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Infection urinaire pendant la grossesse : que faire ?

Publié le 18 avril 2025 — 8 Min de lecture

Pourquoi les infections urinaires sont-elles plus fréquentes pendant la grossesse ? Comment les traiter chez la femme enceinte ? Et peut-on les éviter ?

SOMMAIRE

Responsables de symptômes plus ou moins gênants et douloureux, les infections urinaires sont fréquentes pendant la grossesse. S’il s’agit le plus souvent d’une infection de la vessie (qui reste bénigne), il existe aussi un risque d’infection des reins, avec des complications plus ou moins graves pour la mère et le bébé.

Alors comment reconnaître les symptômes d’une infection urinaire chez la femme enceinte ? Pourquoi les infections urinaires sont-elles plus fréquentes pendant la grossesse ? Et comment les traiter ?

Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

Une infection urinaire peut désigner une infection des reins (voies urinaires hautes), ou une infection de la vessie (voies urinaires basses). Chez les femmes, les infections urinaires sont la plupart du temps des infections de la vessie, plus connues sous le terme de « cystites ».

Le tube digestif abrite une grande quantité de bactéries, qui restent généralement inoffensives (et même bénéfiques pour le bon fonctionnement de l’organisme). Mais lorsqu’elles sont évacuées et passent dans le rectum, il arrive que certaines bactéries pénètrent dans le système urinaire, via l’urètre. Elles peuvent ensuite remonter vers la vessie, proliférer et provoquer une inflammation : c’est l’apparition d’une cystite. Dans 90 % des cas, cette inflammation de la vessie est due à la bactérie Escherichia Coli.

Si elles restent parfois asymptomatiques, les cystites aigües sont généralement responsables de l’apparition de symptômes caractéristiques :

  • un besoin pressant et fréquent d’uriner, des difficultés à uriner et l’impression de ne pas vider entièrement sa vessie, l’élimination de quelques gouttes d’urine seulement ;
  • des douleurs ou des brûlures à la miction (au moment d’uriner) ;
  • des urines malodorantes et troubles (avec parfois des traces de sang) ;
  • une sensation de pesanteur ou de poids dans le bas du ventre, des douleurs dans le bas du dos ou le bas du ventre ;
  • de la fièvre, des frissons et des nausées.

Les symptômes de l’infection urinaire surviennent généralement de manière soudaine. S’ils restent localisés dans le bas ventre, il s’agit d’une cystite. Mais si la douleur remonte dans le dos (au niveau des reins), il peut s’agir d’une pyélonéphrite (une infection des reins). Il faut alors consulter rapidement un médecin.

Pourquoi les infections urinaires sont-elles plus fréquentes pendant la grossesse ?

Les infections urinaires sont des troubles fréquents chez les femmes. Et pendant certaines périodes de leur vie, elles sont encore plus sujettes à ces inflammations de la vessie. La grossesse en fait partie.

Une infection plus fréquente chez les femmes

Les infections urinaires restent rares chez les hommes : ils sont en effet protégés par la longueur de leur urètre. Elles peuvent néanmoins se manifester plus facilement en vieillissant : les infections sont alors souvent favorisées par une maladie de la prostate, qui gêne la vidange de la vessie et engendre la prolifération des bactéries. Certains troubles peuvent aussi favoriser la survenue d’une infection urinaire (chez l’homme ou la femme) : une malformation de l’appareil urinaire, une maladie neurologique (la sclérose en plaques, par exemple), un acte médical (un sondage urinaire ou une endoscopie vésicale), la prise de certains médicaments… Les personnes diabétiques ont également tendance à développer plus facilement ce type d’infection (à cause d’un taux de sucre important dans leurs urines).

Mais de manière générale, les infections urinaires - et notamment les cystites aigües - sont des troubles qui touchent plutôt les petites filles et les femmes. Leur urètre est en effet plus court que celui des hommes : les bactéries qui y pénètrent peuvent ainsi rejoindre plus facilement la vessie (ou les reins, dans un second temps). Certains facteurs peuvent aussi favoriser l’apparition de ce type d’infection chez la femme : l’incontinence urinaire, le surpoids ou l’obésité, un prolapsus génital et urinaire (qui empêche de vider totalement la vessie à chaque miction), ou encore l’utilisation de spermicides pendant les rapports sexuels. Et pendant certaines périodes de leur vie, les femmes sont plus sensibles aux infections urinaires (après la ménopause et pendant une grossesse notamment).

La grossesse, un facteur de risque pour ce type d’infection

Lorsqu’une femme tombe enceinte, son organisme est soumis à de nombreuses modifications hormonales. Or, dès le premier trimestre de grossesse, ces variations chimiques ont un impact sur le fonctionnement de la vessie et des voies urinaires. Elles se dilatent et sont moins toniques, travaillant alors au ralenti : le débit urinaire a tendance à diminuer, et les urines peuvent stagner dans la vessie. Cela affaiblit les défenses naturelles de la vessie contre les microbes et les bactéries.

L’utérus de la femme enceinte grossit également tout au long de la grossesse. À partir du deuxième trimestre, il prend plus de place et a tendance à comprimer la vessie et les uretères (les tubes qui relient les reins à la vessie). La femme enceinte a souvent l’impression d’avoir envie d’uriner (alors que sa vessie n’est pas pleine) : plus fréquentes, les mictions ne sont pas complètes. Des urines stagnent dans la vessie, ce qui favorise la multiplication des bactéries et l’apparition d’infections urinaires. En fin de grossesse, l’urine contient aussi plus de sucre et de protéines : cela diminue son acidité dans la vessie, et crée un environnement parfait pour le développement des bactéries.

