Nous sommes tous plus ou moins sensibles au manque de lumière. Dès la fin du mois d’octobre, quand lumière et chaleur commencent à nous manquer, beaucoup connaissent des troubles de l’humeur saisonniers. Mais, chez 3% de la population, cette petite déprime hivernale se transforme en véritable dépression saisonnière.
Comment reconnaître la dépression saisonnière ?
Les symptômes de ce type particulier de dépression sont typiques :
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vous vous sentez mou, fatigué, moins énergique et moins dynamique;
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vous avez envie de dormir davantage, y compris pendant la journée;
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vous avez un plus grand appétit, avec un penchant pour les aliments sucrés;
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point de vue humeur, ce n’est pas la joie non plus. Vous êtes irrité, irritable, vous avez le cafard et envie de vous isoler dans votre bulle;
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vous pouvez également développer les autres symptômes associés à la dépression.
Mais il est où le soleil ?
Le grand responsable de tout ce désordre, c’est le manque de lumière. Alors que la luminosité d’une belle journée d’été atteint 100.000 lux (Ndlr : le lux est l’unité de mesure de l’éclairement), les jours d’hiver peuvent stagner à 2.000 lux… Soit 50 fois moins !
Pour peu que l’on parte travailler tôt et que l’on rentre quand le soleil est déjà couché, on peut ne pas voir la lumière du jour pendant des semaines ! Pas étonnant, dès lors, que notre horloge biologique interne se dérègle…
Question d’hormones
Le manque de lumière serait directement responsable d’une variation de la production d’une hormone particulière : la mélatonine. Celle-ci participe à la régulation du rythme biologique et du sommeil (qu’elle favorise). Normalement, elle est sécrétée pendant la nuit. Sa production est censée se bloquer dès que la lumière du jour frappe notre rétine. Or, en hiver, en l’absence de lumière, ce « blocage » ne se fait pas… Heureusement, il est tout à fait possible de prévenir le blues hivernal sans passer par la case médicament.
Pour ce faire, suivez nos conseils !
Blues hivernal : les conseils
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Une assiette antidépression
Pas facile de garder une alimentation saine et équilibrée en cas de dépression car celle-ci a tendance à perturber l’appétit et la digestion. Cependant, il est essentiel d’éviter les carences qui peuvent aggraver la maladie. ne lésinez pas sur les fruits et légumes frais, les poissons et fruits de mer, les huiles végétales (surtout olive et colza) et les céréales complètes. Tous ces aliments vous apporteront oméga-3 et oméga-6, vitamines (notamment C et E) et minéraux (sélénium, zinc, fer, etc.)
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Bougez !
Plusieurs études ont démontré que la pratique régulière d’un sport contribue à réduire les symptômes des dépressions légères à modérées, et à prévenir les rechutes. Les activités physiques d’endurance (marche rapide, course, vélo, natation, etc.) sont particulièrement indiquées, mais rien n’est interdit. Le principal, c’est qu’elles vous plaisent. Soyez régulier et si vous n’avez plus fait de sport depuis longtemps, n’hésitez pas à consulter un médecin pour faire un bilan de santé.
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Sortez
Le soleil se lève tard et se couche tôt ? Essayez de sortir faire une pause le matin, le midi et en début d’après-midi !
Laissez votre corps profiter du peu de luminosité qu’offrent l’automne et l’hiver.
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Relax…
Les techniques de relaxation ont des effets bénéfiques sur l’anxiété, aident à réduire certains symptômes de la dépression et à prévenir leur réapparition.
Mais pour être efficaces, elles nécessitent un apprentissage et une pratique régulière.
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Gorgez-vous de lumière !
La luminothérapie est le « traitement » de la dépression saisonnière. Elle consiste à s’exposer 20 à 90 minutes par jour à une source de lumière artificielle 20 fois plus puissante que l’éclairage classique d’une pièce. Vous pouvez bien entendu acheter une lampe à luminothérapie en magasin en prévention d’une chute de moral hivernale. Mais la véritable dépression saisonnière doit être prise en charge sous contrôle médical.
Le conseil de votre pharmacien GIPHAR
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Faites-vous aider !
Saisonnière ou pas, la dépression, contrairement à la déprime passagère, est une véritable maladie. Et doit être prise en charge en tant que telle. Si vous vous sentez (très) triste, déprimé, sans courage, sans force, que votre sommeil ou votre appétit est perturbé; si plus rien ne vous fait envie… consultez votre médecin ! C’est lui qui posera un éventuel diagnostic de dépression et vous proposera les solutions les plus adaptées.
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