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Ronflement : quels sont les facteurs en cause ?

Publié le 29 novembre 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Pourquoi ronfle-t-on ?

    Bruits rauques produits par le nez et la gorge pendant le sommeil, les ronflements sont causés par des vibrations anormales du pharynx à l’inspiration. Très fréquents, ils peuvent être passagers ou permanents, et plus ou moins forts et réguliers. Plusieurs facteurs peuvent être en cause dans l’apparition des ronflements.

    Des vibrations anormales du pharynx

    Les ronflements se manifestent pendant le sommeil, et sont causés par une vibration anormale du pharynx à l’inspiration. Pendant la phase de sommeil profond, les muscles de l’arrière-gorge, du voile du palais, de la luette et de la langue se décontractent. Relâchés, ces tissus mous sont moins raides et prennent plus de place, pouvant aller jusqu’à obstruer les voies aériennes supérieures. L’air a alors plus de mal à passer dans les voies respiratoires au moment de l’inspiration : cela fait vibrer le pharynx, ce qui cause l’apparition des ronflements.

    Les ronflements prennent la forme de bruits rauques intermittents ou réguliers. Plus ou moins forts, ils peuvent parfois atteindre les 100 décibels (une intensité sonore qui équivaut à celle d’un camion qui passe !). Certaines personnes ronflent toutes les nuits (on parle alors de ronchopathie), alors que d’autres seulement de temps en temps. Et si les ronflements touchent surtout les adultes (plus de 40 % des plus de 50 ans), ils peuvent aussi apparaître chez l’enfant (ils sont alors souvent causés par une obstruction des voies nasales).

    Quels sont les facteurs en cause ?

    Chez l’adulte, les ronflements peuvent être causés ou aggravés par :

    • une obstruction des cavités nasales ou de la gorge : le nez ou la gorge peuvent être gênés ou bloqués par une malformation anatomique (une déviation de la cloison nasale, une hypertrophie des amygdales, des polypes dans le nez…) ou par une inflammation due à une maladie (une rhinite allergique, une rhinopharyngite, une sinusite, une angine…) ;

    • la consommation d’alcool ou la prise de certains médicaments le soir (les somnifères et les antihistaminiques ont par exemple tendance à diminuer le tonus musculaire) ;

    • le tabagisme : à long terme, le tabac est responsable d’une inflammation chronique des voies aériennes supérieures, ce qui a tendance à gêner le passage de l’air ;

    • le surpoids et l’obésité : les personnes en surpoids sont plus susceptibles de ronfler quotidiennement, et de souffrir d’apnées du sommeil (notamment en présence de graisse autour du cou et de l’abdomen).

    Le sexe et l’âge sont également des facteurs de risque (comme la ménopause et la grossesse). Les hommes ronflent plus que les femmes, et les ronflements sont plus fréquents en vieillissant. Le fait de dormir sur le dos a enfin tendance à augmenter le risque de ronfler pendant la nuit, ou à aggraver les ronflements.

    Chez l’enfant, les ronflements passagers sont généralement causés par une rhinopharyngite. S’ils sont plus réguliers, ils peuvent être dus à des amygdales ou des végétations trop grosses, ou à une rhinite allergique.

    Les ronflements sont-ils dangereux ?

    Responsables de bruits rauques et réguliers, les ronflements peuvent s’accompagner d’autres symptômes plus ou moins gênants. Certains doivent amener à consulter.

    Des symptômes plus ou moins gênants

    Les ronflements peuvent rester des troubles bénins : la personne ne se réveille pas nécessairement, les poumons inspirent suffisamment d’air et le taux d’oxygène dans le sang est normal. On parle alors de ronflement « primaire ».

    Mais les ronflements peuvent aussi être à l’origine d’une fatigue plus ou moins importante pendant la journée, avec parfois une baisse de vigilance et de concentration. Ils peuvent nuire à la qualité du sommeil du conjoint (ou même des colocataires !), et être responsables de certains problèmes relationnels. Les ronflements peuvent également altérer la qualité du sommeil de l’enfant, et perturber son comportement pendant la journée. Il est alors recommandé de les prendre en charge.

    Il arrive enfin que les ronflements soient accompagnés d’autres symptômes plus gênants : des réveils brusques et fréquents, des halètements ou une sensation d’étouffement, des céphalées matinales… Et ils peuvent être associés à d’autres troubles respiratoires pendant le sommeil : s’ils s’accompagnent de pauses respiratoires, ou « apnées du sommeil », ils doivent amener à consulter.

