Les céphalées de tension : les maux de tête les plus fréquents
VRAI
Les céphalées de tension sont les affections les plus courantes, souvent liées au stress et à des blocages musculaires. Ils peuvent être minorés voire disparaître avec des traitements naturels ou l’ostéopathie. Les maux relevant du syndrome de la migraine, très fréquents chez les femmes, peuvent aussi être traités grâce à de nouvelles molécules ou avec des solutions plus naturelles.
Ce n’est pas parce que l’on est sujet à de fréquents maux de tête que l’on est migraineux
VRAI
La médecine recense plus de 200 formes différentes de maux de tête ou céphalées. La migraine présente des symptômes spécifiques : crises répétées, douleur souvent latéralisée et intense, fréquemment pulsatile (le cœur « bat dans la tête ») et aggravée par le mouvement. La migraine est en général associée à une envie de vomir ou à une gêne à la lumière ou au bruit.
La migraine concerne les personnes trop anxieuses
FAUX
La migraine peut toucher n’importe qui. Elle résulte d’une excitabilité cérébrale supérieure à la moyenne : les neurones ont un seuil de déclenchement de l’information douloureuse plus bas que la normale. La personne migraineuse est vulnérable aux changements d’état ou de rythme : manque ou excès de sommeil, repas plus riche ou « sauté », gros stress ou arrivée des vacances…
Les hormones jouent un rôle dans les crises de migraine
VRAI
La migraine touche trois femmes pour un homme. Les femmes en âge de procréer sont les plus concernées, du fait du rôle des hormones. Dans la plupart des cas, les migraines s’espacent au 2e et 3e trimestres de la grossesse. Elles peuvent s’améliorer après la ménopause.
Abuser des médicaments antidouleurs, c’est risquer d’aggraver les crises de migraine
VRAI
Attention à l’automédication. Si l’on prend trop souvent des antidouleurs (plus de 8 à 10 jours par mois), le cerveau s’habitue aux médicaments et la personne migraineuse peut développer des céphalées à cause d’un abus médicamenteux, principale cause de migraine chronique.
Les maux de tête récidivants sont une affaire de spécialiste
FAUX
Le médecin généraliste est à consulter en première intention lorsqu’on souffre de maux de tête inhabituels ou récurrents, en particulier s’ils ont un retentissement sur la vie sociale ou professionnelle. Un généraliste prescrira un traitement de crise et un éventuel traitement de fond pour espacer et raccourcir les crises. Il s’agit souvent de traitements développés pour d’autres maladies (antihypertenseurs, antiépileptiques, antidépresseurs…), mais ayant un effet bénéfique prouvé sur la migraine. Le recours à un neurologue, voire à un centre spécialisé, s’impose quand les crises se rapprochent.
La migraine, c’est une fatalité. Il faut juste prendre son mal en patience...
FAUX
80 % des personnes migraineuses ne consultent pas. À tort. L’arsenal thérapeutique mis au point ces dernières années, s’il est bien utilisé, permet de contrôler au moins 7 crises sur 10 et d’améliorer globalement les symptômes d’au moins 2 migraineux sur 3(1).
Il existe des traitements naturels efficaces contre les migraines
VRAI
Des études scientifiques sérieuses ont montré que certains médicaments à base de vitamines et d’oligo-éléments sont efficaces sur la migraine. Leurs avantages : ils sont bien tolérés et sans effets secondaires. Leurs inconvénients : ces traitements ne sont pas remboursés. C’est le cas de la riboflavine, ou vitamine B2. Ou encore du magnésium marin.
Pour soulager les migraines persistantes, il est également possible d’utiliser, en application locale, de l’huile essentielle de menthe poivrée pure ou en formule adaptée. Un pharmacien pourra vous guider concernant son utilisation.
L’ostéopathie peut contribuer à soulager les maux de tête récurrents
VRAI
C’est particulièrement vrai pour les céphalées de tension, qui sont les plus fréquents des maux de tête et affecteraient 20 à 40 % des adultes. Le plus souvent causées par de fortes tensions musculaires à la base du crâne, en lien avec une situation de stress, ces douleurs sont peu sensibles aux antalgiques. À l’aide de techniques manuelles douces et ciblées, voire même sans manipulations, l’ostéopathe peut soulager durablement ces céphalées.
La recherche fait naître de nouveaux espoirs à court terme
VRAI
De récents essais cliniques, validés en 2017, font naître de nouveaux espoirs en ciblant le véhicule de la douleur, des neuromédiateurs du nom de CGRP (calcitonin gene-related peptide). Des médicaments à base d’anticorps anti-CGRP seront sans doute commercialisés en 2019.
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Sources
Merci au Dr Jérôme Mawet, neurologue aux Urgences céphalées de l’hôpital Lariboisière à Paris.
Société française d’étude des migraines et céphalées (SFEMC)
1) Fédération française de neurologie (FFN)