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BPCO : symptômes de la maladie

Publié le 09 novembre 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    C’est pourquoi la broncho-pneumopathie chronique obstructive est en général décelée de manière tardive. Cette maladie évolue lentement et de façon insidieuse. Il est donc indispensable de consulter son médecin, dès l’apparition des premiers symptômes. Ceux-ci sont ensuite amener à évoluer, en fonction du stade auquel se trouve la maladie.

    Définition de la BPCO

    Qu’est-ce qu’une broncho-pneumopathie chronique obstructive ? Il s’agit d’une maladie respiratoire affectant les voies aériennes, des bronches jusqu’aux alvéoles. C’est une forme grave de bronchite. L’inflammation des voies aériennes entraîne un épaississement des parois, associée à une hypersécrétion de mucus. Cette évolution est irréversible.

    La conséquence principale de cette inflammation est que l’air pénètre dans les alvéoles, mais a des difficultés à en ressortir. Dès lors, les échanges entre l’air et le sang ne se font pas correctement. L’organisme ne reçoit plus la quantité d’oxygène nécessaire à son bon fonctionnement. Ceci explique l’un des symptômes les plus évidents de la BPCO : la dyspnée (mauvaise respiration).

    On estime que cette maladie touche environ 3,5 millions de personnes en France, soit 6 à 8 % de la population adulte. Pourtant, elle reste encore assez peu connue. Ce paradoxe s’explique notamment par le fait que les premiers symptômes de la BPCO n’alarment pas outre mesure ceux qui les développent. Ainsi, de nombreuses personnes sont porteuses de la maladie sans le savoir.

    Auparavant cinquième cause de mortalité parmi les maladies, la BPCO devrait, dans les prochaines années, se hisser au troisième rang de ce classement dans les pays occidentaux.

    Les causes de la BPCO

    Comment commence la BPCO ? La broncho-pneumopathie chronique obstructive est causée dans de nombreux cas (de 80 à 90 %) par le tabagisme sous toutes ses formes (cigarettes, cannabis, pipe, cigare…). L’utilisation à son domicile de charbon ou de bois, pour la cuisine ou le chauffage par exemple, est également l’un des facteurs susceptibles de provoquer l’apparition de la maladie.

    La pollution extérieure est également à prendre en compte, ainsi que le contact répété avec certaines substances dans le cadre de son activité professionnelle. C’est le cas de l’engrais, du foin, de la moisissure ou de la décomposition biologique chez les agriculteurs, et plus généralement de la poussière de ciment et autres substances chimiques.

    Par ailleurs, des études montrent une corrélation évidente entre le développement de la BPCO à l’âge adulte et le fait d’avoir été victime de multiples infections pulmonaires durant l’enfance.

    Enfin, la génétique joue un rôle important, même s’il n’est pas encore totalement décrypté. Il apparaît en effet qu’une insuffisance en alpha 1 antitrypsine d’origine génétique est un facteur favorable au développement d’un emphysème, même chez les personnes jeunes et non tabagiques.

    Qui est susceptible de développer une BPCO ?

    Comme vu précédemment, les fumeurs sont les personnes les plus à risque. On estime qu’environ un fumeur sur cinq développe une broncho-pneumopathie chronique obstructive.

    Les personnes de plus de quarante-cinq ans sont en général celles chez qui se manifeste la maladie. Cette dernière se développe en effet très lentement, et il faut compter de nombreuses années avant que les premiers symptômes de la BPCO puissent être décelés.

    Les hommes ont toujours eu tendance à contracter plus fréquemment la maladie que les femmes. Si le déséquilibre était encore flagrant il y a quelques années, celui-ci a nettement tendance à s’atténuer. Le comportement tabagique des femmes, sans cesse plus important, associé à la fragilité de leurs bronches, en sont les causes. On constate également que les cas de broncho-pneumopathies chroniques obstructives chez les femmes apparaissent en général plus tôt, et prennent des formes plus sévères.

    Enfin, la classe sociale semble également jouer un rôle dans l’apparition de la BPCO. En effet, cette maladie touche proportionnellement davantage les classes populaires (les ouvriers à titre d’exemple) que les personnes évoluant dans des milieux plus aisés.

    Les symptômes de la BPCO

    On peut les répertorier en deux grandes familles, en fonction de deux maladies autrefois distinctes, aujourd’hui regroupées sous le terme de broncho-pneumopathie chronique obstructive.

    Les symptômes de la bronchite chronique obstructive

    Il s’agit de symptômes développés très fréquemment par les fumeurs. Et ceci explique que ces derniers ne s’alarment pas particulièrement lorsqu’ils se manifestent. On parle ici d’une toux répétée et grasse, caractéristique des personnes tabagiques. Cette toux est souvent accompagnée d’expectorations. À la différence d’une bronchite simple, celles-ci deviennent purulentes.