    L’apnée du sommeil, un trouble plus inquiétant

    Aussi connue sous le nom de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) (anciennement SAOS - syndrome des apnées obstructives du sommeil), l’apnée du sommeil est un trouble de la ventilation qui se manifeste pendant le sommeil. Fréquentes et involontaires, les pauses respiratoires sont provoquées par une obstruction des voies aériennes. Lorsque les parois du pharynx s'affaissent totalement, l'air ne peut plus passer du tout. Sans s'en rendre compte, la personne fait alors des arrêts respiratoires d'au moins 10 secondes, des dizaines de fois par nuit.

    En plus de ronflements particulièrement bruyants, fréquents et durables, les apnées du sommeil provoquent généralement des réveils en sursaut (avec une sensation d’étouffement, de suffocation ou d’asphyxie), une respiratoire haletante, et des cauchemars évoquant une chute, l’asphyxie ou la mort. Les pauses respiratoires sont généralement détectées par le conjoint.

    Pendant la journée, les apnées du sommeil sont responsables de symptômes plus ou moins graves : une sensation de fatigue généralisée dès le réveil, une somnolence diurne excessive, un surpoids, une hypertension artérielle, des troubles de l’attention, des troubles de l’humeur, des troubles de la libido… En plus de diminuer la qualité du sommeil, ces nombreuses pauses respiratoires nocturnes limitent également la bonne oxygénation du sang et du cerveau (hypoxie). Sur le long terme, la maladie peut ainsi être à l’origine de graves complications de santé (notamment au niveau cardio-vasculaire).

    Bon à savoir : toutes les personnes qui ronflent ne souffrent pas nécessairement d’apnée du sommeil. En revanche, toutes les personnes victimes de ce trouble ronflent ! En cas de doutes ou de symptômes associés, il est donc important de consulter son médecin.

    Comment réagir en cas de ronflements ?

    Changer certaines habitudes de vie permet souvent de diminuer les ronflements chez l’adulte. S’ils sont particulièrement gênants ou fréquents (ou qu’ils se manifestent de manière durable chez l’enfant), il est recommandé de consulter son médecin traitant.

    Des gestes simples pour diminuer les ronflements

    Pour éviter ou diminuer les ronflements au quotidien, il est conseillé de :

    • perdre du poids en cas de surpoids : pour cela, il est recommandé d’adopter une alimentation saine et équilibrée, et de pratiquer une activité physique de manière régulière ;

    • éviter de consommer de l’alcool le soir : si elle a tendance à favoriser l’endormissement, la consommation d’alcool perturbe ensuite les cycles du sommeil (et a tendance à accentuer les ronflements). Il est donc important de la limiter au maximum, et d’éviter de boire pendant les heures qui précèdent le coucher ;

    • arrêter de fumer (responsable d’une inflammation chronique des voies aériennes supérieures, le tabac peut être à l’origine des ronflements) ;

    • dormir sur le côté ou sur le ventre : cela permet également de limiter les ronflements (qui surviennent plutôt en position couchée, sur le dos). Au moment du coucher, il est par exemple possible de caler son ventre et son dos à l’aide de coussins épais.

    Si la prise d’un médicament le soir semble être la cause des ronflements (des somnifères, par exemple), il est recommandé d’en parler avec son médecin ou son pharmacien (pour éventuellement arrêter le traitement, ou le modifier). Et en cas de ronflements causés par une rhinopharyngite, il est conseillé de bien se moucher avant de se coucher (ou de laver le nez de son enfant au sérum physiologique).

    Certains traitements vendus en pharmacie peuvent aussi aider à diminuer les ronflements pendant la nuit (des bandelettes nasales, des sprays…). Pour en savoir plus, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

    Des traitements adaptés à la cause des ronflements

    Si ces mesures simples peuvent aider à diminuer les ronflements, il est parfois nécessaire de consulter un médecin du sommeil pour identifier leur cause et les solutions à mettre en place.

    En cas d’obstruction nasale, le médecin ORL peut avoir recours à un traitement chirurgical (redresser la cloison nasale déviée, retirer d’éventuels polypes ou des amygdales trop volumineuses…). Si les ronflements sont particulièrement importants et gênants, le médecin pourra préconiser une intervention chirurgicale (pour retirer une partie de la luette et du voile du palais, afin d’élargir les voies respiratoires).

    Technique récente et moins invasive, la somnoplastie consiste quant à elle à rétracter le voile du palais par radiofréquence. Si le patient souffre d’apnées du sommeil, le traitement de choix repose sur la mise en place d’un dispositif de ventilation en pression positive continue : un masque envoie de l’air pressurisé dans les voies aériennes, pour les maintenir ouvertes). Le port d’une orthèse d’avancée mandibulaire (qui maintient la mâchoire inférieure et la langue en avant) peut aussi être conseillé.

    Sources :

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/ronflements

    https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-épinière-et-des-nerfs/troubles-du-sommeil/ronflement

    Ronflement : quels sont les facteurs en cause ?

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