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Huiles essentielles : quels dangers pour la grossesse ?

Publié le 04 novembre 2024 — 8 Min de lecture

Peut-on utiliser des huiles essentielles pendant la grossesse sans danger ? Pourquoi représentent-elles un risque pour la femme enceinte ? Explications.

SOMMAIRE

    Si elles possèdent de multiples vertus, les huiles essentielles doivent être évitées pendant les premiers mois de grossesse. Certaines restent ensuite strictement interdites à la femme enceinte, alors que d’autres peuvent être utilisées sous réserve de respecter certaines précautions d’emploi.

    Mais qu’est-ce qu’une huile essentielle exactement ? Quels sont les dangers des huiles essentielles pour la grossesse ? Et comment bien les utiliser ?

     

    Les huiles essentielles, qu’est-ce que c’est ?

    Permettant de booster le système immunitaire et de soigner certains maux, les huiles essentielles offrent de nombreux bienfaits. Elles peuvent être prises de différentes manières, en respectant toujours certaines précautions. Explications.

     

    Les bienfaits de l’aromathérapie

    Les plantes sont utilisées depuis la nuit des temps pour améliorer la santé et soigner certains maux. Pour désigner la thérapie par les plantes, on parle de phytothérapie. Mais on peut aussi extraire des huiles essentielles et des essences aromatiques des plantes. Il s’agit alors d’aromathérapie. Liquide odorant et volatil, une huile essentielle (HE) contient de nombreux actifs. Elle peut être extraite par distillation (à la vapeur d’eau), par macération ou par pression mécanique, des racines, des fleurs, des feuilles et des tiges de plantes ou de certains arbres.

    Chaque huile essentielle est unique : en plus d’une odeur spécifique, elle possède des caractéristiques propres. Elle peut avoir des vertus antiseptiques, bactéricides ou antifongiques, mais aussi calmantes, décongestionnantes ou antispasmodiques (une huile essentielle peut combiner plusieurs vertus). Prises dans les bonnes conditions, les huiles essentielles peuvent ainsi s’avérer particulièrement efficaces contre certains maux du quotidien. Elles permettent de renforcer et de stimuler le système immunitaire : elles peuvent aider à limiter le stress, à soulager des maux de ventre ou des crampes, à favoriser un sommeil de bonne qualité ou encore à réguler l’humeur…

     

    En application locale, en inhalation ou en ingestion ?

    Selon l’effet recherché et la nature de l’huile essentielle, on peut l’utiliser de différentes manières :

     

     

    • par voie respiratoire : il s’agit du mode d’utilisation le plus courant. Versées sur un oreiller ou un mouchoir (une ou deux gouttes seulement), les huiles essentielles peuvent être prises en inhalation « sèche ». Elles peuvent aussi être diffusées dans l’air ambiant, grâce à un diffuseur électrique (ou en versant quelques gouttes dans une coupelle d’eau posée sur un radiateur). On parle aussi de « nébulisation » d’une huile essentielle ;

     

     

    • en usage externe : les huiles essentielles peuvent également être appliquées sur la peau, en massage ou en friction (jamais sur les muqueuses et les yeux). Pour éviter les brûlures et les irritations, elles ne doivent pas être appliquées pures sur la peau : il faut d’abord les mélanger avec une huile végétale (huile d’amande douce ou de macadamia, par exemple). Il est aussi possible de les poser en cataplasme, ou d’en verser quelques gouttes dans l’eau du bain (après les avoir intégrées à une base lavante neutre, pour éviter les brûlures) ;

     

     

    • en usage interne (par voie orale ou rectale, sur avis médical) : il est enfin possible d’ingérer les huiles essentielles. Une ou deux gouttes peuvent par exemple être versées dans le jus de cuisson d’un plat, ou déposées sur un comprimé neutre (qui est ensuite croqué, juste après le repas de préférence).

     

     

    Mais attention ! Même s’il s’agit de substances naturelles, les huiles essentielles peuvent représenter un danger pour la grossesse. Avant d’y avoir recours, la femme enceinte doit absolument demander conseil à son médecin ou à son pharmacien.

     

    Quels sont les dangers des huiles essentielles pendant la grossesse ?

    Les huiles essentielles sont des substances très concentrées, qui contiennent des actifs potentiellement dangereux pour la femme enceinte et son fœtus. Par mesure de prudence, elles sont par principe « interdites » pendant la grossesse.

     

    Des substances actives très concentrées

    Lorsqu’elles sont ingérées par voie orale, certaines huiles essentielles peuvent irriter le système digestif. D’autres peuvent avoir des effets allergisants lorsqu’elles sont appliquées sur la peau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle plusieurs d’entre elles sont exclusivement vendues en pharmacie.

    Pouvant représenter un danger pour la femme enceinte, on dit que les huiles essentielles sont interdites pendant la grossesse, notamment pendant les trois premiers mois. Mais il s’agit en réalité d’un simple principe de précaution. En effet, aucun texte ni loi n’interdit les huiles essentielles aux femmes enceintes ! Sans étude scientifique sur les dangers des huiles essentielles pendant la grossesse, cette mesure de prudence permet simplement d’éviter de faire prendre des risques au fœtus. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) émet de simples recommandations, et déconseille l’utilisation des huiles essentielles à la femme enceinte et allaitante.

    Bon à savoir : avant d’avoir recours à un remède à base de plantes pour soulager certains maux de la grossesse, il faut toujours prendre l’avis de son médecin, de sa sage-femme ou de son pharmacien. Certaines plantes médicinales peuvent en effet s’avérer toxiques et dangereuses pour la santé de la femme enceinte ou du bébé, et sont interdites pendant la grossesse.

