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Carte des pollens en France : à quoi sert-elle ?

Publié le 15 juin 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    La carte des pollens : fonctionnement et données

    Publiée sur le site pollens.fr, la carte du risque d’allergie aux pollens est régulièrement actualisée par le RNSA. Créé en 1996, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique est une association loi de 1901. Sa mission principale est d’étudier le contenu de l’air en pollens et en moisissures, sur le territoire français.

    La mesure des pollens dans l’air

    Pour surveiller et mesurer les pollens de l’air, des capteurs volumétriques spécifiques sont installés sur les terrasses de certains immeubles, dans plusieurs villes, départements et régions de France. Ils permettent de capter et de recueillir les pollens et les moisissures atmosphériques allergisants. Ces capteurs aspirent l’air ambiant de manière régulière, comme le ferait un être humain (avec un débit de 10 litres d’air par minute, qui imite le rythme de la respiration humaine).

    L’analyse des résultats au microscope permet ensuite de déterminer la quantité et le type de pollens présents dans l’air. Les résultats peuvent être analysés par tranches journalières et par tranches horaires. Les données sont ensuite combinées pour établir des calendriers polliniques (quantité et type de pollens dans l’air dans telle région, à telle période de l’année), et pour déterminer le risque d’allergie actuel sur une zone donnée.

    Tous les pollens n’ont pas le même pouvoir allergisant. Pour provoquer une allergie, le pollen doit être de petite taille, émis en grande quantité et contenir des substances susceptibles de déclencher des allergies. Le potentiel allergisant d’un arbre ou d’une plante peut être « faible ou négligeable », « modéré » ou « fort ». Les espèces au potentiel allergisant « fort » ne doivent par exemple pas être plantées en zone urbaine.

    L’analyse des données et la publication des résultats

    Les capteurs de pollens sont implantés dans des « sites de capture », choisis selon plusieurs critères (type de climat, présence de tels végétaux, densité de population). Chaque site est géré par un responsable du capteur, un analyste pollinique et un ou plusieurs médecins sentinelles (des spécialistes et des généralistes). Ces médecins sont notamment chargés de récolter toutes les informations sur le risque allergique actuel et son évolution, ainsi que sur les symptômes observés chez leurs patients.

    Des observateurs phénologiques sont également implantés dans plusieurs régions du territoire. Ils vérifient régulièrement la capacité et l’importance de production de pollen par les fleurs mâles des principales espèces allergisantes. Ces données permettent de faciliter les prédictions du RNSA en matière de risque allergique.

    Toutes les données et les analyses recueillies au niveau local sont ensuite centralisées dans les locaux du centre de coordination à Brussieu, près de Lyon. Le centre est chargé de rédiger les bulletins allergo-polliniques, nationaux et régionaux (avec les risques allergiques actuels, par villes et par pollens). Ces bulletins sont ensuite transmis à tous les partenaires du RNSA (Ministère de la Santé, médias, sites…). Le RNSA propose également de s’abonner à une alerte e-mail sur son site. Cela permet de recevoir facilement les prévisions du risque allergique chaque semaine, pour le ou les département(s) de son choix.

    Quels risques allergiques à la fin du printemps ?

    Les allergies aux pollens varient en fonction de la période de l’année (pollens des arbres au début du printemps, pollens des graminées du mois de mai au mois d’août, pollens des herbes pendant l’été).

    Dans sa carte des pollens 2022 actuelle (et comme souvent à cette période de l’année, entre début mai et fin juillet), le RNSA alerte sur un risque d’allergie élevé aux pollens de graminées en France. Particulièrement allergisantes, les graminées sont des herbacées, qui regroupent près de 10 000 espèces (avoine, orge, blé, ivraie, fléole, seigle, dactyle, chiendent, fétuque, pâturin, flouve…). Si elles sont présentes dans les champs, on les retrouve aussi le long des routes et sur certains ronds-points.

    Les graminées sont pollinisées par le vent (on parle aussi de pollinisation anémophile) et produisent de grandes quantités de pollens.

    Cette concentration de pollens dans l’air est particulièrement importante à certaines périodes de l’année, favorisée par plusieurs facteurs : un temps particulièrement ensoleillé, des températures élevées et l’absence de pluie. Ces conditions météorologiques favorisent en effet l’émission et la dispersion des pollens de graminées dans l’air, et l’atteinte des muqueuses respiratoires chez l’homme.

    La pollution atmosphérique est également favorisée par ces conditions climatiques, et accentue les symptômes allergiques.

    Carte des pollens 2022

    Exemple de carte des pollens le 15 juin 2022 - Source : Pollens.fr

    Comment savoir si l’on est allergique aux pollens ?

    En France, près d’un quart de la population souffre d’allergie respiratoire. Acariens, moisissures, pollution ou pollens… Plusieurs facteurs peuvent être en cause. Lorsqu’il s’agit d’une allergie au pollen, on parle aussi de « pollinose ». Alors comment reconnaître ce type d’allergie ?

    Quels symptômes ?

