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La spondylarthrite

Publié le 16 mars 2014 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante ?

    La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire rhumatismale qui touche surtout la colonne vertébrale et les articulations du bassin (sacro-iliaques). Elle apparaît généralement entre 20 et 40 ans.

    Comme les autres maladies inflammatoires rhumatismales (telles que la polyarthrite par exemple), elle est due à un dérèglement du système immunitaire, qui entraîne une inflammation des tendons et des articulations. À la clé, des douleurs.

    Spondylarthrite : différents lieux d’atteinte

    La colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques
    L’inflammation touche essentiellement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques.
    L’inflammation de l’articulation sacro-iliaque (sacro-iliite) provoque une douleur caractéristique au niveau du bas du dos et des fesses, entraînant une sensation de raideur.
    Progressivement, la colonne vertébrale devient moins mobile. Après un certain temps, l’inflammation de l’articulation peut laisser une cicatrice osseuse (érosion). L’inflammation peut parfois évoluer vers une ankylose, induisant une perte de mobilité du segment atteint. Il se forme dans ce cas des productions osseuses qui finissent par former des espèces de ponts osseux entre les vertèbres et les articulations. Certains patients iront jusqu’à développer la « colonne bambou », c’est-à-dire que toute leur colonne vertébrale est bloquée.
    Heureusement, tous les patients ne développent pas de productions osseuses !

    L’inflammation peut aussi toucher :

    • les articulations des membres (genoux, chevilles…)

    • les attaches des tendons sur l’os (enthésites)

    L’atteinte du talon, dont la douleur se manifeste surtout aux premiers pas le matin, est assez caractéristique.

    • d’autres organes, comme les yeux ou le tube digestif

    Cela peut se traduire par des épisodes d’inflammation oculaire aiguë (uvéite) ou une maladie du tube digestif (la maladie de Crohn, par exemple). C’est parfois par là que la maladie se manifeste d’abord, avant même les symptômes articulaires.
    Les patients peuvent aussi développer une maladie de la peau appelée psoriasis.

    Les symptômes typiques à reconnaître de la spondylarthrite

    • Douleurs lombaires chroniques (plutôt dans le bas du dos mais elles peuvent s’étendre à toute la colonne) débutant avant l’âge de 40 ans.

    • Douleurs fessières en bascule (alternant d’un côté à l’autre).

    • La douleur se manifeste au repos, surtout pendant la nuit (souvent avec des réveils aux petites heures) et s’améliore en bougeant.

    • Raideurs matinales : impression d’être « rouillé », qui s’améliore au fur et à mesure de la journée.

    Spondylarthrite ankylosante : les causes

    Les causes de la spondylarthrite sont encore floues. Il existe probablement des facteurs déclencheurs mais ils ne sont pas encore connus avec précision.
    Il y aurait également une prédisposition génétique : la présence du gène HLA-B27. Avoir ce marqueur génétique ne signifie pas forcément qu’on va développer la spondylarthrite mais on a remarqué qu’il est présent chez 90 % des patients souffrant de cette maladie.

    Spondylarthrite ankylosante : le diagnostic

    La maladie s’installe souvent de manière insidieuse. Les premiers symptômes étant assez banaux (douleurs lombaires et raideur), il faut parfois longtemps avant de poser le diagnostic : en moyenne 8 ans ! Il est pourtant important de réaliser un diagnostic précoce pour freiner l’évolution de la maladie.

    Le diagnostic n’est malheureusement pas facile à établir. Il n’existe pas de marqueur clair qui indique si on est atteint de spondylarthrite ou pas.
    C’est plutôt une accumulation de facteurs qui va mener le médecin à estimer que le patient souffre de spondylarthrite :

    • des douleurs lombaires de type inflammatoire

    • la présence d’indicateurs d’inflammation dans le sang

    • la détection d’une sacro-iliite (via une radiographie ou une résonnance magnétique nucléaire)

    • des formations osseuses (ankyloses) mises en évidence par une radiographie

    • une tendinite du tendon d’achille

    • des antécédents personnels (ou familiaux) de psoriasis, de maladie inflammatoire digestive ou d’uvéite

    La résonance magnétique nucléaire permet parfois de détecter des atteintes non visibles sur la radiographie.

    Évolution de la spondylarthrite ankylosante

    Au début, les poussées douloureuses peuvent être entrecoupées de périodes d’accalmie, ce qui ralentit aussi souvent le diagnostic.
    Mais généralement après un certain temps, les douleurs se stabilisent et restent présentes de manière constante.
    L’évolution de la maladie est très différente d’un patient à l’autre. Certains ne présentent aucune formation osseuse 10 ans après que la maladie se soit déclarée alors que d’autres sont complètement bloqués après deux ans.

    Mais on sait que certains facteurs favorisent la progression de la maladie :

    • fumer (le tabac diminue en outre l’effet des traitements)

    • être un homme

    • présence de signes d’inflammation dans le sang

    • existence de ponts osseux, déjà au moment du diagnostic

    • présence du gène HLA-B27.

    Traitements de la spondylarthrite ankylosante

    Les traitements disponibles à ce jour ne permettent pas encore de guérir la spondylarthrite. Toutefois, ils permettent de soulager les symptômes et de contrôler, voire freiner l’évolution de la maladie.
    L’objectif est d’améliorer la qualité de vie mais aussi d’éviter l’installation d’un handicap.

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    Source
    Interview du Dr Laure Tant, rhumatologue

    La spondylarthrite

    4 Min de lecture