     

    Aucune huile essentielle pendant les trois premiers mois

    Pendant le premier trimestre de grossesse (les trois premiers mois), le placenta est particulièrement perméable : les huiles essentielles peuvent donc rejoindre l’organisme du fœtus, et représenter un danger pour sa santé et son développement. Certaines peuvent même être à l’origine d’avortements spontanés (fausses couches). C'est la raison pour laquelle toutes les huiles essentielles sont formellement déconseillées aux femmes enceintes pendant les trois premiers mois de grossesse.

    Plusieurs huiles essentielles restent interdites pendant toute la durée de la grossesse (lorsqu’elles contiennent des molécules potentiellement dangereuses) : les huiles essentielles qui contiennent du menthol (menthe poivrée, menthe pouliot ou menthe des champs), celles qui contiennent des cétones et celles qui contiennent du 1-8 cinéol ou de l’eucalyptol (ravintsara, radié, niaouli…). La femme enceinte doit aussi éviter les huiles essentielles qui contiennent du camphre (romarin, lavandin, camphrier, lavande aspic).

    Certaines peuvent en revanche être utilisées à partir du 4ème mois et pendant les mois qui suivent (ou pendant l’allaitement). Il s’agit des huiles essentielles qui ne contiennent aucune molécule toxique et dangereuse pour le fœtus (et pour la mère). Grâce à leurs nombreuses propriétés, elles peuvent être utilisées pour soulager plusieurs maux de la grossesse, comme des nausées ou des insomnies par exemple. Certaines huiles essentielles permettent aussi de faciliter l’accouchement, ou même de prévenir le baby-blues qui peut accompagner l’arrivé du bébé. Mais attention ! Avant d’avoir recours à ces remèdes naturels, il faut toujours demander conseil à son médecin.

     

    Comment bien utiliser les huiles essentielles pendant la grossesse ?

    Huile essentielle de citron jaune, de mandarine, d’orange douce ou de bergamote, de petits-grains bigarade, de rose de Damas… La femme enceinte peut utiliser plusieurs huiles essentielles pendant sa grossesse, sur avis de son médecin et en respectant certaines précautions d’usage. Elles contiennent des molécules inoffensives, et ne présentent aucun danger pour la grossesse.

    Pour bien utiliser les huiles essentielles pendant la grossesse, il faut :

     

     

    • ne jamais utiliser d’huiles essentielles avant le 4ème mois de grossesse (excepté de l’huile essentielle de citron jaune) ;

     

     

    • toujours demander conseil à son médecin (ou à son pharmacien) avant d’utiliser des HE pendant la grossesse, respecter la posologie et le mode d’utilisation de l’huile essentielle (nombre de gouttes, mode d’administration, fréquence…), utiliser les huiles essentielles sur la période la plus courte possible ;

     

     

    • ne pas utiliser d’huiles essentielles en cas de traitement médicamenteux : si la femme enceinte prend déjà des médicaments, il faut absolument éviter les éventuelles interactions médicamenteuses ;

     

     

    • utiliser des huiles essentielles naturelles, vendues en pharmacie et en parapharmacie : il faut éviter les huiles synthétiques vendues dans les autres magasins, et ne jamais fabriquer soi-même son propre mélange d’HE ;

     

     

    • les prendre par voie olfactive ou en massage : exceptée l’huile essentielle de citron jaune, les huiles essentielles autorisées pendant la grossesse ne doivent jamais être ingérées (prises par voie orale). La femme enceinte peut en diffuser certaines dans l’air ambiant de son logement, à l’aide d’un diffuseur (eucalyptus citronné, zestes d’agrumes, géranium rosat, lavande officinale). Il est aussi possible de diluer de l’huile essentielle dans le savon d’un bain ou dans une huile végétale neutre, pour ensuite l’appliquer sur la peau en massage (jamais sur le ventre et la ceinture abdominale). Les huiles essentielles ne doivent jamais être appliquées directement sur la peau et les muqueuses, pour éviter que les actifs ne passent trop vite dans le sang. Les huiles essentielles autorisées peuvent aussi être administrées en suppositoires (par voie rectale), après une préparation spéciale en pharmacie ;

     

     

    • ne pas aller au soleil après avoir appliqué de l’huile essentielle de citron ou d’agrumes sur sa peau : ces HE augmentent la sensibilité de la peau aux rayonnements solaires (rayons UV), et peuvent être à l’origine de rougeurs, de démangeaisons et d’une inflammation cutanée. Il est donc important de ne pas s’exposer pendant les trois à six heures qui suivent l’application de l’huile essentielle.

     

     

    La femme enceinte peut aussi avoir recours à d’autres substances naturelles pour soulager certains de ses maux : contenant une grande proposition d’eau, les hydrolats aromatiques sont une bonne alternative aux huiles essentielles. Utilisées pures ou diluées, ces eaux distillées restent douces. Elles sont très bien tolérées par l’organisme, même chez la femme enceinte.

     

    Sources :

    https://www.vidal.fr/parapharmacie/utilisation/bon-usage-phytotherapie-plantes/aromatherapie.html

    https://www.santemagazine.fr/grossesse/grossesse-et-sante/huiles-essentielles-pendant-la-grossesse-quel-usage-quelles-possibilites-902580

    https://www.vidal.fr/parapharmacie/utilisation/bon-usage-phytotherapie-plantes/phytotherapie-grossesse.html

     

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