Le soleil et ses températures séduisantes, les balades dans les hautes herbes... Le printemps pointe le bout de son nez. Un bonheur insouciant ? Pas si vite. Cette tache rouge, là, sur votre jambe. Oui, les tiques sont passées à l’heure d’été, elles aussi. Satanées squatteuses.
Rougeurs suspectes sur la peau
Les tiques ? Ces « petites bêtes noires » souvent accusées mais pourtant méconnues. « Attention aux amalgames », confirme Nathalie Boulanger, spécialiste des tiques au Centre de références pour la maladie de Lyme à Strasbourg. « La tique n’est pas un insecte mais un acarien. Elle ne vole pas et ne saute pas du haut des arbres. Elle a besoin d’humidité et attend sa proie sur la végétation, les brins d’herbe. » Pas trop froid, pas trop sec, le printemps annonce donc sa saison de prédilection. Chaque année, les tiques anesthésient la peau de dizaines de milliers de Français avant de piquer et de se nourrir allègrement de leur sang.
La tique, source de maladies
La tique peut se révéler vecteur de maladies infectieuses, mais heureusement, pas automatiquement. « On estime que chaque année 5 à 10.000 Français vont développer une maladie de Lyme », précise Nathalie Boulanger. Soit un petit pourcentage des personnes piquées par une tique.
La bactérie responsable (Borrelia) va occasionner des rougeurs bien particulières :
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Les taches rouges vont grandir en plusieurs jours. Jusqu’à parfois atteindre un diamètre de 30 centimètres !
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Quelques semaines après la piqûre, la bactérie peut s’attaquer aux articulations ou au système nerveux (nerfs, cerveau). Un traitement antibiotique est alors le remède indispensable.
Prévention et solution contre les tiques
Comment lutter ? Autant dire que la négociation s’avère infructueuse. Et l’arracher ne permet pas toujours d’en venir à bout. Car la bête est tenace.
La meilleure solution ? Le tire-tic, sorte de mini pied-de-biche, en vente dans les pharmacies. Encore mieux, la prévention.
En vrac :
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couper les hautes herbes si vous avez un jardin, elles maintiennent l’humidité ;
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éviter les shorts, les robes, rentrer son pantalon dans ses chaussettes en cas de promenade en forêt ou dans des hautes herbes (au diable l’esthétique !) ;
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appliquer des répulsifs cutanés respectant les directives européennes en évitant les huiles essentielles, trop volatiles.
Des mesures simples et efficaces. De quoi leur couper l'herbe sous le pied !
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Source
Société Française de Pathologies infectieuses Article réalisé avec l'aide de Nathalie Boulanger, spécialiste des tiques au Centre de références pour la maladie de Lyme à Strasbourg.