septicémie est caractérisée par la présence de bactéries dans le sang (parfois d’autres germes, comme des virus ou des champignons), ou bactériémie. Il s’agit de la complication d’une infection, la plupart du temps d’origine bactérienne. En général, l’infection en cause ne touche d’abord qu’un seul organe : les poumons (pneumonie), le système urinaire (infection urinaire ou pyélonéphrite), l’abdomen (péritonite) ou la peau (impétigo). Les bactéries peuvent aussi pénétrer dans l’organisme et dans le sang en milieu hospitalier, au moment de la pose d’une sonde intraveineuse par exemple.

     

     

     

     

     

     

    Une réponse inflammatoire généralisée, potentiellement grave

     

     

     

    Suite à la propagation de l’infection bactérienne dans la circulation sanguine, les fonctions de défense se dérèglent, l’organisme ne répond plus de manière optimale et le sang n’irrigue plus correctement certaines parties du corps. En cas de septicémie sévère, certains organes peuvent ne plus du tout fonctionner (ils « lâchent »), avec un risque élevé de mortalité. Aujourd’hui, on emploie le terme plus international de « sepsis » pour désigner cette réponse inflammatoire généralisée. Lorsque l’inflammation est responsable d’une défaillance des organes et de la chute de la tension artérielle (choc), on parle de choc septique : le pronostic vital est menacé.

     

     

    La septicémie affecte le plus souvent les personnes fragiles ou malades : les nouveaux-nés, les personnes âgées et les femmes enceintes, les personnes sous traitement immunosuppresseur, les personnes atteintes de diabète ou de cirrhose hépatique, les personnes qui portent une prothèse articulaire ou une valve cardiaque…. Mais elle peut aussi apparaître chez une personne en bonne santé. Et même si elle est souvent due aux infections bactériennes dangereuses que l’on retrouve à l’hôpital, elle peut être provoquée par n’importe quelle bactérie (même celles qui ne sont pas pathogènes).

     

     

    La septicémie est responsable d’un décès sur cinq dans le monde : assez fréquente dans les pays en voie de développement, cette complication se retrouve également dans les autres pays, et particulièrement en milieu hospitalier (lorsque cette complication apparaît suite à une chirurgie ou à un autre acte hospitalier, on parle d’infection nosocomiale).

     

     

     

     

     

     

    Quels sont les symptômes de la septicémie ?

     

     

     

    Pour pouvoir prendre en charge rapidement cette complication sévère, et éviter de graves conséquences (parfois mortelles), il est important de savoir reconnaître les symptômes de la septicémie (chez les bébés, les enfants et les adultes).

     

     

    En plus des symptômes de l’infection responsable de la septicémie, d’autres signes apparaissent :

     

     

     

     

      • une forte fièvre : la température est très élevée, et s’accompagne de tremblements, de frissons et d’une faiblesse (il arrive que la température soit au contraire particulièrement basse) ;

     

     

      • l’accélération du rythme cardiaque : le cœur pompe plus rapidement, pour compenser la chute de tension et continuer à acheminer le sang aux organes vitaux ;

     

     

      • l’accélération de la fréquence respiratoire ou des difficultés à respirer.

     

     

     

     

    Aggravation de la septicémie, le choc septique est quant à lui responsable de symptômes supplémentaires :

     

     

     

     

      • une chute de la tension artérielle : la tension systolique (maximale) est inférieure à 10, sans qu’aucun traitement ne puisse la faire remonter. Et à cause de cette diminution de la tension, les organes vitaux (cœur, reins, poumons, cerveau) ne reçoivent pas la quantité de sang nécessaire ;

     

     

      • un état de confusion : la personne souffre d’hallucinations, elle tient des propos incohérents ou ne reconnaît plus son entourage, elle a du mal à s’orienter dans le temps et l’espace, elle somnole ou s’agite ;

     

     

      • une diminution de la production d’urine : les déchets métaboliques s’accumulent dans le sang.

     

     

     

     

    Tous ces symptômes peuvent provoquer des réactions en chaîne, et la défaillance progressive des organes vitaux.

     

     

     

     

     

     

    Comment réagir ?

     

     

     

    En cas d’infection et en présence des symptômes d’une septicémie, il est indispensable de consulter son médecin en urgence. Un traitement doit en effet être mis en place rapidement, pour éviter de graves conséquences. Il repose principalement sur l’administration d’antibiotiques et de solutés par voie intraveineuse.

     

     

     

     

     

     

    Comment le diagnostic est-il posé ?

     

     

     

    Si la septicémie et le choc septique ne sont pas pris en charge, ils entraînent généralement le décès du patient. Et même avec un traitement, entre 30 et 40 % des personnes qui souffrent d’un choc septique meurent. C’est la raison pour laquelle il est important de prendre en charge cette complication le plus rapidement possible, à l’aide du bon traitement.

