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reconnaitre les symptômes de la pneumonie

Comment reconnaître les symptômes d'une pneumonie ?

Publié le 14 avril 2025 — 8 Min de lecture

Qu'est-ce qu'une pneumonie et comment reconnaître ses symptômes ? Quand consulter ? Et quels sont les traitements mis en place ?

SOMMAIRE

Toux, essoufflement, douleurs thoraciques et fièvre élevée… Provoquant l’apparition de symptômes caractéristiques, la pneumonie est une infection des poumons le plus souvent d’origine bactérienne. Après confirmation du diagnostic, un traitement à base d’antibiotiques suffit généralement à soigner la maladie. Mais si elle n’est pas prise en charge rapidement, la pneumonie peut entraîner de graves complications. Aujourd’hui, la maladie fait encore partie des causes les plus fréquentes de décès dans le monde.

Alors comment reconnaître les symptômes d’une pneumonie ? Quand s’inquiéter et consulter ? Et peut-on se protéger contre cette maladie ?

Qu’est-ce qu’une pneumonie ?

Une pneumonie est une inflammation des poumons d’origine infectieuse, bactérienne ou virale. S’il existe différents types de pneumonies, la maladie est souvent due à une infection bactérienne (par un pneumocoque). 

Une infection des poumons, souvent d’origine bactérienne

La pneumonie est une infection respiratoire aiguë, qui touche les alvéoles pulmonaires et les tissus situés à proximité. Situées au plus profond des poumons, aux extrémités des bronchioles, ces petites cavités microscopiques sont le siège des échanges gazeux entre l’air inspiré et l’organisme. En cas d’infection, les alvéoles se remplissent de liquide inflammatoire ou de pus : cela empêche ces échanges et provoque l’apparition des symptômes de la pneumonie.

Localisée, l’infection touche généralement un seul lobe pulmonaire (une partie de l’un des deux poumons) : c’est la raison pour laquelle les douleurs thoraciques ne se manifestent que d’un seul côté, et que la personne atteinte peut continuer à respirer. Lorsque l’infection touche aussi les bronches, on parle de broncho-pneumonie.

La pneumonie peut être due à différents micro-organismes : des virus, des bactéries, des champignons ou des parasites (elle est le plus souvent d’origine virale ou bactérienne). Lorsqu’elle est due à une bactérie, il s’agit en général d’une infection à pneumocoque (bactérie Streptococcus pneumoniae). Si elle peut aussi être due à d’autres germes bactériens (Chlamydia pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae, Legionella pneumophila ou Haemophilus influenzae), cela reste plus rare.

Les différents types de pneumonies

On distingue quatre types de pneumonies :

  • les pneumonies aiguës communautaires : il s’agit des formes les plus courantes. Elles se développent chez les personnes qui vivent au sein de la communauté (hors du milieu hospitalier) ;
  • les pneumonies nosocomiales : elles sont dues à des infections contractées dans un hôpital, souvent suite à une intubation (pose d’un tube dans la trachée pour la mise en place d’une assistance respiratoire) ;
  • les pneumonies par inhalation (ou d’aspiration) : elles résultent de l’inhalation accidentelle de certains fluides ou substances irritantes, qui ne sont pas évacués par les poumons (de l’eau, de la salive, des vomissures ou des particules d’aliments…) ;
  • les pneumonies obstructives : elles se développent lorsque l’air ne peut plus atteindre les poumons, à cause d’une obstruction mécanique (la présence d’une tumeur, par exemple).

Une pneumonie peut apparaître après une intervention chirurgicale ou un traumatisme, lorsque la personne a du mal à tousser ou à respirer profondément. Les micro-organismes ne sont pas correctement évacués, et peuvent engendrer le développement d’une infection. Les personnes affaiblies présentent également plus de risques de souffrir de ce type de maladie (les personnes au système immunitaire déficient, les personnes alitées, paralysées ou inconscientes…). Parmi les autres facteurs de risque d’une pneumonie, on retrouve l’âge (la maladie est plus fréquente avant 2 ans et après 65 ans), le tabagisme et l’alcoolisme, l’asthme, la mucoviscidose et la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), le diabète, un AVC, une insuffisance rénale chronique, ou une insuffisance cardiaque.

Quels sont les symptômes d’une pneumonie ?

S’ils peuvent varier selon l’origine de la maladie (bactérienne ou virale) et l’état de santé de la personne infectée, les symptômes courants d’une pneumonie sont :

  • une toux : sèche au début, elle devient généralement grasse au bout de quelques jours. En cas de pneumonie bactérienne (les plus fréquentes), les alvéoles pulmonaires se remplissent en effet de liquide et de pus, ce qui provoque des expectorations (avec production d’un mucus épais ou décoloré). En revanche, s’il s’agit d’une pneumonie d’origine virale, la toux reste sèche et sans expectoration (l’infection provoque une inflammation de la paroi des alvéoles et des bronchioles, sans production de liquide ou de pus) ;
  • des frissons et de la fièvre : la fièvre apparaît rapidement et atteint des valeurs élevées (entre 39 et 40 °C, pouvant aller jusqu’à 41 °C). Il arrive parfois que la pneumonie ne provoque pas de fièvre ;
  • des douleurs thoraciques intenses : lorsqu’elle respire ou qu’elle tousse, la personne a mal à la poitrine (d’un seul côté). Il arrive parfois que la pneumonie ne provoque aucune douleur thoracique ;
  • un essoufflement et une faiblesse : la personne est rapidement à bout de souffle et faible dans ses activités du quotidien ;
  • un malaise général, des douleurs musculaires, des maux de tête, une mauvaise haleine, un bleuissement des lèvres et des ongles (à cause d’une mauvaise oxygénation du sang) ;
  • parfois, des symptômes digestifs (nausées, diarrhées, perte d’appétit et refus de s’alimenter…).

