Les traitements de fond de la sclérose en plaques
Ces traitements agissent sur le système immunitaire afin de freiner la progression de la sclérose en plaques.
Il existe plusieurs types de traitements de fond :
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Les médicaments immunomodulateurs, qui modulent l’activité du système immunitaire.
On retrouve dans cette catégorie les interférons bêta (Betaferon®, Rebif®, Avonex®) et l’acétate de glatiramère (Copaxone®).
Ce sont des traitements dits de première ligne. Peu toxiques, ils ne comportent pas de risque à long terme pour les patients. Les interférons bêta et l’acétate de glatiramère sont administrés par injections. Ils peuvent entraîner des effets secondaires, certes indésirables, mais généralement bénins comme un syndrome pseudo-grippal transitoire en début de traitement (pour les interférons bêta) et des réactions cutanées dues aux injections (pour les deux types de traitement).
Par ailleurs, de nouveaux médicaments par voie orale ont récemment fait leur apparition dans le paysage thérapeutique de la sclérose en plaques. Il s’agit du tériflunomide (Aubagio®) et du diméthyl fumarate (Tecfidera®).
À l’instar des interférons bêta et de l’acétate de glatiramère, ces médicaments oraux sont des traitements de première ligne destinés aux personnes atteintes d’une sclérose en plaques de forme récurrente-rémittente.
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Les médicaments immunosuppresseurs : natalizumab (Tysabri®), fingolimod (Gylénya®), mitoxantrone (Elsep®).
Il s’agit de traitements plus « agressifs », avec un niveau de toxicité supérieur à celui des traitements immunomodulateurs de première ligne. Comme ils diminuent les défenses de l’organisme, les médicaments immunosuppresseurs peuvent entraîner des effets secondaires potentiellement graves sur le long terme. Ils nécessitent donc un suivi médical particulièrement rapproché pour prévenir le risque de complication.
Ces traitements sont réservés aux formes d’emblée plus sévères et très actives de la maladie et/ou quand l’efficacité des traitements de première ligne est insuffisante.
Traiter les poussées de la sclérose en plaques : la corticothérapie
En cas de poussée, des doses élevées de cortisone peuvent être administrées par voie intraveineuse (perfusion) pendant une période de 3 à 5 jours. Ce traitement permet de récupérer plus rapidement après une poussée. Il vise à réduire la durée pendant laquelle les symptômes sont gênants pour le patient.
Traiter les symptômes de la sclérose en plaques
D’autres médicaments peuvent être prescrits en fonction des symptômes et complications de la sclérose en plaques (douleurs, spasmes et tremblements, troubles urinaires, troubles sexuels, dépression…).
La kinésithérapie et l’ergothérapie peuvent en outre contribuer à entretenir la force musculaire, prévenir les difficultés à la marche et éviter les complications liées à l’immobilité, permettant au patient de poursuivre ses activités quotidiennes.
Recherche : des traitements prometteurs pour la sclérose en plaques
La recherche médicale liée aux traitements de la sclérose en plaques est très active et de nouveaux médicaments devraient faire leur apparition dans les prochaines années.
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Les chercheurs tentent de mettre au point des produits moins toxiques, à l’action encore plus ciblée.
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Le confort du patient est aussi pris en compte. En témoigne l’arrivée sur le marché des formes orales et, prochainement, des injections à longue durée d’action (permettant de diminuer la fréquence des injections) pour les médicaments immunomodulateurs de première ligne.
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Obtenir une plus grande efficacité dans les formes progressives de la sclérose en plaques est également un domaine de recherche actuellement investigué par les scientifiques. À cet égard, l’ocrélizumab est une molécule particulièrement prometteuse. Ce médicament est actuellement en étude de phase III (la dernière étape avant l’autorisation de mise sur le marché). Il permettrait non seulement de réduire le nombre de poussées et la progression du handicap dans la forme rémittente mais serait aussi efficace pour limiter la progression du handicap dans la forme progressive.
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Source
Article réalisé en collaboration avec le Dr Olivier Heinzlef, chef du service de neurologie du CHI Poissy Saint-Germain-en-Laye et président de la Ligue Française contre la Sclérose en Plaques.