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Vaccin contre le tétanos : êtes-vous à jour ?

Publié le — 8 Min de lecture

Faisant partie des vaccins obligatoires en France, le vaccin contre le tétanos permet de se protéger efficacement contre cette infection grave, aux conséquences souvent mortelles. Cette maladie est provoquée par une bactérie, qui pénètre dans l’organisme par une blessure ou une plaie. Elle circule encore dans le monde entier et reste un important problème de santé publique dans de nombreux pays.

Alors pourquoi est-il si important de se faire vacciner contre le tétanos ? À quel âge doit-on programmer ce vaccin et ses différents rappels ? Et comment réagir en cas de blessure ?

SOMMAIRE

Pourquoi se faire vacciner contre le tétanos ?

Maladie infectieuse grave, le tétanos est provoqué par une bactérie très résistante, que l’on retrouve dans pratiquement tous les sols, à la surface des objets rouillés ou dans l’intestin de certains animaux (et donc dans leurs excréments). La bactérie entre dans l’organisme via une plaie, lorsque la personne blessée manipule de la terre ou des objets contaminés. La toxine qu’elle libère provoque alors des contractures musculaires violentes, pouvant aller jusqu’à l’asphyxie et le décès du patient. Or, le seul moyen de se protéger contre le tétanos est la vaccination. Il est donc indispensable de faire vacciner ses enfants, et d’être à jour de ses rappels tout au long de sa vie d’adulte.

Pour se protéger contre une maladie qui s’attrape facilement, et circule encore partout dans le monde

Le tétanos est dû à l’infection de l’organisme par la bactérie Clostridium tetani, une bactérie anaérobie (qui n’a pas besoin d’oxygène pour vivre), qui résiste très bien à la chaleur et à la plupart des antiseptiques. Elle n’est pas active lorsqu’elle est dans la terre, mais se réveille lorsqu’elle pénètre dans un organisme animal ou humain, via des plaies ouvertes (même minimes). La contamination est facile : il suffit qu’une personne blessée manipule de la terre, de la cendre ou des objets souillés par la bactérie pour être infectée (en jardinant ou en effectuant des travaux de bricolage, par exemple). Le risque de contamination augmente lorsque les blessures impliquent un corps étranger (comme une écharde) ou des tissus morts (en cas de brûlure).

Malgré la généralisation de la vaccination (obligatoire en France depuis 1940), le tétanos est une maladie encore présente partout dans le monde. En effet, la maladie n’est pas contagieuse et ne se transmet pas d’une personne à l’autre : une large couverture vaccinale ne suffit donc pas à protéger l’ensemble de la population. Pour éviter le tétanos et ses complications, chaque individu doit se faire vacciner individuellement et effectuer tous les rappels nécessaires, tout au long de sa vie.

Dans les pays en développement, la bactérie infecte le plus souvent les femmes enceintes non vaccinées (ou pas assez) et les nouveau-nés (notamment lors des accouchements à domicile, souvent pratiqués dans des conditions d’hygiène insuffisantes). Mais des cas de tétanos sont également signalés chaque année dans les pays occidentaux, et en France. Les personnes les plus à risque sont les personnes âgées, qui sont souvent mal ou pas assez vaccinées (elles oublient d’effectuer leurs rappels). Les personnes qui s’injectent des drogues par voie intraveineuse sont aussi plus susceptibles de contracter cette maladie (avec l’utilisation d’une aiguille contaminée).

Pour éviter de graves complications, et des conséquences parfois mortelles

Une fois logée dans la plaie, la bactérie Clostridium tetani sécrète une toxine puissante qui s'attaque aux neurones contrôlant l'action des muscles. Cela provoque de fortes et longues contractions musculaires involontaires. Et entre chaque contracture, les muscles se figent.

Les premières contractures musculaires apparaissent entre 3 et 21 jours après l’infection, au niveau des muscles du visage et de la mâchoire (difficultés à ouvrir la bouche, crampes…). L’infection peut ensuite provoquer des spasmes au niveau du cou, de la gorge et des épaules, et des contractions musculaires dans le dos, l’abdomen, les bras et les jambes. Le patient peut avoir des difficultés à avaler, et souffrir de convulsions, de maux de tête, de fièvre et d’une transpiration excessive. Son rythme cardiaque et sa tension artérielle peuvent aussi être modifiés.

Si la personne n'est pas prise en charge suffisamment tôt, les contractions peuvent se propager aux muscles de sa cage thoracique, entraver sa respiration et provoquer l’étouffement. Le tétanos peut ainsi entraîner le décès du patient par asphyxie. Pour éviter ces complications graves, il est donc indispensable de se faire vacciner contre cette maladie.

Pour éviter une hospitalisation et un traitement lourd

Environ 50 % des personnes atteintes par le tétanos meurent (le plus souvent des suites d’une asphyxie). Mais si la maladie est prise en charge et traitée à temps, il est possible d’en guérir et d’éviter ses séquelles. Néanmoins, le traitement est assez lourd et implique souvent une hospitalisation.