Certaines femmes développent plus facilement des infections urinaires pendant leur grossesse : celles qui ont une tendance naturelle aux infections urinaires, et celles qui souffrent d’un diabète gestationnel (à cause d’une augmentation du taux de sucre dans le sang, les urines dans la vessie sont plus sucrées, et les bactéries s’y développent plus facilement). Les femmes qui souffrent de drépanocytose (une maladie génétique qui touche les globules rouges) sont aussi plus sensibles aux infections urinaires pendant leur grossesse.

Que faire en cas d’infection urinaire ?

En plus d’être responsables de symptômes désagréables et parfois douloureux, les infections urinaires peuvent engendrer certaines complications pendant la grossesse, avec des risques pour la mère et son enfant. Il est donc important de consulter dès l’apparition des premiers symptômes. Après avoir confirmé son diagnostic, le médecin peut prescrire un traitement efficace, et adapté à la grossesse.

Consulter dès l’apparition des symptômes

Une infection urinaire pendant la grossesse peut engendrer certaines complications, plus ou moins graves. Si elle n’est pas traitée, l’infection de la vessie (cystite) peut remonter le long de l’uretère (de la vessie jusqu’au rein), et être à l’origine d’une atteinte infectieuse rénale plus grave (pyélonéphrite). Une infection urinaire peut aussi être responsable d’un travail et d'un accouchement prématuré, ou engendrer un retard de croissance chez le fœtus (avec des bébés de petit poids à la naissance). Il arrive parfois que le bébé soit infecté : en cas d’infection urinaire chez la mère, des analyses sont systématiquement effectuées à la naissance, et un traitement adapté mis en place.

Pour éviter ces complications, il est recommandé à la femme enceinte de consulter dès l’apparition des premiers symptômes d’infection urinaire. Mais l’infection peut parfois rester asymptomatique : pour ne prendre aucun risque, des analyses d’urines sont donc réalisées chaque mois chez les femmes enceintes à risque, pour vérifier l’absence de bactéries dans leur urine.

Après avoir interrogé sa patiente sur ses symptômes (description, fréquence, circonstances d’apparition…), le médecin réalise une analyse d’urines à l’aide d’une bandelette urinaire réactive. Cet examen rapide permet de mettre en évidence la présence de leucocytes (globules blancs) et de nitrites dans les urines. Dans certains cas, le médecin peut prescrire une analyse d’urines plus complète pour identifier la bactérie (ou l’autre micro-organisme) responsable de l’infection. L’ECBU (Examen cytobactériologique urinaire) est réalisé en laboratoire.

Traiter l’infection bactérienne

Dès les premiers signes de cystite, il est recommandé à la femme enceinte de boire beaucoup d’eau. Cela permet d’uriner et de vider sa vessie régulièrement, pour éliminer progressivement les bactéries responsables de son inflammation (et pour éviter qu’elles ne remontent dans les reins).

Après avoir confirmé le diagnostic d’infection urinaire, le médecin prescrit généralement un traitement antibiotique à la femme enceinte (céfalexine, nitrofurantoïne ou association triméthoprime/sulfaméthoxazole). Pour être efficaces, les médicaments doivent être pris pendant toute la durée prescrite, à la bonne fréquence.

À l’issue du traitement, une nouvelle analyse d’urines est effectuée : elle permet de s’assurer que toutes les bactéries ont été détruites par l’antibiotique. En cas d’infections urinaires à répétition pendant la grossesse (ou d’infections rénales ou vésicales avant la grossesse), le médecin peut prescrire un traitement antibiotique préventif (pris jusqu’à six semaines après l’accouchement).

Comment éviter ce type de trouble pendant la grossesse ?

Plusieurs mesures d’hygiène simples permettent de prévenir l’apparition de ces infections chez la femme, enceinte ou non :

  • boire beaucoup d’eau, tout au long de la journée (au moins 2 litres par jour pendant la grossesse), limiter la consommation de café et d’épices, consommer des aliments riches en fibres pour éviter la constipation ;
  • ne pas se retenir d’uriner : la vessie doit être vidée régulièrement (et complètement), pour éviter la prolifération des bactéries et autres agents pathogènes. Pour éviter la contamination des voies urinaires par des bactéries, il est aussi important de s’essuyer d’avant en arrière ;
  • avoir une bonne hygiène intime (pas de douches vaginales), nettoyer ses parties intimes avec un produit nettoyant doux, sans savon ;
  • uriner après les rapports sexuels (pour éliminer les micro-organismes qui pourraient remonter dans la vessie), et éviter d’utiliser des spermicides ;
  • porter des sous-vêtements en coton, éviter les pantalons ou les collants trop serrés.

Sources :

https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite.html

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cystite

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-rénaux-et-des-voies-urinaires/infections-des-voies-urinaires-ivu/présentation-des-infections-des-voies-urinaires-ivu

https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite/grossesse.html

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/gynécologie-et-obstétrique/grossesse-compliquée-par-une-maladie/infection-urinaire-pendant-la-grossesse

Infection urinaire pendant la grossesse : que faire ?

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