     

     

    Le médecin interroge son patient et procède à un examen clinique complet. La présence de certains symptômes suffit généralement à poser le diagnostic de septicémie (apparition soudaine d’une forte fièvre ou d’une chute importante de la température, infection déjà présente, augmentation du rythme cardiaque et de la respiration, diminution de la tension artérielle…). Pour confirmer son diagnostic, le médecin réalise des examens biologiques. Une analyse de sang permet de mettre en évidence la présence de bactéries dans le sang, de mesurer le nombre de globules blancs, et d’évaluer le fonctionnement de certains organes vitaux.

     

     

    Le médecin peut ensuite rechercher l’origine de l’infection et de la septicémie, à l’aide de plusieurs examens d’imagerie : une radiographie du thorax, une échographie, une TDM (ou scanner), une IRM… Pour rechercher la présence et le type de bactérie en cause, il peut aussi demander la mise en culture d’un échantillon de sang, de tissu ou de liquide biologique (urine, liquide céphalorachidien, expectorations des poumons…). Cela lui permet ensuite de prescrire le bon traitement antibiotique.

     

     

     

     

     

     

    Quels sont les traitements mis en place ?

     

     

     

    La septicémie est traitée à l’hôpital, généralement en soins intensifs. Le traitement repose principalement sur l’administration d’antibiotiques et de solutés par voie intraveineuse. D’autres mesures sont parfois mises en place.

     

     

     

     

     

     

    L’administration d’antibiotiques

     

     

     

    Pour combattre l’infection et soulager les symptômes de la septicémie, le médecin prescrit d’abord un traitement antibiotique (la septicémie est en effet souvent la complication d’une infection bactérienne, qui se traite avec des antibiotiques).

     

     

    Pour augmenter les chances de survie du patient, le traitement est administré immédiatement, avant même d’avoir identifié le type de bactérie en cause. Le médecin prescrit l’antibiotique le plus adapté, en se basant sur la localisation de l’infection initiale (il en prescrit d’ailleurs généralement plusieurs). Pour plus d’efficacité et une réponse rapide, les médicaments sont administrés par voie intraveineuse.

     

     

     

     

     

     

    Les autres traitements

     

     

     

    Le traitement de la septicémie peut aussi reposer sur :

     

     

     

     

      • une oxygénothérapie pour faciliter la respiration, par un masque ou une sonde nasale (avec parfois la mise en place d’une assistance respiratoire, via une sonde insérée dans la trachée et un respirateur mécanique) ;

     

     

      • l’administration de solutés par voie intraveineuse (perfusion dans une veine), pour augmenter le volume de liquide circulant dans les vaisseaux, et donc la tension artérielle :

     

     

      • l’administration de médicaments pour augmenter ou maintenir la tension artérielle, pour augmenter le flux sanguin vers le cerveau, le cœur et les autres organes vitaux ;

     

     

      • la mise en place d’une dialyse rénale (lorsque les reins ne fonctionnent plus).

     

     

     

     

    Si un dispositif médical est à l’origine de l’infection, il est immédiatement retiré et remplacé (une sonde intraveineuse, un cathéter ou une tubulure, par exemple). Si le patient est assez stable, une intervention chirurgicale peut aussi être programmée pour retirer une prothèse infectée ou des tissus morts, ou pour drainer un abcès et le pus.

     

     

    L’évolution de l’infection et des symptômes de la septicémie est régulièrement contrôlée, à l’aide de différents tests et dispositifs médicaux (test sanguin, oxymétrie de pouls, ECG pour vérifier le rythme cardiaque…).

     

     

     

     

     

     

    Peut-on prévenir l’apparition d’une septicémie ?

     

     

     

    Le meilleur moyen d’éviter la septicémie est d’éviter les infections bactériennes. Pour cela, il est recommandé d’adopter certaines mesures d’hygiène simples au quotidien :

     

     

     

     

      • bien se laver les mains (notamment après avoir éternué ou s’être mouché, avant de préparer les repas, après être allé aux toilettes ou au retour du travail), avec de l’eau et du savon ;

     

     

      • respecter les instructions de conservation et de préparation des aliments ;

     

     

      • respecter les recommandations vaccinales (certains vaccins protègent en effet contre des maladies bactériennes, comme la coqueluche, certaines pneumonies ou méningites).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources :

     

     

    https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/les-faits-en-bref-infections/bactériémie-septicémie-et-choc-septique/septicémie

     

     

    https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/infections/bactériémie-septicémie-et-choc-septique/septicémie-et-choc-infectieux?query=septicémie

     

     

    https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/sepsis-septicemie

     

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