Après avoir confirmé son diagnostic (sur simple observation des symptômes), le médecin prescrit généralement l’injection d’un sérum antitétanique. Il contient des anticorps qui permettent de neutraliser la toxine en cause. Certains médicaments sont aussi prescrits, pour permettre de relâcher les muscles contractés (des antispasmodiques ou des anxiolytiques notamment). Des antibiotiques sont aussi administrés pour empêcher la production de nouvelles toxines. Dans de nombreux cas, la mise en place d’une assistance respiratoire est nécessaire, avec un séjour en service de réanimation de plusieurs semaines (mise en place d’un dispositif de ventilation mécanique). Les sujets âgés sont généralement maintenus en coma artificiel.

Le traitement implique enfin le nettoyage méticuleux des plaies (avec élimination des corps étrangers et des tissus nécrosés). L’élimination de la toxine et des symptômes de la maladie peut durer entre quelques jours et plusieurs semaines. Pour récupérer un maximum de mobilité et éviter les séquelles, le patient doit généralement suivre des séances de rééducation motrice après son rétablissement.

Le vaccin contre le tétanos, une mesure de prévention indispensable pour éviter la maladie

Un vaccin inactivé, et combiné à d’autres vaccins

Le vaccin contre le tétanos est un vaccin inactivé : il est fabriqué à partir de toxine purifiée et inactivée, et donc inoffensive. Les femmes enceintes peuvent d’ailleurs se faire vacciner sans restriction.

Le vaccin contre le tétanos est systématiquement combiné aux vaccins contre la polio et contre la diphtérie (vaccin trivalent). Pour limiter le nombre d’injections (un argument utile chez les jeunes enfants), le médecin peut aussi proposer :

- un vaccin tétravalent, qui contient en plus le vaccin contre la coqueluche ;

- un vaccin pentavalent, qui contient en plus le vaccin contre les méningites à Haemophilus influenzae b ;

- un vaccin hexavalent, qui contient en plus le vaccin contre l’hépatite B.

La vaccination contre le tétanos présente les mêmes effets indésirables que les autres vaccins (une réaction locale avec rougeur et douleur à l’endroit de l’injection, de la fièvre, des douleurs musculaires…). Les réactions allergiques restent très rares.

Un vaccin obligatoire en France, à partir de 2 mois

Obligatoire depuis 1940 chez tous les nourrissons en France, le vaccin contre le tétanos suit le schéma vaccinal suivant :

- à 2 mois : injection d’une première dose du vaccin ;

- à 4 mois : injection d’une deuxième dose du vaccin ;

- à 11 mois : injection d’une troisième dose du vaccin.

Pour une protection durable et efficace, plusieurs rappels doivent ensuite être programmés chez l’enfant, l’adulte et la personne âgée :

- à 6 ans : injection d’une première dose de rappel (elle est associée aux vaccins contre la poliomyélite, le tétanos et la coqueluche) ;

- entre 11 et 13 ans : injection d’une deuxième dose de rappel (là encore avec un vaccin combiné, qui contient des doses réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux) ;

- à 25 ans, à 45 ans et à 65 ans : injection d’une nouvelle dose de rappel (avec un vaccin contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique). Il faut ensuite prévoir un rappel du vaccin tous les 10 ans (toujours avec un vaccin contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique).

Chez l’adulte non vacciné, un rattrapage du vaccin est possible (et même fortement recommandé). Il est aussi recommandé de se faire vacciner contre le tétanos après avoir contracté la maladie, qui ne confère aucune immunité naturelle (1ère dose, 2ème dose un mois après, 3ème dose un mois après, des doses de rappel tous les 10 ans).

Où se faire vacciner ?

Le vaccin contre le tétanos peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. Il peut aussi être réalisé par un infirmier (sur prescription médicale). Il est possible de se rendre dans un cabinet médical (libéral), à l’hôpital ou en PMI (pour les enfants âgés de moins de 6 ans). La vaccination peut aussi être effectuée dans un centre de vaccination public.

Chaque dose du vaccin est remboursée à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie. Le reste est en général pris en charge par la mutuelle ou tout autre organisme complémentaire (assurance). Dans les centres de vaccination publics et en PMI, il n’y a aucune avance de frais.

Que faire en cas de blessure ?

Le premier réflexe à adopter en cas de blessure est de bien nettoyer la plaie, notamment en présence de terre. Pour cela, il faut d’abord nettoyer la plaie à l’aide d’une compresse stérile, imbibée d’eau du robinet. Elle doit ensuite être séchée (encore avec une compresse stérile), puis désinfectée avec une lotion antiseptique. La plaie doit enfin sécher à l’air libre (vous pouvez mettre un pansement si elle saigne, ou si elle se situe sur une zone de frottement). Pour en savoir plus, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

Que faire si vous vous blessez et que vous n'êtes pas à jour de vos vaccins ? Votre médecin pourra prévoir une injection de rappel et, s'il l'estime nécessaire, une injection d’immunoglobulines (des anticorps qui agissent spécifiquement et immédiatement contre la toxine tétanique).

Sources :

https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Tetanos

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/tetanos/le-scan/#tabs

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/infections/infections-bactériennes-bactéries-anaérobies/tétanos

https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-tetanos.html


Rendez-vous chez votre pharmacien pour plus de conseils

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