    Aussi désignée sous le terme de rhinite allergique saisonnière (ou de rhume des foins), l’allergie au pollen apparaît en général au printemps, lorsque les arbres libèrent leur pollen dans l’air. Le phénomène se poursuit durant la période estivale (lorsque d’autres plantes allergènes libèrent leur pollen), et prend fin vers la mi-octobre.

    Portés par le vent, les grains de pollen pénètrent dans le nez à chaque respiration (et peuvent descendre jusqu’aux bronches). Ils se déposent également sur la surface des yeux et sur la peau. Ce type d’allergie provoque ainsi l’apparition de plusieurs symptômes caractéristiques :

    • des éternuements à répétition ;

    • un nez bouché, un écoulement nasal clair et abondant ;

    • des démangeaisons.

    L’allergie au pollen peut aussi être responsable d’une conjonctive allergique saisonnière (avec des yeux rouges et irrités, et une sensation de grains de sable dans les yeux), ou de crises d’asthme (respiration difficile et sifflante, toux persistante…). Plus rarement, elle peut provoquer des symptômes cutanés (une crise d’eczéma ou d’urticaire, l’apparition de plaques rouges ou de petits boutons).

    Causes et personnes à risque

    Le système immunitaire de certaines personnes identifie les pollens comme des substances néfastes pour leur organisme. Il déclenche donc une réaction immunitaire, pour éliminer ces corps étrangers. Lorsque les grains de pollen entrent en contact avec les cellules des muqueuses du nez, d’autres cellules situées à proximité libèrent de l’histamine dans le sang. C’est ce composé qui provoque les symptômes de l’allergie.

    L’hérédité semble jouer un rôle majeur dans l’apparition des allergies, y compris du rhume des foins. Lorsque les deux parents sont allergiques au pollen, le risque pour l’enfant de souffrir d’une rhinite allergique saisonnière est donc plus élevé. Les personnes qui vivent en Occident sont également plus sujets à cette allergie. Les cas de rhinites allergiques se sont multipliés au cours des dernières décennies.

    Comment réagir en cas d’allergie ?

    Les données de la carte de vigilance des pollens permettent d’adopter certaines mesures de prévention, pour éviter ou diminuer les premiers signes de l'allergie. En cas de symptômes, il est recommandé de consulter son médecin et de suivre le traitement prescrit.

    Adopter des mesures de prévention

    En cas d’allergie aux pollens, il est conseillé de consulter régulièrement le site du RNSA, et la carte des pollens en France. Il est aussi possible de s’abonner aux alertes polliniques, pour recevoir chaque semaine les prévisions du risque allergique d’un ou plusieurs départements, par e-mail.

    En cas de risque élevé dans la région ou le département, et pour prévoir ou limiter l’apparition des symptômes de l’allergie, il est conseillé de :

    • aérer son logement avant et après le coucher du soleil, garder ensuite les fenêtres fermées (même pendant la nuit) ;

    • éviter de sortir pendant la journée, lorsque l’air est particulièrement chaud, sec et venteux ;

    • diminuer la pollution intérieure, aspirer régulièrement l’intérieur du logement avec aspirateur équipé d’un filtre HEPA - High Efficiency Particulate Air (cela permet d’éliminer les autres agents allergisants), limiter l’utilisation de l’air conditionné, arrêter ou diminuer la consommation de tabac ;

    • éviter les activités de jardinage et les activités sportives à l’extérieur, nettoyer soigneusement ses lentilles de contact, ne pas faire sécher son linge à l’extérieur, rincer ses cheveux le soir ;

    • en voiture, rouler les fenêtres fermées.

    Soulager les symptômes

    Lorsque les symptômes apparaissent systématiquement dans certains environnements ou à certaines périodes de l’année, il est recommandé de consulter son médecin traitant. Pour établir son diagnostic, ce dernier a recours à un interrogatoire précis et à un examen clinique complet. Pour identifier l’allergène en cause, le médecin allergologue peut aussi réaliser un test cutané (prick test), ou demander une analyse sanguine pour doser le taux d'IgE spécifiques (immunoglobines impliquées dans la réaction allergique).

    Une fois le diagnostic confirmé, le médecin peut prescrire le traitement adapté :

    • un traitement médicamenteux : des décongestionnants locaux (un spray nasal, un collyre ou une solution de lavage oculaire), des corticoïdes locaux (anti-inflammatoires, ils agissent sur l'obstruction nasale), des antihistaminiques par voie orale (ils sont prescrits pour soulager ou prévenir l’apparition des symptômes), des cromones (ces molécules soulagent l'écoulement et les démangeaisons nasales)

    • d’autres types de traitements : le médecin peut aussi conseiller un traitement homéopathique, des inhalations ou des fumigations aux huiles essentielles… ;

    • une désensibilisation : en cas d’allergie sévère, ce traitement permet de diminuer la sensibilité de l’organisme à la substance responsable. Il est mis en place par un médecin allergologue ou au sein d’un service hospitalier d’allergologie.

    Sources :

    https://www.vidal.fr/maladies/nez-gorge-oreilles/rhinite-allergique-rhume-foins.html

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/allergies

    https://www.pollens.fr

    Carte des pollens en France : à quoi sert-elle ?

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