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Qu'est-ce que l'aromathérapie ?

Publié le 21 octobre 2019 — 6 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce que l’aromathérapie : la différence avec la phytothérapie

    Entre la phytothérapie, la naturopathie, et la pharmacopée, on se pose facilement la question : qu’est-ce que l’aromathérapie ? Pendant longtemps, l’aromathérapie a été considérée comme une branche de la phytothérapie. Pour schématiser, il s’agissait alors des « méthodes naturelles » pour se soigner.
    La phytothérapie utilise les plantes, souvent séchées, pour créer des tisanes et des gélules (compléments alimentaires) aux vertus thérapeutiques. L’aromathérapie utilise également des plantes, mais sous une autre forme : l’huile essentielle. Il s’agit d’un liquide obtenu par entraînement à la vapeur lors de la distillation d’une plante, de sa distillation sèche, ou par expression à froid. De manière générale, les plantes contiennent très peu d’huile essentielle.


    Contrairement à la phytothérapie, l’aromathérapie ne s’utilise pas que par voie interne : elle peut aussi être utilisée en usage externe, ou en inhalation, à des fins thérapeutiques ou cosmétiques.

    La petite histoire de l’aromathérapie

    L’usage thérapeutique des plantes ne date pas d’hier, mais des civilisations antiques. Des chercheurs ont ainsi trouvé des traces d’extraction et de distillation de plantes datant de plusieurs millénaires, en Chine et en Inde. Les Romains et les Grecs en faisaient apparemment également usage, notamment sous forme d’onguents gras. C’est avec l’invention de l’alambic au Xe siècle, attribuée au médecin persan Jabir Ibn Hayyan, que les procédés d’extraction ont connu un renouveau.


    En 1910, le chimiste René-Maurice Gattefossé consacre une partie de ses recherches aux vertus des plantes, et notamment des huiles essentielles. C’est de lui que provient le nom « aromathérapie ». Il faudra ensuite attendre les années 60 pour que le docteur Jean Valnet popularise les huiles essentielles.


    Il reprend les travaux de Gattefossé et approfondit le sujet, à travers plusieurs ouvrages. Il mène ensuite des conférences et des formations auprès de médecins, pour mettre en lumière l’intérêt thérapeutique des huiles essentielles, et faire découvrir l’aromathérapie au grand public. Ce sont les travaux de Valnet et de Gattefossé qui ont constitué l’aromathérapie moderne.

    Quand peut-on avoir recours à l’aromathérapie ?

    L’aromathérapie est devenue très populaire ces dernières années. La raison de cet engouement ? Le désir de limiter la dépendance à l’allopathie, et de se diriger vers des médecines plus douces, avec moins d’effets indésirables sur l’organisme. Attention cependant, l’aromathérapie présente aussi des risques et des contre-indications, que vous pouvez retrouver en fin d’article.

    On peut avoir recours à l’aromathérapie dans de nombreux cas de figure, car les huiles essentielles recouvrent de nombreuses vertus :

    • Anti-inflammatoire : les huiles essentielles de gaulthérie et de sauge sclarée peuvent être utilisées diluées dans une huile végétale pour masser une zone douloureuse, ou diluées dans le bain pour délier les tensions musculaires. L’usage de l’huile essentielle de sauge sclarée demande quelques précautions : elle ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte, chez l’enfant, ou en cas de fibrome ou de mastose, ou en cas de pathologie cancéreuse. Elle ne doit pas être confondue avec la sauge officinale, dont l’usage est particulièrement délicat ;

    • Anti-infectieuse : l’arbre à thé, l’eucalyptus, le lemongrass ou la cannelle utilisés en inhalation peuvent aider à venir à bout d’un rhume, d’une rhinopharyngite ou d’une angine, par exemple ;

    • Anxiolytique : l’huile essentielle de lavande vraie a fait l’objet de plusieurs études*, qui ont confirmé son effet anxiolytique, utilisée en inhalation ou en diffusion dans la maison ;

    • Antihistaminique : le basilic tropical, la camomille romaine, le thym à linalol et la camomille matricaire permettent de prévenir ou de traiter les allergies. Elles peuvent être utilisées en usage interne ou externe. Selon le type d’allergie et l’intensité, il est indispensable de demander conseil à un professionnel pour trouver la posologie adaptée à vos besoins.

    Les huiles essentielles : l’avenir de la cosmétique ?

    Les huiles essentielles sont de nos jours très utilisées dans le domaine de la cosmétique. Elles s’incorporent à des formules de nettoyants, de soins hydratants, ou traitants. Parmi ces huiles particulièrement plébiscitées dans les cosmétiques :

    • L’huile essentielle d’arbre à thé : c’est la première alliée naturelle pour lutter contre l’acné. Son action aide à éliminer les comédons plus rapidement, en prévenant les risques d’infection. Pour l’utiliser, appliquez l’huile essentielle pure sur les lésions, à l’aide d’un coton-tige. Diluée à faible dose dans un soin hydratant (5 % maximum), elle peut aussi avoir une action préventive au quotidien et améliorer l’aspect de la peau.

    • L’huile essentielle d’Ylang-Ylang : elle est connue pour sublimer la chevelure. Elle régule la production de sébum, stimule la pousse des cheveux et les rends plus brillants**. Vous pouvez en glisser quelques gouttes dans votre shampoing au quotidien, avant de bien masser votre cuir chevelu. En plus, son parfum est particulièrement agréable !

    • L’huile essentielle de pamplemousse : utilisée dans de nombreux soins anticellulite, elle stimule la circulation, et possède des propriétés lipolytiques. Vous pouvez diluer quelques gouttes dans une huile végétale et l’appliquer en massage sur les zones sujettes à la cellulite.

    L’aromathérapie : les risques et contre-indications

    Pour bénéficier des bienfaits de l’aromathérapie sans prendre de risques, il est nécessaire bien connaître les contre-indications et les précautions à employer :

    • Les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée sans avis médical ;

    • Elles ne doivent pas être utilisées chez la femme enceinte, allaitante, et chez l’enfant de moins de 7 ans ;

    • L’aromathérapie exige un respect absolu de la posologie. Mal dosées, les huiles essentielles représentent un risque de toxicité important. Demandez conseil à un pharmacien ou à un professionnel de santé sur la posologie, et respectez-la à la lettre ;

    • Sauf cas exceptionnel, les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées pures. En voie orale, elles doivent être diluées dans du miel ou sur un sucre. En voie externe dans une base de massage, une huile végétale, ou une base lavante neutre ;

    • La diffusion d’huiles essentielles dans une pièce ne doit pas excéder 15 minutes ;

    • L’aromathérapie est particulièrement déconseillée sur les animaux de compagnie, pour qui elles peuvent être toxiques.


    *Perry R, Terry R, Watson LK, et al., Is lavender an anxiolytic drug ? A systematic review of randomised clinical trials, Phytomedicine, 2012
    ** N. Purchon, Huiles essentielles – mode d’emploi, « Ylang-ylang », Marabout, 2001

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