Des facteurs démultipliés
Les femmes sont naturellement protégées des maladies cardiovasculaires grâce à leurs hormones, les œstrogènes. C’est pourquoi, pendant longtemps, ces maladies apparaissaient chez elles en moyenne dix ans plus tard que chez les hommes. Mais la donne a changé depuis qu’elles ont adopté les mêmes comportements à risque (tabac, alcool, stress, sédentarité, alimentation déséquilibrée).
Des différences notables
Plus vulnérables à certains facteurs de risque, les femmes ont aussi une fréquence cardiaque plus élevée et des artères plus fines et plus fragiles. En outre, les symptômes, notamment de l’infarctus du myocarde, peuvent passer inaperçus car ils diffèrent parfois de ceux des hommes (douleur thoracique). En cas d’essoufflement et de grosse fatigue, elles doivent donc penser à leur cœur !
Cigarette + pilule = danger
Le tabac représente une menace encore plus grande pour le cœur des femmes. Ainsi, une consommation de « seulement » trois ou quatre cigarettes par jour multiplie par trois leur risque d’accident cardiovasculaire. Passé 35 ans, l’association d’une contraception contenant un œstrogène de synthèse avec le tabac multiplie par 30 le risque d’infarctus(1).
Notes :
1 Source : Fédération française de cardiologie.
2 Source : Inserm.
Prudence et vigilance
À la ménopause, la production d’œstrogènes chutant, la vulnérabilité cardiaque des femmes est bien réelle. C’est aussi une période où l’on peut avoir tendance à prendre du poids, en particulier au niveau de la taille.
Un suivi régulier de la tension artérielle, du poids, de la glycémie (taux sanguin de sucre) et du taux de cholestérol est recommandé passé 50 ans. Par ailleurs, l’apparition d’un diabète de type 2 augmente le risque d’accident cardiovasculaire chez les femmes (risque multiplié par 3 à 7, contre 2 à 3 chez les hommes)(2). Son dépistage doit être régulièrement pratiqué. Avant toute prescription d’un traitement hormonal de la ménopause (THM), il convient aussi de faire un bilan approfondi.
Pour aller plus loin
CUR DE FEMMES
Pourquoi les femmes sont-elles moins protégées contre les maladies cardiovasculaires ?
Pour quelles raisons les conséquences sont-elles plus graves ? Quels sont les facteurs de risques et comment les limiter ?
Toutes les réponses se trouvent dans la brochure rédigée par des spécialistes de la Fédération française de cardiologie. À télécharger gratuitement sur le site fedecardio.org