Spondylarthrite ankylosante : symptômes et causes
La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire. Elle se manifeste par une inflammation chronique des articulations, et plus particulièrement autour de la colonne vertébrale, et des articulations sacro-iliaques du bassin.
La cause de cette maladie est encore inconnue aujourd’hui, cependant, des facteurs de risque ont été identifiés :
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L’hérédité : les porteurs du gène HLA-B27 présentent un risque plus important de développer la maladie. Ce gène est présent chez 8 malades sur 10.
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Le sexe : les hommes sont les plus concernés par la spondylarthrite ankylosante, bien que les femmes puissent aussi la développer.
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L’âge : la maladie se déclare dans la plupart des cas entre 18 et 30 ans.
Comment repérer les premiers symptômes de la maladies ?
Si l’apparition de la spondylarthrite ankylosante peut se faire lentement, les premiers symptômes de la maladie sont facilement reconnaissables :
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Des douleurs localisées : les douleurs liées à la maladies sont souvent localisées dans le bas du dos, les fesses, les hanches.
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Des douleurs en périodes de repos : une caractéristique majeure de la maladie est l’apparition des douleurs en phase de repos. Au réveil, après avoir regardé un film dans un fauteuil, après une sieste, ou même durant la nuit, les douleurs sont plus intenses.
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Une raideur dans les mouvements : vous constatez une raideur autour du bassin, du bas du dos, voire, au niveau du cou.
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Douleurs dans les tendons et ligaments : la spondylarthrite est une inflammation qui touche particulièrement les ligaments et les tendons rattachés aux os.
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Des douleurs par crise : la maladie se manifeste par crises, qu’on appelle des poussées douloureuses. Le malade vit des périodes particulièrement douloureuses, puis des périodes de repos. Les symptômes vont et viennent.
Il s’agit ici des premiers symptômes de la spondylarthrite et des plus courants. Chez certaines personnes, la maladie entraîne également une fatigue chronique importante, et des excès de fièvre. Plus rarement, la maladie peut se développer et générer une inflammation oculaire (œil rouge, douleurs, vision floue), ou des problèmes cardiaques et pulmonaires.
La spondylarthrite ankylosante se diagnostique généralement par un examen physique, et une radiographie du bassin et du dos.
Les symptômes digestifs
Cette maladie inflammatoire se manifeste avant tout par des douleurs dans le dos, pour autant, 2 à 18 % des patients développent une maladie inflammatoire chronique intestinale (recto-colique hémorragique, maladie de Crohn, etc.). Ces troubles se manifestent par des crampes abdominales, de la diarrhée, des montées de fièvre, des saignements dans les selles. Ces symptômes digestifs sont soit liés à la spondylarthrite ankylosante, soit aux anti-inflammatoires pris sur le long terme par les patients. En effet, ces derniers affectent particulièrement le système digestif.
Si vous êtes sujet aux troubles digestifs, en parallèle de la spondylarthrite ankylosante, la prise de médicaments moins agressifs pour les intestins peut limiter les lésions intestinales. Parfois la mise en place d’un régime alimentaire spécifique est également nécessaire.
Douleurs liées à la spondylarthrite ankylosante : quels traitements ?
Sans connaître la cause réelle de la maladie, impossible de mettre au point un remède qui la guérisse. Néanmoins, plusieurs traitements existent pour réduire les symptômes, et notamment les douleurs. Bien sûr, plus la prise en charge médicale débute tôt, plus les patients pourront vivre une vie normale malgré la maladie.
Parmi les traitements possibles :
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La prise de médicaments : en première intention, ce sont les anti-inflammatoires non-stéroïdiens qui sont prescrits. Ils soulagent les douleurs dans la plupart des cas. Pour les cas modérés à graves, la prise d’antirhumatismaux peut aider à retrouver du confort.
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Les injections de stéroïdes : pour les personnes particulièrement touchées aux tendons ou aux articulations, les injections de stéroïdes permettent de soulager les douleurs et de débloquer les raideurs.
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La physiothérapie et l’ergothérapie : quel que soit le stade de la maladie, l’accompagnement par un physiothérapeute ou un ergothérapeute permet de limiter l’évolution de la maladie et de garder un maximum de mobilité.
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La chirurgie : elle est pratiquée essentiellement dans les cas graves, lorsqu’une articulation comme la hanche est trop endommagée. Il est alors possible de remplacer l’articulation abîmée par une articulation artificielle.
Si les traitements cités ci-dessus soulagent les symptômes de la maladie, de bonnes habitudes peuvent aussi grandement vous aider au quotidien. Comme dans tous les cas de maladie inflammatoire, les sources d’inflammation sont à éviter : la consommation de tabac, d’alcool, un régime trop riche, etc. La pratique d’une activité physique régulière vous aidera également à préserver votre mobilité et votre souplesse. Cependant, les sports doux sont à privilégier, car les patients atteints de spondylarthrite ankylosante peuvent facilement se blesser au niveau du bassin, du dos ou du cou.
Enfin, chez les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante, on cherchera à éviter absolument la fusion des os et des tissus qui les entourent, causes du manque de mobilité. Par exemple, en utiliser un oreiller peu adapté entraînant une posture trop rigide pendant toute une nuit peut favoriser une fusion osseuse bloquant la mobilité du cou.