    Se manifestent également un essoufflement et une inflammation des bronches : l’air a de plus en plus de difficultés à passer dans les bronches.

    Les exacerbations (une poussée des symptômes) sont assez fréquentes et peuvent conduire à des hospitalisations. Si la maladie est à un stade avancé, une cyanose (les extrémités des doigts et des lèvres se teintent de bleu) et des œdèmes des chevilles peuvent apparaître.

    Les symptômes de l’emphysème

    L’emphysème apparaît lorsque, en raison du rétrécissement du calibre des bronches, l’air a des difficultés à en sortir. S’ensuit logiquement une hausse de la pression dans les alvéoles. Celles-ci, déjà fragilisées, se distendent et finissent par se détruire.

    Ici, la toux et les exacerbations sont moins prononcées. C’est le souffle court qui est caractéristique, avec une aggravation au fur et à mesure que la BPCO évolue et atteint des stades de plus en plus élevés. La capacité à faire de l’exercice est grandement diminuée, et la qualité de vie au quotidien devient, à terme, très altérée.

    Les stades et les symptômes associés

    L’évolution de la broncho-pneumopathie chronique obstructive se manifeste par le passage par plusieurs stades, dans l’ordre croissant de la gravité de la maladie. C’est un examen bien particulier, la spirométrie, qui permet de définir le stade auquel se trouve le patient. Celui-ci peut être réalisé chez un médecin généraliste qui dispose de l’équipement adéquat, ou chez un pneumologue. Avec l’aide d’un spiromètre, le patient remplit au maximum ses poumons, puis les vide de la même façon.

    Cette manœuvre permet de récolter deux indications importantes : le volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS) et la capacité vitale forcée (CVF, qui correspond à la quantité totale d’air expiré). C’est le rapport entre ces deux données qui indique si le patient souffre d’une obstruction des bronches : c’est le cas s’il est inférieur à 70 %.

    Le stade 0

    Ici, la personne n’est pas encore malade, et la VEMS est normale. Néanmoins, des symptômes tels que la toux et les expectorations doivent alerter et amener à consulter.

    Le fait que la maladie ne soit pas apparue, en dépit de ces symptômes, doit inciter à prendre des mesures préventives. La première d’entre elle est de cesser tout tabagisme : c’est une décision qui peut changer radicalement l’évolution de la situation. La deuxième est de limiter le contact avec les substances évoquées plus haut, que ce soit dans la sphère domestique ou professionnelle.

    Le stade 1

    C’est le stade léger. Les symptômes de la BPCO au stade 1 sont l’apparition éventuelle de la toux ou de crachats. Ici, la VEMS est supérieure à 80 % de la valeur prédite.

    L’essoufflement ne se manifeste que dans le cas d’une activité physique intense, ce qui conduit généralement le patient à ne pas s’en inquiéter. Il attribue ceci à l’âge ou à la cigarette, et se contente de diminuer ses exercices. C’est l’une des raisons pour lesquelles la BPCO est malheureusement longue à être diagnostiquée.

    Le stade 2

    Il s’agit du stade modéré, avec une VEMS comprise entre 50 et 80 % de la valeur de référence. Au stade 2, certaines activités simples, comme marcher pendant longtemps sur un terrain plat ou monter des escaliers à un bon rythme, provoquent un essoufflement.

    Le patient met plus de temps à récupérer d’un rhume ou d’une bronchite : endommagées, ses alvéoles pulmonaires ne profitent plus d’une élasticité optimale.

    Le stade 3

    On évoque ici un stade sévère, avec un VEMS compris entre 30 et 50 % de la valeur prédite. Le patient souffre d’un emphysème, caractérisé par le rétrécissement des bronches et la destruction des alvéoles pulmonaires.

    En ce qui concerne les symptômes de la BPCO, une courte marche devient problématique. Certains gestes de la vie de tous les jours commencent également à devenir difficiles à réaliser. On parle dans ce cas d’un handicap respiratoire. La qualité de vie est clairement altérée.

    Le stade 4

    C’est le stade le plus sévère, indiqué par un VEMS inférieur à 30 % de la valeur prédite. La paroi des bronches s’épaissit et un excès en mucus obstrue les voies respiratoires. Il est impossible d’aller travailler ou d’effectuer sans difficultés les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne, comme s’habiller, se déshabiller ou se laver.

    L’apport suffisant en oxygène n’est plus assuré. 60 % des patients souffrant d’une BPCO au stade 4 doivent avoir recours à l’oxygénothérapie de longue durée (OLD), au moins 15 heures par jour. Si ce traitement permet de remédier à l’insuffisance d’oxygène dans le corps, elle n’a en revanche aucune conséquence sur l’évolution de la BPCO.

    BPCO : symptômes de la maladie

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