Un risque cardiovasculaire diminué
Pratiquer une activité sportive diminue le risque cardiovasculaire, y compris chez les personnes qui présentent un risque accru et/ou qui ont des antécédents d’incidents cardiovasculaires. En effet, l’activité physique a un effet bénéfique sur différents facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète, l’excès de cholestérol, l’excès pondéral et même le tabagisme puisque l’on sait que les personnes qui se mettent au sport sont moins enclines à refumer après l’arrêt de la cigarette.
Un risque accru pendant l’effort
Pendant la période d’activité physique elle-même, le risque cardiovasculaire est paradoxalement accru. En sollicitant notre cœur, l’effort agit comme un révélateur des problèmes sous-jacents. Avant 35 ans, certaines anomalies de naissance ou acquises durant la petite enfance peuvent être à l’origine d’incidents pendant un effort physique important. Après 35 ans, la plupart des problèmes cardiovasculaires rencontrés lors de l’activité sportive sont liés à une angine de poitrine, connue ou non.
Un programme personnalisé en cas d’angine de poitrine
Les personnes qui souffrent d’angine de poitrine doivent bénéficier d’un programme sportif personnalisé. L’utilisation d’un cardiofréquencemètre permet de sécuriser l’activité : au-delà d’une certaine fréquence déterminée avec le médecin, le patient sait qu’il doit lever le pied. Les sports de très haute intensité comme le squash ou la boxe sont fortement déconseillés ; on privilégiera les sports d’endurance à intensité faible ou modérée (marche, vélo, natation...).
Écouter son corps
Surtout, il faut écouter son corps : pas question de faire du sport lorsqu’on ne se sent pas dans son assiette ! Partir faire son footing ou jouer un match quand on est malade, qu’on a mal dormi ou qu’on a trop bu la veille est une très mauvaise idée – maladie coronaire ou non. De même, à la moindre sensation d’inconfort, il faut stopper l’activité sportive. L’angine de poitrine silencieuse se manifeste en effet souvent par un malaise lors des dix premières minutes d’activité physique, après quoi le corps met en place des mécanismes de défense qui lui permettent de faire face à l’effort. Néanmoins, le risque demeure bel et bien présent. Si vous faites face à ce type de symptôme, parlez-en avec votre médecin.
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Source
Merci au Dr Étienne Hoffer, cardiologue.