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Tout savoir sur Ebola : symptômes, transmission, traitement...

Publié le 13 novembre 2014 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce que l’Ebola ?

    Le virus Ebola (aussi appelé virus de la fièvre hémorragique Ebola) provoque une maladie aiguë et grave, souvent mortelle.

    Il se transmet à l’homme à partir d’animaux sauvages, tels que les singes ou les chauves-souris (via la manipulation ou la consommation de viande d’animaux infectés) ; puis d’un homme à l’autre.

    Voyage : les zones à risques

    Dans le passé, le virus Ebola sévissait essentiellement en Afrique centrale, en particulier en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Gabon.

    Depuis mars 2014, une nouvelle flambée est apparue en Afrique de l’Ouest. C’est l’épidémie la plus importante à ce jour. Elle s’est propagée d’un pays à l’autre, partant de la Guinée pour toucher la Sierra Leone, le Libéria et le Nigéria.

    Quelques cas isolés ont également été diagnostiqués au Sénégal, au Mali, aux Etats-Unis et en Europe (Espagne, Norvège, France), mais seulement sur des personnes infectées lors de leur séjour dans une zone touchée par l’épidémie.
    Sauf raison impérative, le Ministère français des Affaires Etrangères recommande de suspendre tout projet de voyage en Guinée Conakry, en Sierra Leone et au Libéria. Vous pouvez suivre ses recommandations en continu sur son site.

    Ebola : transmission et contagion

    Le virus se transmet d’une personne à l’autre lors du contact direct d’une peau lésée (éraflure, blessure) ou de muqueuses (conjonctive de l’œil, bouche, muqueuse nasale, appareil génital) avec :

    • les liquides corporels d’une personne infectée (selles, urines, vomissures, sperme, lait maternel, transpiration, salive…)

    • des surfaces et des matériaux (vêtements, linge de lit) contaminés par ces liquides.

    A savoir que certains liquides comme les selles, les vomissures, le sperme ou les sécrétions vaginales sont beaucoup plus convoyeurs du virus que la sueur ou la salive.
    Si le risque zéro n’existe pas, il est donc très peu probable que vous attrapiez le virus en touchant une barre de métro contaminée par la sueur d’un voyageur infecté.
    A la différence de la grippe, le virus ne se transmet pas par l’air. Vous ne risquez donc rien si vous partagez le même avion qu’une personne infectée, sans contact direct avec ses sécrétions.

    La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours. Il s’agit du temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes.

    Heureusement, tant que les symptômes sont absents, le patient n’est pas contagieux.

    Quand le patient guéri, il n’est a priori plus contagieux, sauf dans de rares cas, où le virus reste encore présent dans ses liquides biologiques un certain temps.

    Epidémie : quels risques en France ?

    L’importance de la propagation du virus en Afrique est due à de nombreux facteurs sanitaires et socio-culturels : débordement des systèmes de santé, manque de matériel de protection pour le staff médical, rites funéraires…

    Le risque d’une épidémie généralisée en France est peu probable. Les contrôles aux frontières au départ des pays d’épidémie et à l’arrivée en France le limitent. On ne peut exclure qu’un patient infecté arrive en France. Néanmoins, les conditions sanitaires et les mesures mises en place pour la prise en charge de ce type de patients rendent très peu probable une épidémie.

    Les symptômes à repérer

    Dans un premier temps, la maladie se manifeste par des symptômes non spécifiques, proches d’un syndrome grippal :

    • fièvre élevée (plus de 38°C)

    • grande fatigue

    • douleurs musculaires et articulaires

    • maux de tête

    Dans un deuxième temps, elle évolue vers une phase plus grave :

    • vomissements

    • diarrhées sanglantes

    • symptômes respiratoires (maux de gorge, toux) et parfois neurologiques (confusion, convulsions…)

    Si vous souffrez d’une fièvre élevée et que vous êtes revenu il y a moins de 3 semaines d’un pays d’Afrique de l’Ouest, rendez-vous aux urgences et précisez-le directement. Vous serez pris en charge par une équipe spécifique.

    Peut-on soigner le virus Ebola ?

    Il n’existe actuellement pas de traitement pour guérir le virus Ebola. La prise en charge consiste seulement à soulager les symptômes (fièvre, douleur, déshydratation) et à traiter les éventuelles surinfections que le patient développe parce qu’il est affaibli.

    En Afrique de l’Ouest, environ 55 % des personnes contaminées par le virus Ebola décèdent.

    Plusieurs facteurs semblent influencer la guérison :

    • le délai de prise en charge : la plupart des patients meurent de déshydratation en raison des diarrhées et des vomissements importants. Si on les réhydrate rapidement, si on leur apporte des sels minéraux et on leur fournit des antibiotiques contre les éventuelles surinfections, on réduit le risque de décès.

    • Voilà pourquoi on estime que le taux de mortalité serait plus faible si le virus gagnait un pays avec des structures de soins modernes, comme la France.

    • L’épidémie actuelle sévit dans des pays où les soins de santé sont peu efficaces et où les malades consultent souvent tardivement.

    • l’état de santé préalable des patients : les patients plus âgés, fragiles ou déjà malades ont plus de risques de mourir du virus Ebola.

    Où en est la recherche ?

    Plusieurs vaccins et traitements expérimentaux contre le virus Ebola ont été mis au point, mais ils n’ont pas encore été testés sur des humains. Leur efficacité et leur sécurité doivent encore être évaluées.
    En septembre, le Ministère français de la Santé a toutefois autorisé trois traitements expérimentaux qui pourraient être utilisés lors d’une évacuation sanitaire de ses ressortissants, dans les établissements de santé de référence et dans les hôpitaux d'instruction des armées.

    Un premier vaccin, développé par la firme GSK, est à l’essai chez l’homme. Si sa tolérance et son efficacité sont confirmées, on pourrait disposer de 10.000 doses dès 2015 qui seront administrées aux personnels soignants les plus exposés (deuxième phase des essais cliniques).

    À lire aussi

    Le paludisme

    Dengue : un vaccin pour 2015 ?

    Sources

    Dossier de Presse – Aviesan – 21 octobre 2014 – Ebola : le point sur la recherche en France
    The International Ebola Emergency, The New England Journal of Medicine, septembre 25 2014
    Maladie à virus Ebola - Aide-mémoire N° 103 de l’OMS - Septembre 2014
    France Diplomatie
    Center for Disease Control and Prevention
    Site Internet de la firme pharmaceutique GSK


    Remerciements

    Merci au Dr Jean-Baptiste Stern, Pneumologue à l’Institut Mutualiste Montsouris et Président du CLIN (Comité de lutte contre les infections nosocomiales).

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