Comment réagir ?

Pour éviter certaines complications (parfois graves), il est recommandé de consulter son médecin dès l’apparition des premiers symptômes de pneumonie. Une fois la maladie diagnostiquée, un traitement adapté peut être mis en place.

Pourquoi consulter rapidement en cas de symptômes ?

Si la pneumonie n’est pas diagnostiquée, prise en charge et correctement traitée, d’autres symptômes et complications peuvent apparaître, notamment chez les personnes âgées ou fragiles (qui présentent certains facteurs de risque). Dans les pays développés, la maladie reste en effet la première cause de mortalité de nature infectieuse.

La respiration et le pouls s’accélèrent (à cause d’une mauvaise oxygénation), et la personne peut devenir confuse ou délirer. Les pneumonies d’origine virale peuvent se surinfecter (à cause d’une bactérie). Les pneumonies bactériennes peuvent quant à elles engendrer un épanchement pleural (ou pleurésie) : du liquide s’accumule entre les deux feuillets de la plèvre (enveloppes des poumons), ce qui les empêche de se gonfler correctement. Un abcès pulmonaire peut aussi se former (une petite partie du poumon meurt, et un amas de pus apparaît à la place). Si l’infection pulmonaire se dissémine dans l’organisme, la pneumonie peut être à l’origine d’un choc septique, une complication particulièrement grave et potentiellement mortelle.

Consultation et diagnostic

Il est indispensable de consulter dès l’apparition des premiers symptômes d’une pneumonie (fièvre, toux, essoufflement…).

Mais les symptômes ne sont pas toujours si caractéristiques : les personnes âgées ou immunodéprimées doivent par exemple se rendre chez leur médecin en présence de certaines signes : une fièvre élevée et une toux grasse (expectorations jaunes, vertes ou teintées de sang), du mal à respirer, une sensation de confusion, une douleur dans la poitrine accentuée à l’inspiration… Il est aussi recommandé de consulter lorsqu’un rhume, une grippe ou une bronchite s’aggrave, ou en cas de maladie chronique pulmonaire (BPCO, mucoviscidose…). Chez les nourrissons, les bébés et les jeunes enfants, certains symptômes doivent également alerter sur l'existence d'une éventuelle pneumonie : des difficultés à respirer, un comportement changeant, un refus de s’alimenter ou des difficultés à boire, l’apparition de convulsions…

Le médecin interroge d’abord son patient sur ses symptômes (circonstances d’apparition, intensité, fréquence…) et sur ses antécédents médicaux. Il réalise ensuite un examen clinique : il ausculte ses poumons et écoute les bruits de sa respiration avec un stéthoscope, pour détecter d’éventuels bruits anormaux (des râles, au niveau d’un seul poumon). Pour confirmer son diagnostic de pneumonie, il demande une radiographie ou un scanner des poumons. Si le médecin soupçonne une pneumonie d’origine bactérienne, il prescrit immédiatement des antibiotiques à son patient (avant même d’avoir les résultats de sa radiographie).

Quels sont les traitements mis en place ?

En cas de pneumonie bactérienne, le médecin prescrit la prise de médicaments antibiotiques : il s’agit en général d’amoxicilline (avec de l’acide clavulanique ou non), de spiramycine ou de pristinamycine. Pris le plus tôt possible, ils permettent d’éliminer rapidement la bactérie en question et d’éviter les éventuelles complications. Pour bien fonctionner, les antibiotiques doivent être pris pendant toute la durée prescrite (jamais arrêté avant), en respectant les bonnes doses.

Le traitement de la pneumonie consiste également à faire diminuer la fièvre, et à soulager les éventuelles douleurs et l’inconfort général. Pour cela, le médecin prescrit un médicament antipyrétique (en général du paracétamol). Il recommande également à son patient de boire de l’eau de manière régulière, de se reposer et de porter des vêtements légers et aérés. En général, les symptômes disparaissent rapidement, et la pneumonie guérit en une quinzaine de jours.

Si la maladie s’aggrave ou entraîne des complications (pleurésie, abcès, septicémie), une hospitalisation est nécessaire. Un traitement antibiotique adapté est mis en place, avec parfois une aide à la respiration (mise en place d’une canule nasale pour une meilleure oxygénation, exercices de respiration profonde, mise sous ventilation respiratoire assistée).

Peut-on se protéger contre cette maladie ?

Encore aujourd’hui, les pneumonies virales sont responsables de nombreux décès dans les pays industrialisés, particulièrement chez les personnes âgées ou affaiblies. Heureusement, certains vaccins permettent de diminuer le risque de contracter cette maladie infectieuse :

  • le vaccin contre la grippe saisonnière : éviter cette maladie permet d’éviter ses complications, dont la pneumonie à pneumocoque ;
  • le vaccin contre les infections à pneumocoques (qui peuvent aussi être responsables d’otites et de méningites, notamment chez les jeunes enfants) : depuis le 1er janvier 2018, ce vaccin fait partie des vaccins obligatoires chez le nourrisson ;
  • le vaccin contre la varicelle (seulement chez les enfants).

Pour prévenir l’apparition d’une pneumonie, il est également recommandé d’arrêter de fumer. Il est aussi important d’adopter certaines mesures d’hygiène au quotidien (qui permettent d’éviter de contracter de nombreuses maladies infectieuses) : se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans un mouchoir jetable ou dans son coude, se moucher avec des mouchoirs à usage unique…

Sources :

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/pneumonie

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-pulmonaires-et-des-voies-aériennes/pneumonie/présentation-de-la-pneumonie

https://www.vidal.fr/maladies/voies-respiratoires/pneumonie/symptomes-complications.html

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